Ministère de la Santé et des Services sociaux
Cet outil interactif permet de connaître la conduite à tenir pour la prophylaxie postexposition anti-VIH en répondant à des questions simples. L’aide à la décision s’applique aux expositions en milieu professionnel ou communautaire.
Lorsqu’un(e) pharmacien(ne) amorce une prophylaxie postexposition (PPE) anti-VIH, il est important que certains éléments concernant le traitement soient abordés avec la personne qui consulte, comme les effets secondaires et le coût. Consultez les algorithmes sur le site de l’Association des bannières et des chaînes de pharmacies du Québec pour connaître ces éléments et obtenir d’autres conseils. Contactez votre bannière si vous n’avez pas le mot de passe pour y accéder.
Vous pouvez aussi consulter le Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC .
Contact sexuel (expositions à des sécrétions génitales)
Expositions non sexuelles (expositions à du sang ou à des liquides potentiellement infectieux)
L’accessibilité de la PPE anti-VIH a été élargie à d’autres professionnel(le)s de la santé. Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS), les infirmières faisant l’objet d’une ordonnance collective pour l’initiation et les pharmacien(ne)s peuvent prescrire une PPE anti-VIH. Selon le milieu, la personne exposée pourra consulter dans une pharmacie, un local de services intégrés de dépistage et de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (SIDEP) une clinique médicale spécialisée en ITSS, une autre clinique ou à l’urgence d’un hôpital.
Le ou la pharmacien(ne) peut prescrire la prophylaxie postexposition accidentelle au VIH dans la mesure où il ou elle dirige le ou la patient(e) vers un(e) professionnel(le) habilité(e) à assurer son suivi clinique dans les 72 heures suivant l’amorce de la prophylaxie postexposition au VIH et inscrit les motifs justifiant cette décision sur un formulaire qu’il remet au ou à la patient(e). Il peut aussi prescrire et interpréter des analyses de laboratoire ou d’autres tests dans le but d’assurer l’usage approprié des médicaments.
L’IPS pourrait prescrire la prophylaxie postexposition au VIH et au VHB et en assurer le suivi si elle dispose des connaissances et des compétences à cet égard.
Dans le cas d’un accident de travail causant un risque d’exposition à des liquides biologiques ou d’une agression sexuelle, un suivi par un(e) médecin ou une IPS est essentiel pour des raisons médico-administratives. Dans ces cas, s’il n’est pas possible de transférer le suivi à un(e) professionnel(le) de la santé en moins de 72 heures, la personne exposée pourra être orientée vers l’urgence de l’hôpital du secteur après avoir reçu la quantité appropriée de médication jusqu’à la visite médicale dans ce service.
En cas d’exposition à des liquides biologiques, il faut donner les premiers soins recommandés le plus rapidement possible à la personne exposée afin de restreindre son temps de contact avec eux, ce qui pourrait possiblement réduire le risque de transmission d’une infection. À ce stade, il importe que cette personne retire ses vêtements souillés, qui pourront simplement être lavés.
Lorsqu’il s’agit d’une exposition percutanée (piqûre, coupure, égratignure) ou de morsure avec bris de la peau, il n’est plus indiqué de faire saigner la plaie. Plutôt :
Quand l’exposition implique de la peau non saine :
En ce qui a trait à l’exposition sexuelle :
À noter : l’efficacité des mesures de premiers soins n’a pas été démontrée pour diminuer le risque de transmission d’agents infectieux après une exposition de ce type.
Il faut orienter rapidement, idéalement dans les deux heures suivant une exposition potentiellement à risque, la personne exposée vers un établissement ou une pharmacie désignée pour s’occuper des personnes exposées aux liquides biologiques.
Pour la personne exposée, le test sérologique standard anti-VIH (quatrième génération, incluant l’antigène p24) est recommandé initialement et pour le suivi postexposition.
Pour la personne source, le test sérologique standard est recommandé lorsque son résultat peut être obtenu rapidement, dans un délai de 24 à 48 heures. Si un test rapide pour la détection de l’infection par le VIH est disponible, il peut être utilisé comme deuxième choix chez une personne source en considérant que la détection d’une primo- infection au VIH peut être retardée.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le VIH ou sur le suivi de l'exposition à l'hépatite B, à l'hépatite C et aux autres ITSS, consultez le Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC .
Pour toute question ou commentaire au sujet de l’outil d’aide à la décision pour la prophylaxie postexposition anti-VIH, écrivez à itss@msss.gouv.qc.ca.