Guide des bonnes pratiques en prévention clinique
Toutes les recommandations selon les périodes de la vie
Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.
En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025
Population cible
Toute personne enceinte, qui prévoit le devenir ou qui allaite
Recommandations
Lors des visites en prévision d'une grossesse, de suivi prénatal et pendant la période d’allaitement :
- Documenter le statut tabagique, l’utilisation de produits de vapotage contenant de la nicotine et l’exposition à la fumée secondaire.
- Offrir aux personnes qui consomment des produits de tabac ou de vapotage contenant de la nicotine un counseling à l’aide de l’outil Soutien clinique à l'abandon du tabagisme (SCAT) :
- Demander à la personne son histoire tabagique.
- Lui conseiller l’arrêt du tabagisme et des produits de vapotage avec nicotine, à plus forte raison dans le contexte de la COVID-19.
- Lui conseiller d'éviter l’exposition à la fumée secondaire et à la fumée des produits de vapotage avec nicotine.
- Évaluer sa motivation et son intention de cesser de fumer.
- Accompagner la personne dans son cheminement et lui offrir un soutien personnalisé, selon qu’elle est intéressée ou non à arrêter de fumer, ainsi qu’un suivi.
- En cas d’échec du counseling, envisager une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), en privilégiant les courtes durées d’action (gomme, pastille) plutôt que les timbres. La varénicline et le bupropion ne sont pas recommandés.
- Diriger au besoin la personne vers l’une des ressources spécialisées, gratuites et confidentielles sur le site Québec sans tabac :
- les centres d’abandon du tabagisme (CAT) ;
- la ligne téléphonique J’ARRÊTE (1 866 527-7383);
- l’aide sur le Web J’ARRÊTE;
- le Service de messagerie texte pour arrêter le tabac (SMAT);
- le groupe Facebook J’ARRÊTE .
Si la personne l’autorise, remplir et envoyer un formulaire de référencement en ligne : un intervenant pourra l’aider à choisir les ressources les mieux adaptées à sa situation.
- Offrir également des interventions en abandon du tabagisme et promouvoir un environnement sans fumée auprès du conjoint, des autres membres de la famille et des amis.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Tabagisme durant la grossesse et l'allaitement
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Tabac, grossesse et allaitement – Messages-clés à transmettre aux futurs parents
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Pratique professionnelle en abandon du tabac - Cadre de référence conjoint
Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec, Collège des médecins du Québec, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et Ordre des pharmaciens du Québec - Guide de pratiques visant à soutenir l’abandon du tabagisme à l’intention des conseillers en centres d’abandon du tabagisme et à la ligne J’ARRÊTE (section 4.8 à la page 39)
MSSS - Tobacco Smoking Cessation in Adults, Including Pregnant Persons: Interventions (en anglais)
United States Preventive Services Task Force - Canadian smoking cessation - Clinical practice guideline (en anglais)
Réseau d’action CANadien pour l’Avancement, la Dissémination et l’Adoption de Pratiques en matière de Traitement du Tabagisme fondées sur l’expérience clinique (CAN-ADAPTT) - Interventions efficaces ou prometteuses de renoncement aux produits de vapotage
INSPQ
Information pour la population
- Capsule vidéo : Cesser de fumer - Tabagisme durant la grossesse et l’allaitement
MSSS - Famille sans fumée
Capsana - J'ARRÊTE
Québec sans tabac - Mode de vie sans tabac
MSSS - Défi J’ARRÊTE, j’y gagne!
Arrêtez de fumer durant 6 semaines (en février et mars de chaque année) avec l’aide d’un parrain, en groupe ou soutenu par l’application SOS Défi et gagnez des prix.
Capsana
Dernière mise à jour : 27 octobre 2022
Population cible
Personnes enceintes ou allaitantes
Recommandations
- Recommander l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois et la poursuite de l'allaitement jusqu'à deux ans et au-delà, avec l'ajout d'aliments complémentaires;
- Soutenir la personne enceinte, allaitante, le père ou le coparent dans une prise de décision éclairée quant au mode d’alimentation du bébé;
- Soutenir la personne enceinte, allaitante, le père ou le coparent dans la préparation, l’amorce et la poursuite de l’allaitement :
- pour la préparation : discuter des problèmes fréquents lors des premières semaines de l’allaitement, des solutions de base et de l’importance d’avoir du soutien (marraine d’allaitement, centre local de services communautaires (CLSC) ou organismes communautaires);
- pour l’amorce : souligner le rôle du contact peau à peau (méthode kangourou) et de l’allaitement exclusif (sauf si contre-indications médicales) pour favoriser une bonne production lactée;
- pour la poursuite : insister sur l’importance du soutien et remettre la liste des ressources régionales ;
- Encourager la personne enceinte, allaitante, le père ou le coparent à participer à des rencontres prénatales de groupe ou à des rencontres de préparation à l’allaitement (par exemple : CLSC, organismes communautaires en allaitement);
- S’assurer que dans les lieux de pratique, les préparations commerciales pour nourrissons ne fassent pas l'objet de promotion, d'exposition ou de « cadeaux » pour la personne enceinte ou allaitante.
- Discuter de la consommation de tabac (incluant le vapotage), d’alcool, de cannabis ou d’autres substances psychoactives durant la grossesse et l’allaitement (voir les fiches Tabagisme durant la grossesse et l’allaitement et Consommation d'alcool et trouble de l'usage de l'alcool durant la grossesse et l'allaitement);
- Vérifier si l’environnement de travail comporte des risques pour la personne enceinte ou allaitante. Si c’est le cas, remplir le certificat visant le retrait préventif ou l’affectation de la travailleuse enceinte ou qui allaite . Une personne qui reçoit une affectation ou un retrait préventif pendant sa grossesse doit obtenir un nouveau certificat si elle veut exercer son droit à l’affectation ou au retrait préventif pendant l’allaitement. Le nouveau certificat doit attester des dangers présents au travail pour la santé de l’enfant allaité (par exemple : contaminants chimiques).
Pour en savoir plus
- Formation nationale en allaitement - Revitalisation de l’IAB à travers le développement des compétences au Québec (formation de base de 3.5 heures ou formation complète de 7 h)
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Tabac, grossesse et allaitement
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Alcool, grossesse et allaitement
INSPQ - La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Santé Canada
Information pour la population
- AllaitWEB
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHUSJ) - La préparation à l’allaitement et Nourrir notre bébé - Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans
INSPQ - Allaitement
INSPQ - Aide-mémoire pour les mères qui allaitent
MSSS - Ligue La Leche
- Fédération Nourri-Source
- Association québécoise des consultantes en lactation
- Capsule vidéo : Cesser de fumer - Tabagisme durant la grossesse et l’allaitement
MSSS - Vidéos sur l’allaitement
Global Health Media - Info-Santé 811
Québec.ca
Dernière mise à jour : 29 avril 2024
Population cible
- Personnes enceintes ou qui prévoient le devenir et leur entourage
- Personnes qui allaitent et leur entourage
Recommandations
- Documenter la consommation d’alcool à chaque visite de soins qui s’y prête.
- Recommander d’éviter de consommer de l’alcool (abstinence complète) à tous les trimestres de la grossesse ainsi que durant la période d’allaitement car aucune limite sécuritaire de consommation n’est établie.
- Éviter d’inquiéter les femmes si elles ont consommé de petites quantités d’alcool avant de savoir qu’elles étaient enceintes : le risque d’un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale dépend de la quantité, de la fréquence et du moment de la grossesse où l’alcool est consommé.
- Avec les personnes enceintes ou allaitantes qui consomment de l’alcool :
- Repérer celles qui présentent une consommation à risque à l’aide des trois premières questions de l’outil DÉBA-Alcool (28 questions);
- Détecter, parmi les personnes démontrant une consommation à risque, celles qui pourraient présenter un trouble de l’usage de l’alcool (TUA, DSM-5 page 643) à l’aide des 16 questions du Questionnaire bref sur la dépendance à l’Alcool (QBDA) du DÉBA-Alcool ; si le QBDA est positif, évaluer les conséquences de la consommation à l’aide des neuf dernières questions du DÉBA-Alcool (Évaluation des conséquences de la consommation d’alcool - ÉCCA);
- Offrir une intervention rapide visant l’abstinence;
- Lorsque la personne enceinte ou qui allaite ne se montre pas prête à cesser complètement sa consommation, viser la réduction des méfaits. Questionner les croyances et fournir des informations probantes;
- Discuter avec la personne d’une orientation vers les services appropriés du programme-services Dépendance de l’établissement régional, tels que définis dans le Plan d’action interministériel en dépendance 2018-2028 (fiches 1, 2 et 3, p. 91 à 98);
- Allaitement : la personne souhaitant prendre une consommation devrait allaiter en premier et attendre 2 à 3 heures avant d’allaiter à nouveau. Cependant, si le bébé manifeste des signes de faim plus tôt, l’allaiter sans attendre. Si la personne souhaite prendre plus d’une consommation, elle doit utiliser du lait maternel exprimé à l’avance. Tant que la mère a de l’alcool dans le sang, son lait en contient et doit être jeté.
