Ministère de la Santé et des Services sociaux

Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux

Un financement de 4,2 M$ qui contribuera à soutenir la main-d’œuvre infirmière en obstétrique

Québec, le 29 juin 2021

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annoncent qu’une somme de 4,2 M$ sera investie afin de développer une meilleure couverture de service en obstétrique au sein du réseau de la santé et des services sociaux, notamment en rehaussant la main-d’œuvre infirmière.

Parmi les scénarios envisagés par les différents groupes de travail sur la question, le déploiement d’un réseau d’infirmières de dépannage en obstétrique est apparu comme une solution de choix, autant pour les situations ponctuelles qu’en prévention d’éventuelles découvertures. C’est pourquoi une somme de 1 M$ de dollars sera consacrée au déploiement d’une telle structure, pour financer neuf postes d’infirmières, répartis dans quatre centres hospitaliers universitaires, ainsi qu’un poste de coordination.

Une autre partie du financement, soit 2,5 M$, permettra de financer 25 postes d’infirmières cliniciennes avec des fonctions de mentorat en obstétrique dans sept régions, pour le développement et le maintien de l’expertise des infirmières qui y œuvrent. Cette somme contribuera à soutenir la pratique infirmière à plus long terme en obstétrique afin d’assurer l’attraction et la rétention des effectifs en soins infirmiers. À cela s’ajoute un montant de 700 000 $ pour faciliter les stages d’exposition en obstétrique pour les infirmières des établissements à faible volume d’activité afin de les aider à maintenir leurs compétences.

Plusieurs actions pour améliorer la disponibilité de la main-d’œuvre

Cette annonce s’inscrit dans une réflexion et des actions globales afin de trouver des solutions durables à la problématique des découvertures dans plusieurs installations du Québec et d’assurer une prestation continue et sécuritaire des soins et des services. Le gouvernement est conscient des enjeux liés à la rareté de la main-d’œuvre et soucieux des enjeux particuliers rencontrés par les établissements de santé et de services sociaux situés dans des régions plus éloignées.

  • Au cours du printemps 2021, un comité national sur les effectifs infirmiers (task force) a été mis en place afin d’identifier les principales orientations qui détermineront un plan d’action 2021-2023 visant à réduire la pénurie d’effectifs infirmiers au sein du réseau. La deuxième phase des travaux débutera à l’automne 2021 par la mise en place des divers chantiers de travail visant la réalisation de livrables permettront de favoriser la disponibilité et la stabilisation des effectifs infirmiers.
  • En collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vise l’augmentation du recrutement à l’international pour la prochaine année. Les travaux en cours permettront notamment d’ouvrir de nouveaux bassins de recrutement francophones et la mise en place de mesures favorisant la formation, la reconnaissance des compétences et l’intégration de ces ressources au sein du réseau de la santé et des services sociaux québécois
  • Le MSSS, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de l’Éducation ont entamé des travaux visant à accroitre la capacité d’accueil et de réalisation des stages dans le domaine des soins infirmiers (infirmières bachelières, infirmières techniciennes et infirmières auxiliaires).
  • Les établissements revoient sur une base régulière l’organisation du travail afin de favoriser l’utilisation optimale des professions et ainsi s’assurer de mettre à profit les ressources à leur plein potentiel. De plus, une utilisation plus accrue des ressources présentement en isolement préventif pour des raisons médicales et la réaffectation des femmes enceintes dans des tâches respectant les recommandations permettent de libérer certains professionnels pour assurer les soins directs aux patients. À cela s’ajoute des actions pour favoriser la gestion de la présence au travail dont, notamment, des mesures pour faciliter les retours au travail à la suite d’une invalidité.
  • Par ailleurs, ajoutons que les ententes de principe intervenues récemment avec plusieurs organisations syndicales de la santé et des services sociaux, dont la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) amélioreront certainement l'organisation du travail et, par conséquent, la disponibilité de la main-d’œuvre.

Citations :

« L’initiative annoncée en obstétrique viendra combler un besoin réel des populations habitant plus loin des grands centres, et je me réjouis qu’un tel financement puisse avoir un effet concret pour les jeunes familles de ces milieux. Notre gouvernement a à cœur de rapprocher les services des citoyens, et ce, dans toutes les régions, et nous en sommes très fiers, puisque cela contribuera au développement de nos communautés sur l’ensemble du territoire. »

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

« Cet investissement contribuera à ce que les usagers, et tout particulièrement les femmes enceintes et leurs enfants, reçoivent des soins et des services de qualité. Il s’agit d’une priorité. Le rôle des infirmières en obstétrique est crucial, et ces initiatives permettront de réduire grandement les risques de découvertures en obstétrique et valoriser cette profession dans le réseau. En parallèle, nous poursuivons nos efforts afin de limiter les ruptures de services dans les hôpitaux du Québec. »

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Faits saillants :

  • La problématique des découvertures en obstétrique est liée entre autres à la pénurie de personnel en soins infirmiers. La situation a d’ailleurs été largement documentée par différents rapports et groupes de travail, faisant état des difficultés de recrutement et de rétention des infirmières dans ce secteur.
  • La solution d’une équipe de dépannage a été mise en place pour contrer la pénurie de médecins accoucheurs et d’anesthésistes en région, et a démontré son efficacité. Elle a également fait ses preuves dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 avec le déploiement du modèle de convergence des ressources, et de manière ponctuelle lors du prêt de service d’infirmières en provenance des grands centres vers certaines régions éloignées.
  • Soulignons qu’entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021, 793 jours de découverture en obstétrique ont été enregistrés, répartis dans 13 installations différentes, en raison d’un manque d’infirmières.

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