Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Le ministre Réjean Hébert annonce deux mesures importantes pour mieux dépister le cancer colorectal
Montréal, le 8 mars 2013
En marge du Forum national sur le plan d’action en cancérologie, auquel participent plus de 125 personnes et qui vise notamment une concertation et une collaboration optimales de l’ensemble des intervenants concernés par la lutte contre le cancer, le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert, a annoncé aujourd’hui le déploiement graduel d’un test amélioré pour le dépistage du cancer colorectal qui a nécessité un investissement de 600 000$. Il a également confirmé un montant de 7M$ qui permettra d’entreprendre la deuxième phase du programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCCR), au terme de laquelle le programme de dépistage comprendra un système d’information permettant d’inviter la population ciblée et d’évaluer les indicateurs de qualité et de performance.
En 2012, on estime que le cancer colorectal a été responsable de plus de 2 400 décès au Québec. Il s’agit de la deuxième cause de décès par cancer au Québec. « Il est possible de diminuer le risque de cancer colorectal par l’adoption de saines habitudes de vie, en maintenant un poids santé, en mangeant bien et en faisant de l’exercice. Le dépistage joue aussi un rôle primordial et complémentaire à ces efforts de prévention, car il permet de détecter le cancer colorectal dès les premiers stades de son développement, alors qu’il est plus facile à traiter. Avec ce nouveau test, nos médecins disposent d’un moyen précieux pour lutter contre ce cancer », a expliqué le docteur Hébert.
Test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi)
Le cancer colorectal, ou les polypes qui en sont les précurseurs, peuvent émettre du sang microscopique dans les selles. Le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi), communément appelé le test FIT (Fecal Immunochemical Test), remplace le test utilisé jusqu’à maintenant (Gaïac). Le test FIT donne des résultats plus précis, est plus facile d’utilisation et ne comporte aucune restriction pour le patient quant à l’alimentation et la prise de médicaments. La supériorité de ce test constitue un atout majeur dans la mise sur pied du programme québécois de dépistage du cancer colorectal, dans la mesure où sa fiabilité et sa facilité d’utilisation susciteront la confiance des médecins référents et de la population.
Ce test sera déployé progressivement dans le réseau. Le laboratoire du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a été choisi pour réaliser les tests FIT pour l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux.
Deuxième phase du programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCCR)
« En ce mois de la sensibilisation au cancer colorectal, nous franchissons une étape importante pour l’implantation du programme québécois de dépistage du cancer colorectal », a déclaré le ministre Hébert.
En effet, la deuxième phase du programme consiste à mettre en place et à tester, dans huit sites pilotes déterminés, tous les éléments nécessaires pour inviter la population ciblée, soit les personnes âgées de 50 à 74 ans, à participer au dépistage. Une évaluation des modalités cliniques et organisationnelles nécessaires au bon déploiement du programme à l’échelle de la province sera aussi réalisée.
Rappelons que le programme québécois de dépistage du cancer colorectal fait l’objet d’une expérimentation dans ces huit sites pilotes depuis 2011. Sa première phase consistait à assurer un accès à des services de coloscopie de qualité aux patients ayant des symptômes ou présentant un risque de cancer colorectal plus élevé que la moyenne. Parmi les travaux réalisés au cours de cette phase, notons la formation à l’intention des professionnels, la mise au point de systèmes d’information pour soutenir l’évaluation du respect des normes cliniques et organisationnelles, l’épuration des listes d’attente en coloscopie et l’élaboration d’outils pour évaluer la priorité des requêtes de coloscopie.
« À l’instar du Forum qui est en cours et qui se poursuit jusqu’à la fin de la journée, les deux mesures annoncées aujourd’hui portent la promesse de grands bénéfices dans la lutte contre le cancer colorectal, tant pour notre capacité de traiter avec succès ce cancer que pour l’accès aux services », a conclu le ministre Hébert.
Les huit sites pilotes sont les suivants :
- CSSS Pierre Boucher, (Montérégie);
- CSSS du Sud-Ouest-Verdun, (Montréal);
- CSSS d’Arthabaska-et-de-l’Érable, (Mauricie et du Centre-du-Québec);
- CSSS de Rivière-du-Loup, (Bas-Saint-Laurent);
- CHU de Québec, (Capitale-Nationale);
- Hôpital Maisonneuve-Rosemont, (Montréal);
- CSSS Alphonse-Desjardins (Chaudière-Appalaches);
- Centre universitaire de santé McGill, (Montréal).
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