- Offrir également des interventions visant à réduire la consommation d’alcool dans l’entourage de la personne enceinte ou qui allaite.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Consommation d’alcool à risque et trouble de l'usage de l'alcool chez les adultes et durant la grossesse et l'allaitement
Ministère de la Santé et des Services sociaux - Alcool : pour accompagner les parents
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Programme national de formation en dépendances (PNFD)
Se référer à la Direction des programmes-services Santé mentale et Dépendances de l’établissement de votre territoire - Questionnaires et outils - Dépistage/évaluation du besoin d'aide – alcool/drogues
Recherche et intervention sur les substances psychoactives (RISQ) - Québec - Dépistage et conseils en matière de consommation d'alcool pendant la grossesse
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) - Nos outils - Professionnel.le.s : Alcool
Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) - Drogues
Le portail d’information prénatale de l’INSPQ - Consommation de drogues licites et illicites pendant la grossesse : répercussion sur la santé maternelle, néonatale et infantile
Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) - Consommation de substances psychoactives pendant la grossesse
Société des obstétriciens-gynécologues du Canada (SOGC)
Information aux personnes enceintes ou qui allaitent
- Capsule vidéo : La consommation d’alcool est loin d’être banale
Ministère de la Santé et des Services sociaux - Tabac, alcool et drogues
Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans (INSPQ) - Consommation d'alcool ou d'autres drogues durant la grossesse et l'allaitement
Ministère de la Santé et des Services sociaux - Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale
Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) - Drogue : Aide et référence - L’alcool
Ligne téléphonique 24/7 et référence vers les ressources communautaires - Ligne téléphonique Info-Santé / Info-Sociale 811 (option 2)
Dernière mise à jour : 2 février 2023
Population cible
Personnes enceintes
Recommandations
À la première visite du suivi prénatal :
- offrir systématiquement le dépistage de la chlamydia, de la gonorrhée , ainsi que de la syphilis, du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites B et C ;
- évaluer les facteurs de risque d’ITSS ;
- offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la section 9.3 du Guide québécois de dépistage des ITSS);
- offrir les vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) , l’hépatite A , l’hépatite B et tout autre vaccin indiqué (vaccin contre la mpox (variole simienne) p. ex.) aux personnes visées par le Protocole d’immunisation du Québec .
Pendant le suivi de grossesse :
- réévaluer la présence de facteurs de risque chez la personne enceinte et son partenaire et, si indiqué, offrir un nouveau dépistage;
- offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la section 9.3 du Guide québécois de dépistage des ITSS);
- soutenir les personnes atteintes d’une ITSS pour qu'elles avisent leurs partenaires ;
- offrir une chimioprophylaxie aux personnes exposées lorsqu’indiqué.
Au moment de l’accouchement :
- rechercher systématiquement les résultats de dépistage des ITSS. Si les résultats ne sont pas disponibles, offrir d’effectuer immédiatement le dépistage de la chlamydia, de la gonorrhée , ainsi que de la syphilis, du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites B et C ;
- consulter la fiche Chimioprophylaxie de la conjonctivite néonatale du Guide des bonnes pratiques en prévention clinique.
Pour en savoir plus
- Que doit savoir une femme enceinte à propos des tests de dépistage du VIH et des autres ITSS
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Programme d'intervention sur l'infection par le VIH et la grossesse
MSSS - Outils sur la prévention clinique des ITSS
MSSS - La prophylaxie préexposition au virus de l'immunodéficience humaine : Guide pour les professionnels de la santé du Québec
MSSS - Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC
MSSS - Programmation nationale de formations en ITSS, substances psychoactives, diversité sexuelle et pluralité des genres
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Augmentation des cas de syphilis congénitale
INSPQ
Information pour la population
- Enceinte ou vous pensez le devenir… Et les infections transmissibles sexuellement et par le sang?
MSSS - Entre caresses et baisers, une ITSS s’est faufilée… Il faut en parler
MSSS - Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et grossesse
Québec.ca - Infections transmissibles sexuellement et par le sang
Québec.ca
Dernière mise à jour : 30 octobre 2023
En soutien au Programme québécois d’immunisation (PQI)
Populations cibles
- Toutes les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent
- Tous les enfants de moins de 2 ans
Recommandations
Personnes qui envisagent une grossesse ou qui sont enceintes :
- Recommander la vaccination de base :
- Calendrier régulier de vaccination ;
- Amorce de la vaccination de base chez les adolescentes et adultes qui n’ont jamais été vaccinées selon leur groupe d’âge (4-17 ans , adultes âgés de 18 ans et plus );
- Mise à jour de la vaccination de base chez les femmes ayant déjà reçu des doses de vaccins.
- Recommander les autres vaccins indiqués selon les conditions médicales, les milieux ou les habitudes de vie .
Vous référer au Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) pour les conduites spécifiques en lien avec la grossesse .
Personnes qui allaitent et enfants allaités :
- Rappeler que l’allaitement n’entrave pas la vaccination;
- Vous référer au PIQ pour la conduite spécifique en lien avec l’allaitement .
Enfants de moins de 2 ans :
- Recommander la vaccination de base :
- Calendrier régulier de vaccination (2, 4, 12 et 18 mois);
- Enfants ayant des retards dans leur vaccination de base ;
- Amorce de la vaccination de base chez les enfants qui n’ont jamais été vaccinés selon les groupes d’âges (3 mois à moins de 1 an , 1 à 3 ans );
- Mise à jour de la vaccination de base chez les enfants ayant déjà reçu des doses de vaccins.
- Recommander les autres vaccins indiqués selon les conditions médicales, les milieux ou les habitudes de vie .
Pour en savoir plus
- Description des maladies évitables par la vaccination
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Communication efficace en vaccination
MSSS - Questions et réponses sur la vaccination
MSSS - Formation de base en immunisation et vaccinations spécifiques
MSSS - Programme d’entretien motivationnel en maternité pour l’immunisation des enfants (EMMIE)
MSSS - Vaccination de la femme enceinte contre la coqueluche - Questions et réponses pour les professionnels de la santé
MSSS - Guide d’intervention santé-voyage
Institut national de santé publique du Québec - Aide à la décision pour la prophylaxie antitétanique
MSSS
Information pour la population
- Programme québécois d’immunisation
Québec.ca - Vaccination – Information générale
Québec.ca - Vaccination pendant la grosesse
Québec.ca - Démystifier les croyances sur les risques de la vaccination
Québec.ca - Programme d’entretien motivationnel en maternité pour l’immunisation des enfants (EMMIE)
Québec.ca - Coqueluche – Protection et prévention pour les personnes enceintes
Québec.ca - Vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche
MSSS - Vaccination des enfants
Québec.ca - Feuilles d'information pour les personnes à vacciner
MSSS
Dernière mise à jour : 26 avril 2024
Population cible
- Toutes les personnes enceintes ou qui envisagent de le devenir
- Tous les enfants de moins de 2 ans
Recommandations
Chez la femme enceinte ou qui envisage de le devenir :
- Recommander l’examen annuel chez le dentiste :
- avant la grossesse : prévoir l’examen buccodentaire et les traitements requis pour une diminution des risques de complications durant la grossesse;
- durant la grossesse : prévoir l’examen buccodentaire le plus tôt possible, si le rendez-vous n’est pas déjà pris.
- Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche (voir la fiche Santé dentaire chez les adultes).
- Recommander l’allaitement qui favorise le bon développement des mâchoires du bébé.
Chez l’enfant de 0 à 2 ans :
- Recommander des moyens pour soulager les malaises associés à la poussée des dents (les premières dents poussent vers l’âge de 6 mois) :
- mordiller une débarbouillette propre, humide et froide;
- mordiller un anneau de dentition sans polychlorure de vinyle (PVC) approuvé par Santé Canada. Réfrigérer l’anneau si désiré, mais ne pas le congeler; l’enfant pourrait se blesser la bouche;
- frotter les gencives avec un doigt propre;
- donner de l’acétaminophène au besoin.
- Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
- dès la naissance :
- nettoyer les gencives et l’intérieur de la bouche avec un linge propre et humide enroulé autour du doigt;
- dès l’apparition de la première dent :
- brosser les dents au moins 2 fois par jour;
- utiliser un dentifrice fluoré ;
- utiliser une quantité de dentifrice correspondant à un grain de riz.
- dès la naissance :
- Procéder au dépistage précoce des signes de la carie et à la vérification de l’hygiène buccodentaire en pratiquant la technique « soulève la lèvre ».
- Recommander l’examen annuel chez le dentiste :
- à 1 an (soit environ 6 mois après l’apparition des premières dents en bouche);
- ensuite, au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
- Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires , afin de prévenir la carie dentaire :
- éviter que l’enfant ne sirote un biberon sur une longue période si le biberon contient autre chose que de l’eau;
- ne pas laisser l’enfant dormir avec son biberon, peu importe ce qu’il contient;
- entre les repas, faire de l’eau la boisson de choix pour l’enfant .
- Recommander un usage limité et approprié de la sucette .
- Recommander de ne pas tremper la sucette dans du miel, du sirop de maïs ou tout autre produit sucré.
- Recommander d’éliminer le biberon vers l’âge de 1 an.
Pour en savoir plus
- Vidéo de formation – La santé dentaire des parents et de leurs enfants de la grossesse à 5 ans
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Conseils de prévention dentaire 0-5 ans – Outil pour les intervenants
MSSS - Activités et services offerts en santé dentaire publique – Petite enfance et préscolaire
MSSS - Brossage des dents chez les enfants de 6 ans et moins – Position du directeur national de santé publique
MSSS
Information à la population
- Trouver les programmes gouvernementaux et autres solutions d’accès aux soins buccodentaires
Ordre des dentistes du Québec – Dentaccès - Trouver un dentiste
Ordre des dentistes du Québec - Prévenir la carie dentaire
Québec.ca - Brossage des dents chez les enfants âgés de 6 ans et moins avec un dentifrice fluoré – Guide parental
MSSS - Calendrier de brossage des dents à la maison
MSSS - Dents de bébé – Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans
INSPQ - Assurance maladie – Services dentaires couverts
Régie de l’assurance maladie du Québec
Dernière mise à jour : 5 décembre 2023
Population cible
Toute personne âgée de 12 à 45 ans qui pourrait devenir enceinte, qui est enceinte ou qui allaite.
Recommandations
- Promouvoir une alimentation saine, riche en folate (p. ex. : légumineuses, légumes verts, farine enrichie, œufs et fruits citrins) et en choline (p. ex. : viande et jaunes d’œufs).
- Dès qu’une grossesse est planifiée ou établie, dans l’attente d’une stratification du niveau de risque d’anomalie du tube neural (ATN) ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique (p. ex. : anomalie congénitale cardiaque, fente oro-faciale, anomalie réductionnelle de membre ou anomalie des voies urinaires), offrir une supplémentation orale en acide folique, à raison de 0,4 à 1 mg par jour, sous forme de multivitamines en comprimés.
- Quel que soit le dosage utilisé jusqu’à 12 semaines de grossesse, conseiller à toutes les personnes enceintes de ne pas dépasser 1 mg d’acide folique par jour au-delà de la 12e semaine.
- Stratifier dès que possible le niveau de risque d’ATN ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique, selon les antécédents de la personne et de sa famille :
- Risque faible :
- Aucune augmentation détectée du risque d’ATN ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique.
- Risque moyen :
- Personnes ayant déjà porté un fœtus ou eu un nouveau-né sans ATN, mais atteint d’une autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique;
- Personnes présentant d’autres conditions associées à la carence en acide folique comme un diabète sucré pré-gestationnel, une pathologie gastro-intestinale ou un antécédent de dérivation gastrique, une utilisation de médicaments ayant des effets physiologiques antagonistes à l’acide folique (p. ex. : méthotrexate, phénytoïne, carbamazépine, valproate, sulfasalazine), un trouble de l’usage de l’alcool ou des antécédents de non-observance d’un traitement médicamenteux oral pouvant nuire à l’atteinte d’un taux adéquat d’acide folique par la supplémentation.
- Risque élevé :
- Personnes atteintes d’une ATN ou qui ont un parent au premier degré atteint d’une ATN ou qui ont déjà porté un fœtus ou eu un nouveau-né atteint d’une ATN.
- Risque faible :
- Ajuster le dosage de la supplémentation en acide folique au niveau de risque identifié :
- Personnes à risque faible : encourager la prise d’un supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire, pendant 2 à 3 mois avant la conception (période préconceptionnelle), pendant toute la grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l'absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement.
- Personnes à risque moyen, prévoir 2 phases :
- De la période préconceptionnelle à 12 semaines de grossesse : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire;
- Après 12 semaines de grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l’absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire.
- Personnes à risque élevé, prévoir 2 phases selon l’option de soins habituels* :
- De la période préconceptionnelle à 12 semaines de grossesse : encourager une dose totale quotidienne de 4 mg d’acide folique (un supplément multivitaminique oral quotidien contenant 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire, PLUS trois comprimés de 1 mg d’acide folique). La prise quotidienne d’un supplément multivitaminique contenant 5 mg d’acide folique est acceptable;
- De 12 semaines de grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l’absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire.
* Une option de soins personnalisés impliquant la détermination de taux sériques d’acide folique peut s’appliquer pour les personnes à risque accru de porter un fœtus atteint d’une ATN ou d’une autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique, comme celles présentant une obésité préconceptionnelle (indice de masse corporelle ≥ 30) ou des antécédents médicaux ou chirurgicaux complexes.
Pour en savoir plus
- Directive clinique no427 : Suppléments d’acide folique et multivitamines en prévention des anomalies congénitales sensibles à l’acide folique
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) - Corrigendum dans la « Directive clinique no 427 : Suppléments d’acide folique et multivitamines en prévention des anomalies congénitales sensibles à l’acide folique » [J Obstet Gynaecol Can 44 (2022) 720-732]
SOGC - Le folate et les anomalies du tube neural : le rôle des suppléments et des aliments enrichis
Société canadienne de pédiatrie - Folate : lignes directrices sur la nutrition pendant la grossesse à l’intention des professionnels de la santé (Tableau 1 : Sources de folate alimentaire, pages 5 et 6)
Santé Canada - Folic Acid Supplementation to Prevent Neural Tube Defects: Preventive Medication (en anglais seulement)
United-States Preventive Services Task Force
Information pour la population
- Acide folique et anomalies du tube neural
Santé Canada - Suppléments de vitamines et de minéraux - Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans
Institut national de santé publique du Québec
Dernière mise à jour : 11 septembre 2023
En soutien au Programme québécois de dépistage néonatal sanguin et urinaire (PQDNSU)
Population cible
Tous les nouveau-nés du Québec
Recommandations
- Lors du suivi prénatal, informer les parents (ou le tuteur légal) sur le Programme québécois de dépistage néonatal sanguin et urinaire (PQDNSU) et les principaux types de maladies dépistées qui sont :
- des erreurs innées du métabolisme (EIM) (p. ex. : phénylcétonurie);
- l’hypothyroïdie congénitale (HC);
- les syndromes drépanocytaires majeurs (SDM);
- la fibrose kystique (FK);
- l’amyotrophie spinale (SMA);
- le déficit immunitaire combiné sévère (SCID).
- Recommander la participation au PQDNSU, tout en soulignant qu’elle demeure volontaire. Informer les parents sur les avantages et les inconvénients du dépistage afin d’éclairer leur décision de participer ou non;
-
Un prélèvement sanguin et un prélèvement urinaire sont requis et complémentaires pour un dépistage complet.
Le prélèvement sanguin est effectué par une infirmière ou une sage-femme entre 24 et 48 heures de vie. Obtenir un consentement verbal au moment du prélèvement.
Le prélèvement urinaire est effectué à la maison par les parents, à 21 jours de vie. L’envoi du prélèvement par les parents fait office de consentement.
- Après les prélèvements, les parents sont contactés uniquement si :
- le premier prélèvement est inutilisable;
OU - un deuxième prélèvement est nécessaire pour confirmer un résultat;
OU - leur enfant obtient un résultat positif pour l’une des maladies dépistées.
