Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
La protection de la jeunesse au cœur de nos priorités - Signature d'une entente entre le Gouvernement du Québec et le Conseil de la Nation Atikamekw
La Tuque, le 29 janvier 2018
Afin d’accorder plus d’autonomie aux communautés de Manawan et de Wemotaci, le Gouvernement du Québec et le Conseil de la Nation Atikamekw ont procédé aujourd’hui à la signature d’une entente visant à établir un régime particulier de protection de la jeunesse pour les membres de ces communautés. Il s’agit de la toute première entente en ce sens à être conclue au Québec.
La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, madame Lucie Charlebois, le ministre responsable des Affaires autochtones, monsieur Geoffrey Kelley, et la ministre du Tourisme, ministre responsable de la région de la Mauricie et députée de Laviolette, madame Julie Boulet, représentaient le gouvernement lors de la séance de signature officielle, qui se déroulait à La Tuque. En vertu de l’article 37.5 de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), le Gouvernement du Québec est autorisé à conclure une entente établissant un régime particulier de protection de la jeunesse, applicable à un enfant dont la sécurité ou le développement est ou peut être considéré comme compromis. Cette entente peut être conclue avec une nation, une communauté, un regroupement de communautés ou tout autre regroupement autochtone.
Citations :
« La signature de cette entente entre le Gouvernement du Québec et le Conseil de la Nation Atikamekw sera bénéfique pour tous. Ensemble, nous nous assurons de la protection des enfants et des jeunes des communautés de Manawan et de Wemotaci dans le respect de leur culture, de leur mode de vie et de leurs valeurs. Je tiens à remercier tous les partenaires pour leur précieuse collaboration. Je suis confiante que l’entente que nous signons aujourd’hui servira de modèle et saura en inspirer d’autres. »
Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie
« En ouvrant la voie à une plus grande implication de la Nation atikamekw dans la prestation des services en protection de la jeunesse, nous reconnaissons la valeur des intervenants qui partagent la même réalité environnante pour aider, protéger et guider leurs jeunes. La jeunesse est notre avenir et nous partageons la responsabilité de lui léguer des bases solides afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle. Par cette entente, ensemble, nous venons de franchir un pas important vers la réconciliation. »
Geoffrey Kelley, ministre responsable des Affaires autochtones
« Cette entente aura des retombées concrètes pour les jeunes vivant des difficultés dans les communautés de Manawan et Wemotaci. Grâce à la mise en commun de nos ressources, nous serons en mesure d'identifier les modes d'intervention les mieux adaptés et ainsi répondre à un besoin essentiel : le bien-être de nos enfants. »
Julie Boulet, ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de la Mauricie
Faits saillants :
Rappelons que le Conseil de la Nation Atikamekw est responsable de l’organisation et de la prestation des services sociaux sur le territoire des communautés de Manawan et de Wemotaci.
L’entente permet de confier à des personnes ou à des instances autochtones, en pleine autorité et en toute indépendance, les responsabilités du directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) et du directeur provincial. De plus, elle peut prévoir des modalités d’exercice de ces responsabilités différentes de celles prévues dans la LPJ, afin de prendre en considération les valeurs, la culture et le mode de vie des Autochtones. Mentionnons toutefois que dans le cadre d’une telle entente, le ministère de la Santé et des Services sociaux demeure responsable de l’application de la LPJ.
Un comité de suivi aura notamment le mandat de s’assurer que la mise en œuvre de l’entente soit évaluée périodiquement.