Ministère de la Santé et des Services sociaux

Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux

CHU Sainte-Justine — Le Gouvernement du Québec annonce le lancement d’un projet-pilote de clinique d’immunothérapie orale pour enfants

Montréal, le 31 août 2017

Afin d’améliorer la santé des enfants souffrant d’allergies alimentaires et de contribuer ainsi à améliorer leur qualité de vie et celle de leur famille, le Gouvernement du Québec annonce un investissement de 782 145 $ sur trois ans afin de permettre la réalisation d’un projet-pilote de clinique d’immunothérapie orale (ITO) au CHU Sainte-Justine.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette, ainsi que le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ministre responsable du Plan Nord, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et député de Mont-Royal, monsieur Pierre Arcand, ont procédé aujourd’hui à l’annonce de ce projet qui vise à s’attaquer à ce problème de santé, le deuxième plus fréquent chez les enfants du Québec, après la carie dentaire.

Cette clinique d’ITO fournira aux enfants allergiques un nouveau traitement qui consiste en une administration de doses progressives d’allergène par voie orale sur une période prolongée en vue d’une désensibilisation ou d’une tolérance accrue. En plus de traiter les patients, la clinique d’ITO du CHUSJ travaillera à identifier une stratégie pour éventuellement déployer une telle offre de soins et services dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Le financement du gouvernement sera consacré aux activités de soins et de services, alors que le volet de la formation et de la recherche sera quant à lui soutenu par des activités philanthropiques menées notamment par l’association ByeByeAllergies et la Fondation Sainte-Justine.

Citations :

« Les allergies chez les enfants, en plus d’affecter sérieusement leur qualité de vie ainsi que celle de leur famille, représentent un réel danger pour leur santé, voire pour leur vie. Il est donc crucial que nous prenions les moyens pour fournir les meilleurs traitements en vue de possiblement les guérir, du moins de les aider à mieux vivre avec ce problème de santé. Ce projet-pilote est donc un geste significatif pour ces enfants et leurs familles. C’est aussi un premier pas pour développer des nouveaux traitements d’ITO à travers le Québec. J’en profite pour remercier ByeByeAllergies et la Fondation Sainte-Justine pour leur soutien.»

Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

« Vivre avec une allergie alimentaire, c’est vivre constamment dans la crainte de mettre sa vie en danger en consommant par erreur un aliment ayant entré en contact avec un allergène. Pour les parents d’enfants allergiques, il s’agit d’un souci de tous les instants, qui a des conséquences néfastes sur leur qualité de vie et celle de leur famille. Je me réjouis que ce projet, qui me tient particulièrement à cœur, voit le jour à Montréal, mais plus précisément ici à Ste-Justine, dans le comté de Mont-Royal. Merci à tous les partenaires pour votre implication. »

Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ministre responsable du Plan Nord, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et député de Mont-Royal

« Je me réjouis que ce soutien soit accordé au CHU Sainte-Justine, où une expertise est déjà en place et pourra contribuer à l’implantation éventuelle de ce nouveau traitement ailleurs dans le réseau. Cela démontre l’importance du CHU Sainte-Justine ici à Montréal, mais aussi pour l’ensemble du Québec. »

Martin Coiteux, ministre responsable de la région de Montréal

Faits saillants :

Les cas d’allergies alimentaires affectent aujourd’hui 60 000 enfants au Québec, soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Environ le tiers de ces enfants sont allergiques à plus d’un aliment.

Les bénéfices potentiels de l’ITO sont les suivants :

  • Protéger des réactions lors de l’ingestion;
  • Réintégrer l’aliment dans une diète normale;
  • Guérir l’allergie de façon définitive ou atteindre un niveau de tolérance soutenu.

Les deux premiers avantages énumérés atteignent un taux de succès d’environ 80 %. Quant à l’acquisition d’un niveau de tolérance soutenu, on évalue que celui-ci pourrait être atteint par 50 % de la clientèle après quatre à cinq ans de traitement et même plus chez les enfants de 18 à 24 mois allergiques aux arachides.

La clinique prévoit accueillir 225 patients la première année, puis 275 à chacune des deux autres années du projet-pilote.

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