Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Nouvelle réglementation concernant la présence de plomb dans l’eau potable – Québec deviendra la première province à se conformer aux recommandations de Santé Canada
Québec, le 23 octobre 2019
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, M. Lionel Carmant, accompagné du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, et de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Mme Andrée Laforest, annonce que le gouvernement du Québec se conformera aux nouvelles recommandations de Santé Canada concernant la norme de concentration et les procédures d’échantillonnage du plomb dans l’eau potable. Il a, par la même occasion, tenu à rassurer la population sur le fait que l’eau au Québec est de bonne qualité.
Rappelons qu’au mois de mars dernier, Santé Canada a abaissé la norme de concentration maximale de plomb acceptable dans l’eau de 10 microgrammes par litre (µg/L) à 5 µg/L. En annonçant une modification réglementaire dans les plus brefs délais, le Québec devient ainsi la première province à se conformer à la norme proposée de 5 µg/L. De plus, les méthodes d’échantillonnage de présence de plomb dans l’eau potable seront revues afin de respecter, en tous points, les recommandations de Santé Canada.
Par ailleurs, le gouvernement demande également aux municipalités à travers le Québec d’élaborer un plan d’action afin de réduire la présence de plomb dans l’eau potable, en suivant les recommandations de Santé Canada. Dans son plan d’action, chaque municipalité devra :
- déterminer les secteurs de la municipalité dont les résidences sont susceptibles d’avoir une entrée de service en plomb (ESP);
- déterminer un échéancier pour identifier lesdits secteurs;
- évaluer la période nécessaire pour remplacer toutes les ESP sur son territoire;
- évaluer le coût de la démarche;
- déterminer une priorisation des travaux.
Le ministre Carmant a également réitéré que le gouvernement du Québec est en action dans ses propres réseaux de la santé, de l’éducation et de la famille. Des directives complètes seront envoyées prochainement aux différents établissements pour s’assurer d’une bonne qualité de l’eau partout à travers le réseau public.
Enfin, toutes les équipes et directions régionales de la santé publique sont mobilisées afin d’offrir un accompagnement aux citoyens et populations touchés tout au long de la mise en œuvre de cette stratégie d’intervention.
Citations :
« Je tiens à clarifier la situation : l’eau au Québec est de très bonne qualité. La présence de plomb dans l’eau potable fait l’objet d’une surveillance depuis plusieurs années et notre gouvernement poursuit ses actions afin de mieux protéger les populations vulnérables. D’ailleurs, l’exposition au plomb a considérablement diminué au cours des dernières décennies. Toutefois, il demeure tout de même important de réduire autant que possible toute source d’exposition. Je réitère que la santé et la sécurité de la population sont au cœur des préoccupations de notre gouvernement. »
Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux
« Chaque année, des centaines de milliers d’analyses de la qualité de l’eau potable sont réalisées par des laboratoires agréés sur des échantillons prélevés par les responsables de réseaux de distribution. Ces résultats démontrent l’excellente qualité générale de l’eau potable distribuée au Québec. Cela dit, il faut continuer d’exercer un suivi serré. Notre gouvernement est favorable à la recommandation de Santé Canada d’abaisser la concentration de plomb dans l’eau potable à 5 µg/L. Nous allons revoir la réglementation actuelle dans les meilleurs délais afin que le Québec devienne la première province au pays à adopter la méthodologie proposée par Santé Canada. »
Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
« Je suis très sensible aux préoccupations des citoyens relatives à l’exposition au plomb. Notre gouvernement accorde une grande importance à la modernisation des infrastructures d’eau. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que chacune des municipalités du Québec se dote d’un plan d’action pour documenter la problématique sur son territoire et y remédier. Nous rappelons aux municipalités que nous avons déjà des programmes d’aide financière à leur disposition pour absorber une partie du coût des travaux sur les infrastructures publiques. En appuyant les municipalités dans leurs efforts, nous souhaitons offrir à nos citoyens et à nos familles des environnements sains et durables dans toutes les régions du Québec. »
Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation
Faits saillants :
Rappelons que le plomb n’est généralement pas présent dans les réseaux de distribution d’eau potable. Il provient principalement de la dissolution du plomb présent dans les tuyaux, surtout les tuyaux de raccordement (entrée de service) entre certaines maisons et le réseau de distribution municipal.
Au Québec, la norme pour la concentration de plomb à ne pas dépasser dans l’eau potable à ce jour était de 10 µg/L. Cette norme est la même que celle en vigueur dans les autres provinces canadiennes. Avant 2001, le niveau accepté au Québec était de 50 µg/L.
Rappelons que la présence de plomb a été réduite ou éliminée de bon nombre de produits au cours des années en raison de plusieurs changements dans les pratiques, par exemple dans la fabrication des peintures, dans l’essence, etc. Ainsi, depuis 40 ans, la quantité de plomb détectée dans le sang des Canadiens a chuté de 70 %. Toutefois, considérant ses effets néfastes reconnus sur la santé humaine, les efforts doivent être maintenus afin de réduire l’exposition au plomb autant que possible.
Les ministères et organismes concernés, soit le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Famille, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et l'Institut national de santé publique (INSPQ), sont à pied d’œuvre pour déployer la stratégie d’intervention.