Ministère de la Santé et des Services sociaux
Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux
Services d'injection supervisée - Le ministre Yves Bolduc rencontre les organismes communautaires Cactus Montréal et Point de repère
Québec, le 11 octobre 2011
Dans la foulée de la décision favorable prononcée par la Cour suprême du Canada concernant les services offerts par le centre d'injection supervisée de drogue Insite, à Vancouver, le ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, a rencontré les organismes communautaires Cactus Montréal et Point de repère pour échanger sur les implications et impacts au Québec du jugement rendu le 30 septembre dernier.
Ce jugement démontre notamment que la toxicomanie est une maladie et que les centres d'injection supervisée peuvent sauver des vies. Il établit aussi que la présence de ce type d'installation dans un quartier n'entraîne pas davantage de méfaits. De plus, il fournit des précisions sur le contexte dans lequel ce type de projet pourrait éventuellement voir le jour.
« J'ai discuté avec Cactus Montréal et Point de repère des conditions nécessaires vers l'implantation de services d'injection supervisée au Québec, notamment la nécessité d'avoir un véritable consensus autour d'un tel projet. La population, de même que les différents partenaires, notamment les centres de santé et de services sociaux, les municipalités et les services de police, doivent être consultés et impliqués », a déclaré le docteur Bolduc.
Mentionnons également que bien que le jugement de la Cour suprême du Canada soit nettement favorable à l'ouverture de centres d'injection supervisée sur le territoire canadien, une exemption du gouvernement fédéral demeure nécessaire à cet effet.
Par ailleurs, le ministre a tenu à rappeler que le système québécois de santé et de services sociaux prend déjà en charge les personnes ayant une dépendance à la drogue. En effet, plus de 80 millions de dollars sont investis chaque année pour offrir des services de qualité à la clientèle toxicomane et pour développer des programmes d'intervention et d'aide à leur intention.
« Puisque les services d'injection supervisée peuvent représenter un outil supplémentaire pour lutter contre la transmission des infections transmissibles par le sang, pour réduire les méfaits reliés à l'usage inapproprié de drogues par injection, en plus de comporter plusieurs bénéfices pour la santé des personnes aux prises avec une dépendance à la drogue, je vais suivre avec grande attention le cheminement des projets de Cactus Montréal et Point de repère », a conclu le ministre.