- le premier prélèvement est inutilisable;
Pour en savoir plus
- Dépistage néonatal sanguin et urinaire
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - PQDNSU – Cadre de référence
MSSS - Guide de pratique pour le dépistage néonatal sanguin et urinaire et Outil d’aide à la discussion - Destiné aux infirmières en périnatalité et aux sages-femmes
MSSS - Aide-mémoire pour les professionnels de la santé – Mieux comprendre le PQDNS
Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec
Information aux parents
- Dépistage sanguin et urinaire chez les nouveau-nés - Dépliant
MSSS - Dépistage sanguin et urinaire chez les nouveau-nés
Québec.ca
Dernière mise à jour : 11 octobre 2023
En soutien au Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés (PQDSN)
Population cible
- Tous les nouveau-nés admissibles au régime d’assurance maladie du Québec (RAMQ).
- Âge ciblé par le dépistage :
- après 24 heures de vie et avant 1 mois d’âge corrigé*;
- pour les prématurés, au moins 34 semaines de gestation.
- Si le nouveau-né a plus de 1 mois d’âge corrigé et que les parents désirent une évaluation en audiologie, l’enfant ne peut pas participer au programme. Une ordonnance est alors requise pour l’orienter vers les services appropriés.
*Âge corrigé = âge chronologique auquel on soustrait le nombre de semaines de prématurité.
Recommandations
- Offrir à tous les parents de nouveau-nés admissibles de participer au Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés (PQDSN) selon un processus de prise de décision partagée .
- Orienter en audiologie tous les enfants dont l’audition suscite des doutes, même si l’enfant a obtenu un résultat normal (réussite) au dépistage en période néonatale. Un résultat normal au dépistage ne garantit pas l’absence d’un problème auditif.
- Fournir aux parents qui refusent de participer au PQDSN les coordonnées du centre de dépistage, au cas où ils changeraient d’idée en deçà d’un mois d’âge corrigé.
- En cas de doute sur l’audition de leur enfant âgé de plus de 1 mois d’âge corrigé, encourager ces parents à contacter sans délai un médecin, une infirmière ou une sage-femme.
- Les parents refusant de participer au PQDSN (par exemple, en refusant que des données personnelles soient collectées dans le cadre du programme), mais qui souhaitent quand même se prévaloir du dépistage auditif doivent obtenir une ordonnance.
Pour en savoir plus
- Dépistage des troubles de l’audition chez tous les nouveau-nés
Société canadienne de pédiatrie - Dépistage auditif (formulaire d’évaluation et d’orientation)
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Consentement à la participation au Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés (PQDSN) (formulaire)
MSSS - Liste des facteurs de risque de surdité (formulaire)
MSSS
Information pour la population
- L’ouïe de votre bébé
Société canadienne de pédiatrie - Guides et documents de sensibilisation à la surdité
Association du Québec pour enfants avec problèmes auditifs (AQEPA) - Le dépistage néonatal
AQEPA - Dépistage de la surdité chez les nouveau-nés
Québec.ca
Dernière mise à jour : 19 avril 2024
Population cible
- Toutes les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui ont un enfant âgé de 0 à 2 ans
- Tous les enfants âgés de 0 à 2 ans
Recommandations
Pour les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent :
- Rappeler qu’il est important de suivre les recommandations par rapport à l’exposition au soleil, dont l’application fréquente de crème solaire.
- Indiquer que les filtres UV minéraux contenant de l’oxyde de zinc ou du dioxyde de titane sont sécuritaires.
- Recommander, pour les activités à l’extérieur, l’utilisation des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs.
Pour les parents d’enfants âgés de moins de 2 ans :
- Offrir un counseling aux parents d’enfants pour minimiser les risques associés au rayonnement UV. Rappeler que toute exposition au soleil en bas âge a un effet plus important qu’à tout autre âge et augmente les risques (p. ex. : cancer, vieillissement de la peau) et qu’elle devrait être réduite le plus possible.
Avant 6 mois :
- Utiliser des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme l’ombre ou le parasol, le chapeau à large bord et les vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
- Ne pas asseoir l’enfant face au soleil en raison des risques oculaires résultant des rayons UV, particulièrement si ceux-ci sont réfléchis par le sable, l’eau ou la neige.
- Ne pas appliquer d’écran solaire (réaction allergique possible).
À partir de 6 mois :
- Limiter l’exposition au rayonnement entre 11 h et 15 h.
- Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme l’ombre ou le parasol, le chapeau à large bord et les vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
- Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
- Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
- Faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants .
- Si les parents désirent que l’enfant porte des lunettes de soleil, s’assurer qu’elles comportent la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».
Pour en savoir plus
- Mélanome
Rapport d’examen critique du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, basé sur le Guide de pratique clinique de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande - Skin Cancer Prevention: Behavioral Counseling
United States Preventive Services Task Force
Information pour les parents
- Se protéger du soleil et des rayons UV
Québec.ca - Conseils sur la sécurité au soleil pour les parents
Santé Canada - Les écrans solaires
Santé Canada
Dernière mise à jour : 27 mars 2024
Population cible
Nouveau-nés
Recommandations
- Offrir une chimioprophylaxie oculaire à base d’onguent d’érythromycine à tous les nouveau-nés pour prévenir la conjonctivite néonatale causée par une infection à Neisseria gonorrhoeae. Cette chimioprophylaxie serait toutefois moins efficace pour prévenir la conjonctivite néonatale causée par la Chlamydia trachomatis.
- Consulter la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) durant la grossesse pour prévenir l’ensemble des infections transmissibles au nouveau-né.
Pour en savoir plus
- La prévention de la conjonctivite néonatale
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Prévention de la conjonctivite néonatale au Québec - Position ministérielle
MSSS - Occular Prophylaxis for Gonococcal Ophtalmia Neonatorum: Preventive Medication (en anglais)
United States Preventive Services Task Force
Information pour la population
- Séjour au lieu de naissance - Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans
Institut national de santé publique du Québec
Dernière mise à jour : 27 octobre 2022
Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.
En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025
Population cible
Adolescents à partir de 12 ans (selon le contexte et le jugement du professionnel de la santé, il peut être pertinent d’intervenir chez l’enfant de moins de 12 ans)
Recommandations
Aux visites de soins qui s’y prêtent :
Pour tous les jeunes
Documenter l’usage de produits du tabac et des produits de vapotage contenant de la nicotine.
Prévention
Pour les jeunes qui ne fument pas et ne vapotent pas, qu’ils soient d’anciens fumeurs ou vapoteurs, ou n’aient jamais fumé ou vapoté :
- Offrir de l’information et des conseils brefs pour prévenir l’usage du tabac et des produits de vapotage contenant de la nicotine.
Cessation
Pour les jeunes qui ont consommé des produits du tabac ou des produits de vapotage dans les 30 derniers jours :
- Offrir aux jeunes qui fument ou qui vapotent des produits contenant de la nicotine un counseling à l’aide de l’outil Soutien clinique à l'abandon du tabagisme (SCAT) :
- Demander au jeune son histoire tabagique.
- Lui conseiller l’arrêt du tabagisme et d’éviter les produits de vapotage, à plus forte raison dans le contexte de la COVID-19 .
- Évaluer sa motivation et son intention de cesser de fumer.
- Accompagner le jeune dans son cheminement et lui offrir un soutien personnalisé, selon qu'il est intéressé ou non à arrêter de fumer, ainsi qu’un suivi.
- Si nécessaire et applicable, prescrire une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) (ex : timbre, gomme, pastille) et informer sur la possibilité d'obtenir un remboursement. La varénicline et le bupropion ne sont pas recommandés. Pour les enfants de moins de 14 ans, obtenir le consentement parental ou du représentant légal.
- Une TRN peut être justifiée chez les consommateurs de produits de vapotage à haute teneur en nicotine qui désirent cesser de fumer.
- Diriger au besoin le jeune vers l’une des ressources spécialisées gratuites et confidentielles sur le site Québec sans tabac :
- les centres d’abandon du tabagisme (CAT) ;
- la ligne téléphonique J’ARRÊTE (1 866 527-7383);
- l’aide sur le Web J’ARRÊTE ;
- le Service de messagerie texte pour arrêter le tabac (SMAT);
- le groupe Facebook J’ARRÊTE .
