Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Interventions préventives contre le virus du Nil occidental
Montréal, le 10 juin 2013
Le gouvernement du Québec fera une lutte active au virus du Nil occidental (VNO). En effet, il vient d’adopter son Plan d’intervention 2013-2015 qui prévoit une approche de gestion intégrée dans la lutte contre les moustiques comprenant notamment des opérations d’épandage de larvicides dans cinq régions, soit Montréal, Montérégie, Laval, Lanaudière, et les Laurentides. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui la docteure Danielle Auger, directrice de la protection de la santé publique au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Au Québec, on observe actuellement une recrudescence des premiers cas humains de VNO. En 2011 et 2012, 42 et 132 cas ont été signalés. « Ceux-ci sont survenus dans les régions de Montréal, de Laval, de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Chaudière-Appalaches, de l’Outaouais, de la Mauricie et de la Capitale-Nationale. Ces quatre dernières régions sont des territoires nouvellement touchés par le VNO comparativement aux années 2002-2006. C’est pourquoi il est important de prendre dès maintenant les mesures appropriées pour prévenir la transmission du virus au cours de l’été », a expliqué docteure Auger.
L’utilisation préventive de larvicides
Malgré les connaissances scientifiques actuellement disponibles sur le virus du Nil occidental et l’expérience acquise au Québec et ailleurs, il demeure très difficile de prédire l’évolution de l’activité virale. En l’absence de vaccin pour l’humain et de traitement spécifique pour les infections causées par le VNO, la transmission peut être prévenue en réduisant le risque de propagation, notamment par l’utilisation préventive de larvicides dans les milieux humides. Le premier épandage est prévu à la mi-juin afin de cibler la première génération de larves de moustiques appartenant au genre Culex (moustique commun). D’autres épandages sont prévus pour les mois de juillet et août. Ceux-ci sont sans risque pour la population.
C’est le larvicide biologique Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) qui sera utilisé dans les cours d’eau, plans d’eau et différents lieux humides. Il sera pulvérisé directement sur l’eau où se trouvent des larves de moustiques. Considéré inefficace dans les puisards, le Bti sera alors remplacé par le méthoprène, un larvicide granulaire qui empêche la larve du moustique d’évoluer vers le stade adulte. Les puisards sont en effet un endroit de prédilection pour la reproduction des moustiques.
Des gestes simples pour se protéger
Lutter contre les moustiques au quotidien, c’est la meilleure façon de se protéger du virus du Nil occidental, qui se transmet principalement à l’humain par la piqûre d’un moustique infecté. Même si, dans la majorité des cas, l’infection causée par ce virus est sans conséquence, la population est invitée à poser des gestes simples pouvant réduire la transmission durant la période estivale. Ces précautions ont leur importance, puisque le VNO peut provoquer des complications, surtout chez les personnes de 50 ans et plus et chez celles dont le système immunitaire est affaibli.
Comme les moustiques se reproduisent dans l’eau, le premier geste à poser est de prendre dès maintenant les dispositions nécessaires pour réduire les gîtes larvaires autour de la maison. Il est notamment conseillé :
- d’éliminer l’eau qui s’accumule dans des objets extérieurs tels les chaudières, les barils et les vieux pneus;
- de bien entretenir la piscine et le fonctionnement de la filtration, car la circulation de l’eau empêche les moustiques de s’y installer;
- d’éliminer l’eau qui s’accumule sur la toile protectrice de la piscine;
- de couvrir les poubelles et d’installer des moustiquaires sur les réservoirs d’eau de pluie.
Mesures de protection personnelle
Malgré les connaissances scientifiques actuellement disponibles sur le virus du Nil occidental et l’expérience acquise au Québec et ailleurs, il demeure très difficile de prédire l’évolution de l’activité virale. En l’absence de vaccin pour l’humain et de traitement spécifique pour les infections causées par le VNO, la transmission peut être prévenue en réduisant le risque de propagation, notamment par l’utilisation préventive de larvicides dans les milieux humides. Le premier épandage est prévu à la mi-juin afin de cibler la première génération de larves de moustiques appartenant au genre Culex (moustique commun). D’autres épandages sont prévus pour les mois de juillet et août. Ceux-ci sont sans risque pour la population.
En ce qui a trait aux mesures de protection personnelle, elles sont indiquées en tout temps mais principalement à compter du mois de juillet où il est attendu que des moustiques commencent à pouvoir transmettre le VNO. Pour se protéger des piqûres à l’occasion des activités en plein air, on conseille l’utilisation de chasse-moustiques à base de DEET, d’icaridine ou d’eucalyptus citron, et ce, selon les indications du fabricant. Ces produits doivent être appliqués en petite quantité et uniquement sur les parties du corps qui ne sont pas protégées par des vêtements. Pour les enfants, la modération est de mise dans l’application de chasse-moustiques. Le produit peut être appliqué sur le chapeau ou sur la casquette afin d’éviter les piqûres à la tête ou au visage.
Il est également conseillé de porter des vêtements longs, de couleurs claires, en se rappelant que les moustiques pouvant être porteurs du VNO sont plus actifs la nuit, au coucher du soleil et à l’aube. L’installation ou l’utilisation de moustiquaires aux fenêtres et portes des maisons, ou d’abris extérieurs est aussi fortement recommandée.
Pour plus de précisions, les citoyens peuvent consulter le site www.msss.gouv.qc.ca/vno ou contacter Service Québec au 1 877 644-4545
La ligne Info-Santé 8-1-1 pourra également répondre à toutes les questions de nature médicale.