Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Le ministre Hébert rend public le rapport du président du Groupe de travail sur la formation de la relève infirmière
Québec, le 8 janvier 2014
Le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert, rend public le rapport du président du Groupe de travail sur la formation de la relève infirmière, le docteur Pierre Durand. En plus de considérer la proposition de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec au sujet de la formation initiale nécessaire pour accéder à la profession infirmière, le groupe a aussi étudié les propositions soumises par d’autres partenaires, notamment la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST).
« Le groupe n’a pas atteint de consensus. Devant l’impossibilité de rallier les partenaires autour d’une vision commune, nous jugeons opportun d’étayer la démarche, tel que le recommande le président du groupe de travail. Ainsi, j’annonce, conjointement avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, monsieur Pierre Duchesne, le démarrage d’une analyse sectorielle prospective afin de confirmer les besoins du réseau sur les compétences respectives que doivent acquérir les différents membres de l’équipe de soins infirmiers. Cela permettra d’identifier les postes où une formation collégiale est suffisante et ceux où une formation universitaire est requise », a déclaré le ministre Hébert.
« Les établissements collégiaux jouent actuellement un rôle de premier plan dans la formation de la relève infirmière. Leur apport à la formation est crucial et je suis d'avis qu'il faut poursuivre dans cette voie. L’étude sectorielle prospective qui sera réalisée par mon ministère fournira des informations précieuses qui nous permettront de prendre une décision éclairée quant à la formation initiale nécessaire pour accéder à la profession infirmière. Cette étude sera aussi doublée d’une analyse de profession qui permettra de consulter les professionnels de l’équipe de soins et de dresser un portrait complet de leur travail », a mentionné le ministre Duchesne.
« Nous retenons également le fait que la majorité des membres ont exprimé le souhait de conserver une formation collégiale qualifiante. Nous voulons aussi assurer la disponibilité du DEC–BAC dans toutes les régions du Québec et ainsi favoriser la rétention des professionnels dans les différents milieux », a ajouté le ministre Hébert.
Un plan d’effectifs sera réalisé quant à la masse critique de professionnels infirmiers nécessaires à une prestation de soins sécuritaire et de qualité. Une analyse des postes actuels dans le réseau et de leur dotation sera réalisée. Enfin, à la suite de ces analyses, le ministère de la Santé et des Services sociaux réalisera une étude d’impacts afin de valider la capacité de mise en oeuvre et, le cas échéant, les stratégies d’implantation inhérentes. 2
« Nous avons la chance au Québec de pouvoir compter sur des infirmiers et infirmières compétents et dévoués qui jouent un rôle clé dans la prestation quotidienne de soins à la population et le renforcement de la première ligne. C’est donc d’autant plus important d’appuyer nos orientations sur du solide et du concret. C’est l’unique façon de nous assurer de répondre efficacement à l’évolution de notre système de santé et des besoins de la population québécoise », a aussi fait savoir le ministre Hébert.
Historique et mandat
Rappelons que c’est en juin 2012 que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a demandé au gouvernement du Québec d’établir une nouvelle norme d’entrée à la profession infirmière, soit le baccalauréat en sciences infirmières obtenu après un diplôme d’études collégiales en soins infirmiers ou en sciences de la nature. C’est à la suite de cette demande que le ministre Hébert a créé le Groupe de travail sur la relève infirmière, qui réunit des représentants de l’OIIQ, de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), de la Fédération de la santé du Québec affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FSQ-CSQ), de la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (FSSS-CSN), de la Fédération des Cégeps, de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), de l’Office des professions (OPQ), du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Plus spécifiquement, le groupe de travail devait évaluer les avantages et inconvénients ainsi que les étapes nécessaires pour effectuer la transition. Il devait, pour se faire, considérer plusieurs aspects, tels que l’offre de service, l’organisation des soins et du travail, la capacité d’accueil des maisons d’enseignement, les impacts sur les finances publiques et la situation de la main d’oeuvre sur les plans qualitatif et quantitatif.
Le rapport du président du Groupe de travail sur la relève infirmière peut être consulté à l’adresse www.msss.gouv.qc.ca/presse