Si le jeune, ou son parent ou représentant légal, l’autorise, remplir et envoyer un formulaire de référencement en ligne : un intervenant pourra l’aider à choisir les ressources les mieux adaptées à sa situation.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Tabagisme chez les adolescents
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Tabagisme chez les enfants et les adolescents
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs - Interventions efficaces ou prometteuses de renoncement aux produits de vapotage
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Pratique professionnelle en abandon du tabac - Cadre de référence conjoint
Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec, Collège des médecins du Québec, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et Ordre des pharmaciens du Québec - Guide de pratiques visant à soutenir l’abandon du tabagisme à l’intention des conseillers en centres d’abandon du tabagisme et à la ligne J’ARRÊTE (section 4.7, page 36)
MSSS
Information pour la population
Pour les jeunes
- Capsule vidéo : Se libérer d’une dépendance - Tabagisme chez les adolescents
MSSS - Capsule vidéo : Protéger l’environnement – Tabagisme chez les adolescents
MSSS - Commence pas à fumer
Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) - De Facto
RSEQ - Brise l'illusion
RSEQ et Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) - EPAV Média
CQTS - Nico-Bar
Concours avec prix à gagner
Société canadienne du cancer - Défi J’ARRÊTE, j’y gagne!
Arrêtez de fumer durant 6 semaines (en février et mars de chaque année) avec l’aide d’un parrain, en groupe ou soutenu par l’application SOS Défi et gagnez des prix
Capsana
Pour leurs parents
- Famille sans fumée
Capsana - Le vapotage chez les jeunes est un problème à prendre au sérieux.
CQTS - J'ARRÊTE
Consulter les outils de prévention du vapotage destinés aux parents.
Québec sans tabac - Mode de vie sans tabac
MSSS
Dernière mise à jour : 27 octobre 2022
En soutien au Programme québécois d’immunisation (PQI)
Population cible
Tous les enfants et les adolescents de 2 à 17 ans
Recommandation
- Recommander la vaccination de base :
- Calendrier régulier de vaccination (4 à 6 ans, programmes scolaires en 4e année du primaire et 14 à 16 ans);
- Enfants ayant des retards dans leur vaccination de base ;
- Amorce de la vaccination de base chez les enfants qui n’ont jamais été vaccinés selon les groupes d’âges (1 à 3 ans , 4 à 17 ans );
- Mise à jour de la vaccination de base chez les enfants ayant déjà reçu des doses de vaccins.
- Recommander les autres vaccins indiqués, selon les conditions médicales, les milieux ou les habitudes de vie .
Pour en savoir plus
- Description des maladies évitables par la vaccination
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Communication efficace en vaccination
MSSS - Questions et réponses sur la vaccination
MSSS - Formation de base en immunisation et vaccinations spécifiques
MSSS - Guide d’intervention santé-voyage
Institut national de santé publique du Québec - Aide à la décision pour la prophylaxie antitétanique
MSSS
Information pour la population
- Programme québécois d’immunisation
Québec.ca - Vaccination – Information générale
Québec.ca - Démystifier les croyances sur les risques de la vaccination
Québec.ca - Vaccination des enfants
Québec.ca - Vaccination en milieu scolaire
Québec.ca - Feuilles d'information pour les personnes à vacciner
MSSS
Dernière mise à jour : 19 avril 2024
Population cible
Adolescent à partir de 12 ans (selon le contexte et le jugement du professionnel de la santé, il peut être pertinent d’intervenir chez l’enfant de moins de 12 ans)
Recommandations
Pour les jeunes de moins de 14 ans, obtenir le consentement du parent ou du représentant légal.
Aux visites de soins qui s’y prêtent :
- évaluer les facteurs de risque d’ITSS au moins une fois par année;
- dépister, chez les personnes sexuellement actives, l’infection àChlamydia trachomatis (filles et garçons) et l’infection gonococcique (filles) ;
- dépister les autres ITSS selon les facteurs de risque décelés ;
- offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la section 9.3 du Guide québécois de dépistage des ITSS);
- soutenir les personnes atteintes d’une ITSS pour qu’elles avisent leurs partenaires ;
- offrir une chimioprophylaxie aux personnes exposées lorsqu’indiqué;
- offrir les vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) , l’hépatite A et l’hépatite B aux personnes visées par le Protocole d’immunisation du Québec .
Pour en savoir plus
- Outils sur la prévention clinique des ITSS
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - La prophylaxie préexposition au virus de l’immunodéficience humaine : Guide pour les professionnels de la santé du Québec
MSSS - Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC
MSSS - Programmation nationale de formations en ITSS, substances psychoactives, diversité sexuelle et pluralité des genres
Institut national de santé publique du Québec
Information pour la population
- Infections transmissibles sexuellement et par le sang
Québec.ca - Les ITSS - Mieux les connaître, mieux les éviter
MSSS - Entre caresses et baisers, une ITSS s’est faufilée… Il faut en parler
MSSS
Dernière mise à jour : 30 octobre 2023
Population cible
Tous les enfants et adolescents de 0 à 17 ans
Recommandations
- Pour les soins aux enfants et adolescents présentant un excès de poids corporel, il est recommandé que les professionnels de la santé :
- prennent conscience de l’influence de leurs propres croyances et attitudes concernant l’obésité;
- reconnaissent les préjugés de ces personnes envers elles-mêmes (biais internalisés) ainsi que ceux de leur famille et de leur entourage, qui peuvent affecter leur estime de soi ou leur socialisation (p. ex. : intimidation, stigmatisation);
- évitent de présupposer qu’un symptôme ou une plainte de ces personnes sont reliés à leur poids;
- demandent aux jeunes ou à leur famille l’autorisation de discuter des enjeux entourant le poids et non du poids lui-même, sans utiliser de mots, d’images ou de pratiques à connotation négative;
- visent à améliorer la santé et le bien-être des jeunes et non uniquement leur poids.
- De 0 à 17 ans : effectuer un suivi de la croissance à toutes les visites de soins primaires appropriées en utilisant les courbes de croissance 2014 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour le Canada , qui diffèrent selon l’âge et le sexe :
- de la naissance à 24 mois, utiliser la courbe des percentiles de poids pour la longueur : > 85e = risque d’excès de poids; > 97e = embonpoint; > 99,9e = obésité;
- de 2 à 17 ans, mesurer la taille et le poids pour déterminer l'indice de masse corporelle (IMC = poids en kg / (taille en m)2). Utiliser les percentiles d’IMC pour l’âge. Les valeurs seuils selon le percentile sont :
- pour les 2 à 5 ans : > 85e = risque d’embonpoint; > 97e = embonpoint; > 99,9e = obésité;
- pour les 5 à 17 ans : > 85e = embonpoint; > 97e = obésité; > 99,9e = obésité sévère.
- Lorsque la personne ou sa famille sont disposés à discuter des enjeux en lien avec un excès de poids, effectuer une anamnèse, un examen physique et des tests paracliniques afin d’identifier :
- des causes ou facteurs contributifs possibles au gain pondéral;
- des complications ou comorbidités reliées au poids : dès 3 ans, dépister l’hypertension artérielle; dès 8 ans, dépister la dysglycémie, la dyslipidémie, la stéatose hépatique non alcoolique, autres;
- des obstacles potentiels au traitement.
- De 2 à 17 ans : à moins de problèmes de santé pour lesquels la perte de poids est inappropriée, offrir ou orienter les enfants et les adolescents présentant un excès de poids vers un programme personnalisé d’interventions comportementales à multiples composantes (nutrition, activité physique, style de vie) visant l’amélioration de leur santé;
- De 0 à 17 ans : il n’est pas recommandé d’offrir systématiquement aux enfants en santé et de poids normal des interventions comportementales structurées visant la prévention de l’excès de poids;
- De 2 à 17 ans : ne pas offrir systématiquement la pharmacothérapie ou la référence en chirurgie bariatrique aux enfants et adolescents présentant un excès de poids. Ces approches peuvent s’appliquer à un sous-groupe de jeunes avec obésité sévère et comorbidités, mais ne devraient être envisagées que sous la supervision d’une équipe expérimentée.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Obésité chez les enfants et les adolescents
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Prévention et gestion de l’obésité juvénile
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs - Traitement de l'obésité des enfants et des adolescents en 1re et 2e ligne : les recommandations - un condensé pour la pratique
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) - La pharmacothérapie dans le traitement de l’obésité
INESSS - Obesity in Children and Adolescents: Screening (en anglais seulement)
U.S. Preventive Services Task Force
Information aux parents
- Vidéo – Obésité chez les enfants et les adolescents
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Alimentation des enfants
Québec.ca - Obésité juvénile
Santé Canada - Faites de l’eau votre boisson de choix
Santé Canada - Améliorer sa santé grâce à l’activité physique
Québec.ca - Jeunes en action, jeunes en santé
Société canadienne de pédiatrie - Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures
Société canadienne de physiologie de l’exercice - De saines habitudes de sommeil pour votre bébé et votre enfant
Société canadienne de pédiatrie - Utilisation équilibrée des écrans chez les jeunes
Québec.ca
Dernière mise à jour : 20 février 2024
Population cible
Enfants et adolescents de 2 à 17 ans
Recommandations
- Recommander l’examen chez le dentiste au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
- Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
- Brosser les dents au moins 2 fois par jour;
- Jusqu'à environ 7-8 ans (selon l’avis d’experts), c’est le parent qui complète, réalise ou supervise le brossage de son enfant;
- Le dentifrice devrait être appliqué par un adulte et gardé hors de la portée des jeunes enfants.
