Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
La ministre Dominique Vien dresse un bilan prometteur de l’an un de la mise en œuvre du Plan d’action interministériel en itinérance
Québec, le 25 novembre 2011
La ministre déléguée aux Services sociaux, madame Dominique Vien, dresse un bilan positif de la première année de mise en œuvre du Plan d'action interministériel en itinérance 2010-2013. Ce premier plan gouvernemental en matière d'itinérance engage 10 ministères et organismes qui se sont concertés pour contrer l'itinérance au Québec.
Au cours de la première année d'implantation du plan d'action gouvernemental, 57 actions ont été déployées ou sont en cours de réalisation à travers le Québec. « C'est donc plus de 80 % des 70 mesures prévues au plan d'action qui ont déjà été amorcées en 2010-2011, une preuve indéfectible de l'engagement des partenaires à répondre de la meilleure façon possible aux besoins des personnes itinérantes ou à risque de le devenir », a soutenu madame Vien.
Le financement rendu possible dans le cadre du Plan d'action totalise plus de 49 M $. Depuis ce bilan fait au printemps, plus de 14,6 M $ s'ajoutent à ces montants. Pour un total de 63,7 M $, soit tout près de 61 M $ non récurrents, répartis sur trois ans, et plus de 2,7 M $ récurrents.
« Cette première année d'implantation a permis aux 10 ministères et organismes associés d'agir concrètement pour améliorer les conditions de vie des personnes itinérantes. Le seul fait que nous soyons réunis aujourd'hui pour discuter d'itinérance démontre le travail mené par le gouvernement du Québec. Le seul fait d'en parler démontre la prise de conscience sociale des parlementaires et de la population québécoise face à ce phénomène. Je remercie tous les groupes qui ont participé à l'exercice d'aujourd'hui : le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ) et tous nos partenaires engagés dans le plan d'action », a affirmé la ministre déléguée.
Parmi les mesures mises en œuvre dans le cadre du plan d'action pour venir en aide aux personnes itinérantes, mentionnons notamment :
- mise en place de mécanismes de coordination intersectorielle en itinérance à Trois-Rivières, Gatineau, Montréal et Québec;
- mise en place de services temporaires de répit et de dégrisement à Montréal à l'hiver 2011, comprenant 2 lits pour femmes et 4 lits pour hommes, et ouverture prochaine d'un Centre permanent de répit et dégrisement;
- mise en place de 19 équipes de liaison spécialisées en dépendance
- consolidation des places en hébergement d'urgence pour hommes, femmes et autochtones à Montréal (2 millions de dollars additionnels pour les trois Grands Refuges);
- consolidation de la réinsertion sociale (120 000 $ pour Accueil Bonneau);
- mise en place d'une équipe itinérance à Trois-Rivières;
- consolidation du Projet d'équipe mobile de référence et d'intervention en itinérance à Montréal (ÉMRII).
De même, depuis 2003, le financement des organismes communautaires œuvrant auprès de personnes itinérantes a été augmenté de façon substantielle, passant de 125 millions de dollars en 2002-2003 à plus de 200 millions de dollars en 2009-2010.
En outre, différents projets de recherche, dont un portrait sur l'itinérance, ont été initiés pour approfondir les connaissances sur le phénomène de l'itinérance, afin de mieux orienter les actions. Pour obtenir un portrait complet de la situation québécoise, une stratégie de recherche non traditionnelle a été conçue, impliquant les différents acteurs concernés. Cette recherche sera pilotée par un comité composé, d'intervenants, de représentants des milieux communautaires, de chercheurs et d'experts. La personne qui aura le mandat de coordonner ces travaux sera bientôt nommée par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
« Notre plan d'action répond à 75 % des recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la santé et des services sociaux, déposé à l'Assemblée nationale du Québec le 4 novembre 2009. Ce plan est une première au Québec et nous sommes déterminés à poursuivre le travail déjà bien entamé pour mieux cerner le phénomène de l'itinérance, dans le but de faire reculer cette réalité qui touche une partie des Québécoises et des Québécois. Je tiens aujourd'hui à réaffirmer notre volonté de poursuivre ensemble l'effort collectif déjà bien engagé », a conclu madame Vien.
Le Plan d'action interministériel en itinérance 2010-2013 définit cinq grandes priorités : renforcer la prévention de l'itinérance; favoriser la stabilité résidentielle; améliorer, adapter et coordonner l'intervention auprès des personnes itinérantes; favoriser une cohabitation tolérante et sécuritaire dans les lieux publics; accroître la recherche sur le phénomène de l'itinérance.