Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
La ministre Lucie Charlebois fait état des efforts du Québec en matière de réduction des méfaits liés aux drogues
Montréal, le 12 mai 2017
La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, madame Lucie Charlebois, a souligné aujourd’hui le rôle de précurseur du Québec en matière de réduction des méfaits liés aux drogues, à l’occasion de la tenue à Montréal de deux événements internationaux dans ce domaine au cours des prochains jours. La ministre en a également profité pour visiter des locaux aménagés qui pourront offrir des services d’injection supervisée (SIS) à Montréal. À cet égard, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal a obtenu la confirmation aujourd’hui que les sites CACTUS Montréal et Dopamine ont reçu l’exemption finale leur permettant officiellement d’offrir les services.
Depuis les années 1990, le Québec a créé un modèle unique en Amérique du Nord qui met à contribution des groupes communautaires, des établissements du réseau de la santé et des services sociaux et des pharmacies pour réduire les méfaits. Par exemple, mentionnons la distribution annuelle de seringues stériles par près de 1 200 centres d’accès au matériel d’injection, la lutte contre la stigmatisation et la préparation accrue pour contrer les opioïdes.
Les SIS s’ajouteront aux efforts déployés par le Québec. Ces services consistent en un espace où les usagers de drogues par injection peuvent venir s’injecter des drogues qu’ils apportent eux-mêmes, dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité, sous la supervision de personnel infirmier, en collaboration avec des intervenants et des pairs des groupes communautaires CACTUS Montréal, Spectre de rue, Dopamine et L’Anonyme. Sur le plan de la santé publique, les services d'injection supervisée sont reconnus efficaces et ont plusieurs avantages.
Citation :
« Nous sommes engagés envers ce projet novateur puisque les personnes vulnérables sont au cœur des préoccupations de notre gouvernement. Le soutien financier de 12 M$ sur trois ans que nous avons accordé à cette initiative démontre notre volonté que le Québec soit à l’avant-garde en matière de réduction des méfaits liés aux drogues. Cela s’inscrit d’ailleurs dans notre vision globale de la prévention en santé et nos récents efforts collectifs en ce sens. »
Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie
Faits saillants :
Les résultats des études réalisées dans les endroits où sont implantés des SIS confirment que ces derniers sont un moyen efficace, notamment :
- de prévenir la propagation des infections transmissibles par le sang;
- de réduire les décès et les surdoses liés à l’injection de drogues;
- de joindre les personnes qui s’injectent des drogues les plus à risque;
- et de réduire les nuisances suscitées par la consommation de drogues dans l'espace public.
Rappelons que le Québec est l’hôte de deux événements d’envergure internationale dans le domaine, qui se dérouleront au Centre Mont-Royal de Montréal. Le Sommet francophone sur la réduction des méfaits liés aux drogues, qui a lieu pour la première fois cette année, se tiendra le 13 mai et la 25e Conférence internationale sur la réduction des méfaits liés aux drogues, du 14 au 17 mai.