- Brosser durant 2 minutes;
- Utiliser une quantité de dentifrice fluoré correspondant à :
- un grain de riz pour les enfants de moins de 3 ans ,
- un petit pois pour les enfants de 3 à 6 ans ,
- 0,5 cm à 1 cm chez les enfants de plus de 6 ans;
- un grain de riz pour les enfants de moins de 3 ans ,
- Cracher les surplus de dentifrice, mais ne pas rincer la bouche après le brossage. Cela permet au fluorure du dentifrice de continuer à protéger les dents contre la carie;
- Passer la soie dentaire (ou la brossette interdentaire) 1 fois par jour si les dents se touchent.
- Brosser les dents au moins 2 fois par jour;
- Procéder au dépistage précoce des signes de la carie et à la vérification de l’hygiène buccodentaire des enfants en pratiquant la technique « soulève la lèvre ».
- Enseigner à faire la technique « soulève la lèvre » pour que le parent puisse l’appliquer à la maison une fois par mois.
- Recommander de faire de l’eau la boisson de choix de l’enfant .
- Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires afin de prévenir la carie dentaire.
- Recommander l’application de scellants dentaires sur les molaires permanentes par un professionnel des soins dentaires.
- Pour les enfants de 12 ans et plus, offrir un counseling pour prévenir l’initiation ou soutenir l’abandon du tabagisme, en lien avec ses effets néfastes sur la santé buccodentaire (voir la fiche Tabagisme chez les adolescents).
Pour en savoir plus
- Vidéo de formation – La santé dentaire des parents et de leurs enfants de la grossesse à 5 ans
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Conseils de prévention dentaire 0-5 ans – Outil pour les intervenants
MSSS - Activités et services offerts en santé dentaire publique – Petite enfance et préscolaire
MSSS - Activités et services offerts en santé dentaire publique – Élèves de niveau primaire et secondaire
MSSS - Brossage des dents chez les enfants de 6 ans et moins – Position du directeur national de santé publique
MSSS
Information aux parents
- Trouver les programmes gouvernementaux et autres solutions d’accès aux soins buccodentaires
Ordre des dentistes du Québec – Dentaccès - Trouver un dentiste
Ordre des dentistes du Québec - Prévenir la carie dentaire
Québec.ca - Brossage des dents chez les enfants âgés de 6 ans et moins avec un dentifrice fluoré – Guide parental
MSSS - Calendrier de brossage des dents à la maison
MSSS - Assurance maladie – Services dentaires couverts
Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
Dernière mise à jour : 5 décembre 2023
Population cible
Tous les enfants et adolescents âgés de 2 à 17 ans
Recommandations
- Offrir un counseling aux parents d’enfants et aux adolescents pour minimiser les risques associés au rayonnement ultraviolet (UV). Rappeler que toute exposition au soleil en bas âge a un effet plus important qu’à tout autre âge et augmente les risques (p. ex. : cancer, vieillissement de la peau) et qu’elle devrait être réduite le plus possible :
- Limiter l’exposition au rayonnement UV naturel entre 11 h et 15 h.
- Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
- Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
- Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
- Si le port de lunettes de soleil est souhaité par les parents ou les adolescents, s’assurer qu’elles comportent la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».
- Rappeler aux parents d’enfants et aux adolescents que les personnes avec des prédispositions physiques, comme une pigmentation claire de la peau, des cheveux roux ou blonds, des yeux bleus, verts ou gris, des taches de rousseur, ainsi qu’une peau qui rougit rapidement au soleil, sont plus à risque de développer des maladies de la peau et de l’œil, incluant des cancers.
- Indiquer de faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants
- Rappeler que la loi interdit le bronzage artificiel chez les moins de 18 ans.
- Déconstruire les mythes concernant les effets bénéfiques du bronzage artificiel :
- toute exposition aux appareils de bronzage est reconnue cancérigène;
- le bronzage n’est pas un signe de santé, mais de dommage à la peau;
- il ne protège pas des effets du soleil, ni des coups de soleil;
- les appareils de bronzage ne devraient pas être utilisés comme source de vitamine D;
- sous la supervision d’un clinicien qualifié, il peut contribuer au traitement de certaines maladies, mais il ne permet pas de traiter le trouble affectif saisonnier.
Pour en savoir plus
- Mélanome
Rapport d’examen critique du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, basé sur le Guide de pratique clinique de l’Australie et de la Nouvelle Zélande - Skin Cancer Prevention: Behavioral Counseling (en anglais seulement)
United States Preventive Services Task Force - Loi visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel
Légis Québec - Comportements en lien avec l’exposition aux rayons ultraviolets chez les adolescents au Québec en 2012-2013
Institut national de santé publique du Québec
Information aux parents
- Vidéo – #newfamilyrule (en anglais seulement)
David Cornfiled Melanoma Fund
Capsule vidéo mettant en scène des enfants et leurs parents - Vidéo – Dear 16-year-old me (en anglais seulement)
David Cornfiled Melanoma Fund - Se protéger du soleil et des rayons UV
Québec.ca - Conseils sur la sécurité au soleil pour les parents
Santé Canada - Bronzage
Québec.ca - Les écrans solaires
Santé Canada
Dernière mise à jour : 27 mars 2024
Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.
Population cible
- Tout adulte de 18 ans et plus qui n’a jamais reçu un diagnostic d’HTA
Recommandations
- Utiliser les définitions des différents types de mesure de la tension ou de la pression artérielle (PA) employées par Hypertension Canada (page 4);
- Dépister l’hypertension en mesurant la PA en clinique avec un appareil (en anglais seulement) et des méthodes (pages 4 à 9) recommandés par Hypertension Canada, lors de toute visite de soins qui peut s’y prêter, particulièrement chez les personnes qui vous consultent pour la première fois. La mesure oscillométrique est préférable à la mesure auscultatoire (avec stéthoscope). La mesure oscillométrique de la PA en série (MPAC-OS) est le premier choix pour le dépistage. Si vous ne disposez pas d’un appareil en série, effectuez trois mesures oscillométriques ou auscultatoires à intervalle d’une minute au même bras, rejetez la première et faites la moyenne des deux autres.
- Si le dépistage par la mesure de la PA en clinique (MPAC) suggère une hypertension, établir le diagnostic en suivant l’algorithme (pages 10 et 11). Respecter la technique recommandée de mesure normalisée (pages 1 et 5 à 7). La possibilité d’une grossesse associée doit toujours être considérée. Une PA ≥ 180/110 établit d’emblée un diagnostic d’HTA.
- Le type de mesure utilisé et le niveau de risque cardiovasculaire déterminent les seuils et cibles de traitement (page 14) :
- La MPAC-OS est la méthode à privilégier pour le diagnostic, avec des seuils de PA systolique (PAS) ≥ 135 ou PA diastolique (PAD) ≥ 85 mm Hg. Pour les autres types de MPAC, les seuils se situent à PAS ≥ 140 ou PAD ≥ 90 mm Hg.
- En présence de diabète, quel que soit le type de mesure, les seuils sont : PAS ≥ 130 ou PAD ≥ 80 mm Hg lors de trois mesures ou plus prises à différentes journées.
- En présence d’un risque cardiovasculaire élevé ou faible selon Hypertension Canada (page 14), les seuils et cibles peuvent différer.
- Pour le diagnostic, il est essentiel de compléter les MPAC dépassant les seuils avec des mesures hors clinique : monitoring ambulatoire de la PA (MAPA) ou mesure de la PA à domicile (MPAD), ceci permettant d’éliminer le syndrome du sarrau blanc et de diagnostiquer l’hypertension masquée.
