Informations complémentaires
Statut sérologique pour l'infection par le VIH de la personne exposée
Le statut infectieux de la personne exposée en regard du VIH, du VHB et du VHC devrait être déterminé dans les sept jours suivant une exposition significative.
Prise en compte de la charge virale de la personne source
Lors de l’exposition sexuelle, la charge virale de la source doit être prise en compte dans la décision de prescrire ou non une prophylaxie anti-VIH postexposition.
Situations particulières
Personnes exposées sous prophylaxie préexposition
Les personnes exposées recevant la prophylaxie préexposition (PPrÉ) n’ont pas besoin de la PPE anti-VIH sauf en cas d’usage non optimal.
Personne source sous PPrÉ
Pour les personnes dont la source est sous PPrÉ, il ne peut pas être tenu pour acquis que la source est observante de son traitement. La source doit être considérée comme étant connue avec statut VIH inconnu. Étant donné qu’une PPrÉ a été prescrite, la source doit être considérée comme ayant des facteurs de risque pour le VIH.
Agression sexuelle
La PPE anti-VIH est généralement recommandée pour toute personne ayant subi une agression sexuelle, selon le type d’exposition (orale, vaginale, anale), sauf dans les cas où il est peu probable que la source soit porteuse du VIH.
La victime doit être revue dans les trois jours suivant l’agression. Elle sera dans un état émotionnel plus favorable pour évaluer les risques, comprendre les enjeux, intégrer les informations et prendre une décision éclairée quant à la poursuite de la prophylaxie postexposition pour le VIH.
Si la source est connue porteuse de l’infection au VIH, sa charge virale pourrait ne pas être prise en compte dans la décision de poursuivre ou non la PPE si des facteurs traumatiques (ex. : lésions traumatiques, présence de sang) sont présents car ils peuvent contribuer à majorer le risque de transmission.
Lorsque le statut VIH de la source est inconnu, le même algorithme que pour les expositions sexuelles s’appliquera en déterminant si la source est connue ou non, et si elle a ou non des facteurs de risque pour l’infection au VIH.
La décision doit être prise au cas par cas, en fonction des avantages et des inconvénients pour la victime. Il est important d’orienter cette dernière vers le centre désigné pour l’intervention médicosociale auprès des victimes d’agression sexuelle de la région. On peut appeler au 1 888 933-9007 pour obtenir les coordonnées du centre désigné et des organismes d’aide de chacune des régions sociosanitaires. Un soutien émotionnel doit être assuré.