Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Création du Programme québécois de don vivant de rein
Québec, le 3 août 2018
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette, annonce la création du premier Programme québécois de don vivant de rein. Ce nouveau programme, dont la coordination sera confiée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), bénéficiera d’un financement récurrent de 1,5 M$ par année.
Rappelons qu’un mandat d’une durée de 2 ans avait été confié au CHUM en 2016 afin de développer une initiative favorisant la greffe rénale avec donneur vivant. Ce projet pilote a permis de dresser un portrait de la situation et de déterminer les facteurs de succès, inspirés des centres les plus performants au Canada, pouvant être implantés au Québec, notamment la création d’un programme de don vivant de rein.
Le Programme québécois de don vivant de rein se déploiera sur 5 axes :
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Adhésion de tous les acteurs concernés à l’objectif d’augmenter le nombre de greffes à partir de dons vivants;
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Formation et information des professionnels de la santé, des patients et de leurs proches;
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Optimisation du processus d’évaluation des donneurs potentiels;
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Disponibilité du personnel et accès aux équipements nécessaires et aux salles d’opération dans des délais raisonnables;
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Soutien aux donneurs potentiels.
Citation :
« La mise sur pied de ce Programme québécois de don vivant de rein, une première au Québec, est une excellente nouvelle pour de nombreuses personnes dont la qualité de vie, ou la vie elle-même, dépend d’un tel don. Le don vivant est une grande démonstration d'altruisme et de solidarité, et je suis persuadé que la collaboration étroite de l’ensemble des acteurs concernés permettra d’augmenter le nombre de personnes prêtes à faire cet important cadeau de vie à autrui. »
Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux
Faits saillants :
Précisons qu’actuellement, le taux de donneurs vivants au Québec est 2 fois inférieur à la moyenne canadienne. En raison du nombre insuffisant de reins disponibles pour la transplantation, la majorité des Québécois souffrant d’insuffisance rénale terminale n’a pas, pour l’instant, d’autre choix que de suivre un traitement de dialyse. Cependant, l’espérance de vie des patients en dialyse est limitée, avec un taux de survie après 5 ans d’environ 50 %.
Ajoutons que la durée de vie moyenne d’un greffon provenant d’un donneur vivant, soit 20 ans, est largement supérieure à celle d’un greffon provenant d’un donneur décédé, soit 12 ans.
Les objectifs sont d’atteindre, d’ici 3 ans, un taux de greffes rénales par donneur vivant équivalent à la moyenne canadienne, soit 15 donneurs par million d’habitants et, d’ici 5 ans, de dépasser ce taux.