- Pour les mesures hors clinique, le MAPA est le premier choix. La moyenne des mesures de jour a des seuils de : PAS ≥ 135 ou PAD ≥ 85 mm Hg. La moyenne des mesures sur 24 heures a des seuils de : PAS ≥ 130 ou PAD ≥ 80 mm Hg.
- Pour la MPAD, la moyenne des mesures a des seuils de : PAS ≥ 135 ou PAD ≥ 85 mm Hg. Prendre deux mesures tous les matins et tous les soirs pendant sept jours, exclure celles de la première journée et faire la moyenne des six autres journées. La MPAD doit être effectuée avec un appareil recommandé (en anglais seulement) par Hypertension Canada.
- Investiguer les personnes qui présentent de l’HTA pour identifier les lésions d'organes cibles (LOC) (page 13), des causes secondaires d’HTA (page 22), des comorbidités ou une grossesse pouvant influencer le choix du traitement (pages 18 à 21).
- Mettre en œuvre des interventions non pharmacologiques (page 15) et pharmacologiques (page 16) pour atteindre les cibles de traitement (page 14). Orienter le patient vers des professionnels de la santé qualifiés pour favoriser des changements graduels, personnalisés et durables d’habitudes de vie.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Hypertension artérielle
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Hypertension Canada’s 2020 Comprehensive Guidelines for the Prevention, Diagnosis, Risk Assessment, and Treatment of Hypertension in Adults and Children (en anglais)
Hypertension Canada - Protocole médical national sur l’hypertension artérielle
Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) - Hypertension - Aide-mémoire thérapeutique
Société québécoise d’hypertension artérielle (SQHA) - Prise en charge des adultes atteints d’hypertension artérielle
SQHA - Mon guide nutritionnel pour prévenir et traiter l’hypertension artérielle - Modifications des habitudes de vie
SQHA
Information pour la population
- Capsule vidéo : L’hypertension peut être silencieuse…
MSSS - Capsule vidéo : Contrôler l’hypertension, c’est possible!
MSSS - Hypertension artérielle - Questions réponses (dépliant)
SQHA - Mesurer sa pression artérielle à domicile : utilisez la grille numérique avec calculateur de moyennes intégré
SQHA - Monitorage ambulatoire de la pression artérielle (dépliant)
SQHA - L’activité physique dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle (dépliant)
SQHA - Les aliments influençant votre pression artérielle (dépliant)
SQHA - Le sel élément de haute pression (dépliant)
SQHA
Dernière mise à jour : 11 septembre 2023
Cette fiche est conforme à l’algorithme Prévention du risque cardiovasculaire : patients sans conditions cliniques particulières de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).
Population cible
- Tous les adultes de 40 à 75 ans;
- Certains adultes de 18 à 39 ans qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire ;
- Certains adultes de 75 ans et plus dont l’état de santé et l’espérance de vie le justifient.
Recommandations
Les recommandations suivantes s'appliquent uniquement en prévention primaire, soit aux personnes qui ne présentent pas de conditions particulières et ne prennent pas de statine. Les personnes qui présentent une ou plusieurs de ces conditions particulières devraient être orientées sans délai vers une évaluation et une prise en charge appropriées.
- Dans une perspective de prise de décision partagée, vérifier si la personne souhaite connaître son risque cardiovasculaire. Si oui, suivre les étapes suivantes.
- Faire l’évaluation clinique (histoire et examen physique).
- Si le dernier bilan lipidique date de plus de 5 ans ou si la condition clinique a changé, demander un bilan lipidique non à jeun : cholestérol total (CT), cholestérol HDL (HDL), cholestérol LDL (LDL), triglycérides (TG).
- Selon le contexte, une créatinine, une glycémie, une TSH et une ALT peuvent également être indiquées.
- Si TG > 4,5 mmol/L, le LDL ne peut être calculé. Prescrire un bilan lipidique à jeun (après 8 à 12 h de jeûne, sans alcool depuis 48 h). Si un calcul du LDL ne peut être obtenu, on pourra utiliser le cholestérol non-HDL (CT moins HDL) pour l’évaluation du risque.
- Chez les adultes de 40 à 75 ans, calculer le risque cardiovasculaire sur 10 ans à l'aide de la Calculatrice : prévention des maladies cardiovasculaires et outil d’aide à la décision , basée notamment sur l’étude de Framingham. Dans la colonne de gauche, modifier les informations personnelles concernant les 9 paramètres de calcul. Dans la colonne de droite, vous pouvez visualiser avec la personne l’impact sur le niveau de risque des différentes options préventives (arrêt du tabagisme, amélioration de la pression artérielle, de l’alimentation, de l’activité physique). D’autres facteurs individuels non pris en compte par la calculatrice (par exemple, l’obésité, les maladies inflammatoires chroniques, la sédentarité) peuvent aussi influencer l’évaluation du risque cardiovasculaire global et faire l’objet d’une discussion avec la personne.
- Lorsqu’une intervention est indiquée, cibler d'abord l'optimisation des habitudes de vie . Si possible, orienter la personne vers des professionnels de la santé qualifiés (conseiller en abandon du tabagisme, diététiste-nutritionniste, kinésiologue, etc.) pour favoriser des changements graduels, personnalisés et durables d’habitudes de vie.
-
En cas d’échec du traitement non pharmacologique (selon une deuxième prise de sang et un nouveau calcul du risque) après un délai convenu selon le niveau de risque, le traitement préventif par une statine constitue une option :
- Si le risque est élevé, c’est-à-dire ≥ 20 %;
- Si le risque est intermédiaire, c’est-à-dire de 10 à 19,9 % ET si le LDL ≥ 3,5 mmol/L OU le non HDL ≥ 4,2 mmol/L.
Dans ces deux cas, offrir une statine à dose modérée et fixe choisie avec le patient, sans ajustement en fonction de cibles de LDL et suivant un processus de prise de décision partagée.
- Ne pas offrir de médication si le niveau de risque calculé est faible, c’est-à-dire < 10 %.
- Convenir avec la personne des objectifs de traitement et cibles , en fonction de ses valeurs et préférences .
- Lors des visites de suivi, réévaluer l'atteinte des objectifs fixés. Si une statine a été prescrite, vérifier l'adhésion et objectiver les effets indésirables .
- Si la personne ne désire pas prendre de statines, répéter le calcul aux 5 ans, tenant ainsi compte des changements dans les facteurs de risque qui auraient pu survenir dans l’intervalle.
- Ne pas répéter le bilan lipidique une fois qu’une statine est prescrite en prévention primaire.
- Les personnes qui présentent un LDL ≥ 5 mmol/L devraient être investiguées pour la possibilité d’une hypercholestérolémie familiale.
- Chez les adultes de 18 à 39 ans ou de plus de 75 ans, la calculatrice ne peut pas être utilisée et l’évaluation de leur risque cardiovasculaire global doit être individualisée. Si ce risque est jugé suffisamment élevé par le clinicien, un traitement préventif peut être offert et appliqué de la même façon que chez les 40 à 75 ans.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Dyslipidémie et statines
Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) - Statines, hypolipémiants et diminution du risque cardiovasculaire
INESSS - Protocole médical national No 628005 - Ajustement des hypolipémiants (statines et ézétimibe) dans la prise en charge du risque cardiovasculaire
INESSS - Protocole médical national No 888046 - Dépistage du diabète de type 2 et évaluation du risque cardiovasculaire (protocole simplifié combinant les deux dépistages)
INESSS - La prise de décision partagée : une approche gagnante (tutoriel vidéo)
INESSS - 2021 Canadian Cardiovascular Society Guidelines for the Management of Dyslipidemia for the Prevention of Cardiovascular Disease in the Adult (en anglais)
Société canadienne de cardiologie - Lignes directrices simplifiées de PEER sur les lipides : actualisation 2023
Patients Experience Evidence Research
Information pour la population
- Capsule vidéo : Le cholestérol et votre risque cardiovasculaire
MSSS - Feuille de suivi – Mon risque cardiovasculaire
INESSS - Connaissez-vous votre âge cardiovasculaire?
