Ministère de la Santé et des Services sociaux

Information pour les professionnels de la santé

Infections associées à des soins de santé

À propos

Selon une estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 5 à 15 % Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre des usagères et usagers développeront une infection associée à des soins de santé (IASS), ou une infection dite nosocomiale, lors d’un épisode de soins. Ce peut être une infection urinaire associée à un cathéter vésical, une infection du sang associée à un cathéter veineux central, une infection de plaie post-opératoire, par exemple. Ces infections augmentent la durée et les coûts d’hospitalisation et peuvent entraîner des conséquences sur la santé. Elles peuvent survenir dans les hôpitaux ou dans tout autre lieu où se donnent des soins de santé.

Ainsi, les milieux de soins et de vie ont un rôle primordial à jouer pour offrir des soins sécuritaires aux usagères et usagers et pour prévenir la transmission d’infections. Une partie importante de ces infections peut être évitée grâce à des mesures de prévention et de contrôle des infections.

Depuis le dépôt du Rapport du Comité d’examen sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales (rapport Aucoin) en 2005, de nombreux investissements en prévention et contrôle des infections (PCI) sont faits. De nombreux professionnels et professionnelles de la santé, notamment des médecins microbiologistes-infectiologues et des infirmières en PCI, consacrent temps et énergie aux meilleures pratiques, pour des soins de santé plus sécuritaires.

Milieux de soins, milieux d’interactions complexes

Les milieux de soins sont des endroits où se retrouvent quotidiennement plusieurs personnes pour y recevoir ou dispenser des soins de santé. Ces dernières peuvent être plus vulnérables aux infections, ou encore, être elles-mêmes colonisées ou infectées par un microorganisme transmissible.

Chaque personne recevant des soins de santé a des particularités uniques qui la rendent plus ou moins vulnérable à attraper ou à transmettre une infection. Voici quelques facteurs qui peuvent influencer cette vulnérabilité :

  • l’état de santé de l’usagère ou l’usager (ex. : la présence de certaines maladies, l’âge, l’état nutritionnel, etc.);
  • le traitement administré (ex. : traitements contre le cancer, hémodialyse);
  • la fréquence d’intervention ou de procédures (ex. : chirurgie);
  • l’instrumentation utilisée (ex. : installation de cathéters urinaires ou veineux).

Même s’ils sont requis par l’état de santé de la personne, les procédures, les interventions et les soins de santé augmentent le risque d’acquisition d’une IASS. En appliquant les meilleures pratiques de soins, en respectant les mesures de prévention et de contrôle des infections, une grande partie de ces infections peuvent être évitées. C’est pourquoi les pratiques de soins et les IASS doivent faire l’objet d’une surveillance constante.

Le Québec est doté d’un programme de surveillance national des infections nosocomiales Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre (SPIN) afin de faire le suivi de la transmission de certaines de ces infections selon leur fréquence, leur sévérité ou leur importance épidémiologique.

Certains microorganismes à l’origine d’infections nosocomiales font actuellement l’objet de préoccupations particulières en santé. Ce sont :

La majorité des infections associées aux soins de santé (IASS) sont causées par des microorganismes résistants aux antibiotiques, comme ceux indiqués ci-dessus, rendant le traitement d’infections plus complexe et générant des coûts additionnels pour le système de santé, sans compter les conséquences sur la santé et la vie. Plus les usagères et usagers sont exposés aux milieux de soins, plus leur risque est grand d’acquérir une IASS.

Dernière mise à jour : 22 avril 2024

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