Ministère de la Santé et des Services sociaux

Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux

Rôle élargi des pharmaciens afin de bonifier l’accessibilité aux soins et de favoriser un meilleur usage des médicaments

Québec, le 13 juin 2019

La ministre de la Santé et des Services sociaux, madame Danielle McCann, a déposé aujourd’hui le projet de loi modifiant la Loi sur la pharmacie, lequel permettrait aux pharmaciens de pratiquer de nouvelles activités afin de favoriser un meilleur accès aux soins et aux services en santé.

Les bénéfices de ces mesures pour les Québécoises et les Québécois sont nombreux et s’inscrivent dans la volonté bien affirmée de la ministre, qui mise sur le décloisonnement des professions pour améliorer l’accès.

Principalement, il est proposé de permettre aux pharmaciens de prescrire et d’administrer des vaccins, comme celui contre la grippe, à l’instar des pharmaciens des autres provinces canadiennes. Il s’agirait d’une offre complémentaire à l’offre actuelle qui serait maintenue dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle permettrait de multiplier les sites de vaccination et les plages horaires pour favoriser une meilleure couverture vaccinale dans la population. Notons que seules les personnes de six ans et plus pourraient être vaccinées par un pharmacien.

En pharmacie, les vaccins couverts par le Programme québécois d’immunisation seront gratuits, comme c’est déjà le cas en CLSC et dans les cliniques médicales. La vaccination contre la grippe sera également gratuite pour les clientèles vulnérables qui se qualifient pour ce programme.

Il est aussi proposé de permettre aux pharmaciens de prescrire et d’administrer des médicaments en situation d’urgence, principalement en ce qui concerne l’activité de vaccination. Par ailleurs, comme les pharmaciens sont très accessibles pour les patients et qu’ils sont l’une des principales sources de services de santé de proximité, ils sont occasionnellement confrontés à des situations d’urgence. On peut penser notamment à des patients en réaction allergique sévère qui nécessiteraient l’administration d’épinéphrine.

Citation :

« Les pharmaciens du Québec sont d’une grande compétence et ont la volonté d’assumer pleinement leur rôle essentiel de professionnels de la santé, dans un contexte qui évolue. Le gouvernement du Québec leur reconnaît ainsi le droit d’exercer avec plus d’autonomie. Leur expertise et leur proximité avec la clientèle leur permettent d’offrir des soins de qualité, à dimension humaine. Nous en sommes très reconnaissants et c’est pourquoi nous souhaitons ajouter des activités à l’exercice de la pharmacie : la contribution des pharmaciens fait partie de l’objectif d’obtenir un réseau de la santé encore plus performant et accessible. »

Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux

Faits saillants :

En plus de la prescription et de l’administration des vaccins et, en situation d’urgence, de certains autres médicaments, le projet de loi propose également d’autres mesures. Parmi celles-ci :

  • Permettre aux pharmaciens de prescrire tous les médicaments disponibles en vente libre.

En effet, bien que les médicaments en vente libre soient vendus sans ordonnance, le fait de permettre aux pharmaciens de les prescrire permettrait d’éviter des consultations médicales inutiles, soit pour des raisons économiques (clientèles vulnérables qui bénéficient de la gratuité dans le régime public) ou pour répondre aux exigences des services de garde ou des centres de la petite enfance (CPE).

  • Ajouter la voie intranasale aux autres voies d’administration qu’un pharmacien peut utiliser.
  • Ajuster ou prolonger les ordonnances de tous les prescripteurs, non seulement celles des médecins.

L’intervention sur les ordonnances de tous les prescripteurs permettrait de résoudre des problèmes vécus par de nombreux patients, particulièrement en Outaouais, qui doivent consulter un médecin d’une autre province, notamment en Ontario. Elle permettrait aussi d’optimiser les ordonnances des autres prescripteurs (ex. : dentiste, infirmière praticienne spécialisée).

  • Amorcer, ajuster ou cesser une thérapie médicamenteuse selon une ordonnance ou à la suite d’une consultation effectuée, à la demande d’un prescripteur.
  • Substituer au médicament prescrit un autre médicament, même s’il n’appartient pas à la même sous-classe thérapeutique.

Des possibilités de substitutions thérapeutiques élargies permettraient aux pharmaciens d’être mieux outillés pour faire face aux problèmes croissants des ruptures d’approvisionnement en médicaments et d’en minimiser les effets sur les patients avec plus d’efficience.

  • Prescrire et interpréter, non seulement des analyses de laboratoire, mais tout autre test, aux fins du suivi de la thérapie médicamenteuse.

Le recours à tout test ou analyse appropriés permettrait de détecter tôt l’apparition d’effets indésirables et de les prévenir. Il permettrait aussi aux pharmaciens de s’assurer de l’efficacité de certains médicaments.

  • Procéder à l’évaluation de la condition physique et mentale d’un patient afin d’assurer l’usage approprié de la médication.

Lien connexe :

Pour en savoir davantage sur le projet de loi, consultez la salle de presse : msss.gouv.qc.ca/presse

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