Calculateur de risque pour les patients qui nécessite la connaissance des niveaux de lipides, de la glycémie et des chiffres de pression artérielle
Programme complet d'amélioration de la santé de McGill (CHIP) - Améliorer sa santé grâce à l'activité physique
Québec.ca - Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures
Société canadienne de physiologie de l’exercice - Alimentation méditerranéenne
Institut de cardiologie de Montréal
Dernière mise à jour : 3 octobre 2024
En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025
Population cible
- Tout adulte de 18 ans et plus
Recommandations
Aux visites de soins qui s’y prêtent :
- Documenter le statut tabagique et l’utilisation de produits de vapotage contenant de la nicotine.
- Offrir aux personnes qui fument un counseling à l’aide de l’outil Soutien clinique à l'abandon du tabagisme (SCAT) :
- Demander à la personne son histoire tabagique.
- Lui conseiller l’arrêt du tabagisme et d’éviter les produits de vapotage, à plus forte raison dans le contexte de la COVID-19.
- Évaluer sa motivation et son intention de cesser de fumer.
- Accompagner la personne dans son cheminement et lui offrir du soutien personnalisé, selon que la personne est intéressée ou non à arrêter de fumer, ainsi qu’un suivi.
- Discuter avec la personne intéressée à cesser de fumer de l’efficacité des aides pharmacologiques approuvées par Santé Canada et l’informer sur la possibilité d’un remboursement (page 2 du SCAT).
- Diriger au besoin la personne vers l’une des ressources spécialisées, gratuites et confidentielles sur le site Québec sans tabac :
- les centres d’abandon du tabagisme (CAT) ;
- la ligne téléphonique J’ARRÊTE (1 866 527-7383);
- l’aide sur le Web J’ARRÊTE ;
- le Service de messagerie texte pour arrêter le tabac (SMAT);
- le groupe Facebook J’ARRÊTE .
Si la personne l’autorise, remplir et envoyer un formulaire de référencement en ligne . Un intervenant pourra l’aider à choisir les ressources les mieux adaptées à sa situation.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Tabagisme chez les adultes – Counseling
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Module de formation : Tabagisme chez les adultes – Pharmacothérapie
MSSS - Pratique professionnelle en abandon du tabac - Cadre de référence conjoint
Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec, Collège des médecins du Québec, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et Ordre des pharmaciens du Québec - Guide de pratiques visant à soutenir l’abandon du tabagisme à l’intention des conseillers en centres d’abandon du tabagisme et à la ligne J’ARRÊTE
MSSS - Directive clinique à l'intention de l'infirmière autorisée à prescrire une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN)
Ordre des infirmières et infirmiers du Québec - Tobacco Smoking Cessation in Adults, Including Pregnant Persons: Interventions (en anglais)
United States Preventive Services Task Force - Canadian smoking cessation - Clinical practice guideline (en anglais)
Réseau d’action CANadien pour l’Avancement, la Dissémination et l’Adoption de Pratiques en matière de Traitement du Tabagisme fondées sur l’expérience clinique (CAN-ADAPTT) - Interventions efficaces ou prometteuses de renoncement aux produits de vapotage
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
Information pour la population
- Capsule vidéo : Demander de l’aide d’un professionnel - Tabagisme chez les adultes
MSSS - Capsule vidéo : Choisir le meilleur traitement - Tabagisme chez les adultes
MSSS - J'ARRÊTE
Québec sans tabac - Mode de vie sans tabac
Québec.ca - Défi J’ARRÊTE, j’y gagne!
Arrêtez de fumer durant 6 semaines (en février et mars de chaque année) avec l’aide d’un parrain, en groupe ou soutenu par l’application SOS Défi et gagnez des prix.
Capsana
Dernière mise à jour : 27 octobre 2022
Population cible
- Tout adulte de 18 ans et plus
Recommandations
Aux visites de soins qui s’y prêtent :
- Documenter la consommation d’alcool (nombre de consommations standard par jour et par semaine au cours des 12 derniers mois) et promouvoir une consommation d’alcool à faible risque .
- Repérer parmi les personnes qui consomment de l’alcool celles qui présentent une consommation à risque à l’aide des trois premières questions de l’outil DÉBA-Alcool (28 questions) et leur offrir une intervention rapide visant une réduction des méfaits.
- Détecter parmi les personnes démontrant une consommation à risque celles qui pourraient présenter un trouble de l’usage de l’alcool (TUA, DSM-5 page 643) à l’aide des 16 questions suivantes du DÉBA-Alcool (Questionnaire bref sur la dépendance à l’alcool - QBDA); si le QBDA est positif, évaluer les conséquences de la consommation à l’aide des neuf dernières questions du DÉBA-Alcool (Évaluation des conséquences de la consommation d’alcool - ÉCCA).
- En présence d’un TUA diagnostiqué ou suspecté, investiguer son impact par un bilan sanguin et au besoin par une imagerie (p. ex. : échographie abdominale).
- Prescrire ou faire prescrire, au besoin, aux personnes présentant un TUA qui le désirent une médication pour la période de sevrage d’alcool ou une médication pour limiter les rechutes .
- Détecter des codépendances chez les personnes avec consommation à risque ou TUA, à l’aide des questionnaires DÉBA-Drogues ou DÉBA - Jeu-8 afin de mieux les orienter vers les ressources appropriées.
- Selon les ressources disponibles du programme-services Dépendance de votre établissement régional, telles que définies dans le Plan d’action interministériel en dépendance 2018-2028 :
- discuter d’une orientation vers les services appropriés (fiche 1, page 91);
- proposer une intervention précoce pour prévenir l’aggravation de la situation (fiche 2, page 94);
- proposer une évaluation spécialisée (fiche 3, page 97).
Pour en savoir plus
- Module de formation : Consommation d’alcool à risque et trouble de l'usage de l'alcool chez les adultes et durant la grossesse et l'allaitement
Ministère de la Santé et des Services sociaux - Jasons modération : guide pour les médecins et les professionnels de la santé
Educ’alcool - Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada: foire aux questions
Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances - Programme national de formation en dépendances (PNFD)
Se référer à la Direction des programmes-services Santé mentale et Dépendances de l’établissement de votre territoire - Questionnaires et outils - Dépistage/évaluation du besoin d'aide – alcool/drogues
Recherche et intervention sur les substances psychoactives - Québec (RISQ) - Trouble lié à l'usage d'alcool
Trois protocoles médicaux nationaux et tutoriels sur le sevrage d’alcool, la prévention des rechutes et le bilan sanguin
Institut national d’excellence en santé et services sociaux - Guide d’usage optimal : sevrage d’alcool et prévention des rechutes
Institut national d’excellence en santé et services sociaux - Répertoire des ressources en dépendance
Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour la population
- Capsule vidéo : La consommation d’alcool est loin d’être banale
- Directives de consommation d'alcool à faible risque du Canada
Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances - Faire la fête et s’enivrer
Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) - Éduc’alcool
- Alcochoix +
Ministère de la Santé et des Services sociaux - Ligne téléphonique Info-Santé / Info-Social 811 (option 2)
- Drogue : Aide et référence - L’alcool
Ligne téléphonique 24/7 et référence vers les ressources communautaires
Dernière mise à jour : 2 février 2023
Population cible
- Toute personne de 18 ans et plus sans diagnostic de prédiabète ou de diabète de type 2.
Recommandations
Ces recommandations s’appliquent aux personnes qui ne présentent pas de symptômes suggestifs de diabète de type 2 (polyurie, polydipsie, polyphagie et perte de poids inexpliquée) et ne prennent pas de médication antidiabétique. Les personnes symptomatiques devraient être orientées sans délai vers une évaluation et une prise en charge appropriées.
Dépistage
Dans une perspective de prise de décision partagée, vérifier si la personne souhaite procéder au dépistage du diabète de type 2. Si oui, suivre les étapes suivantes :
- Faire l’évaluation clinique (histoire et examen physique).
- Remplir le questionnaire FINDRISC pour évaluer le risque de la personne de développer un diabète dans les 10 prochaines années :
- 0 à 14 points : risque faible ou modéré. Ne pas faire de dépistage sanguin. Repasser le questionnaire aux 3 à 5 ans;
- 15 à 20 points : risque élevé. Dépistage sanguin aux 5 ans;
- 21 points ou plus : risque très élevé. Dépistage sanguin tous les 12 mois.
- Dépister au moyen du dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée ou A1C :
- En présence d’un résultat d’A1C de 6,1 à 6,4 % (prédiabète), une investigation supplémentaire est requise pour déterminer la prise en charge;
- Un résultat d’A1C ≥ 6,5 % suggère un diagnostic de diabète de type 2. La glycémie à jeun ou l’hyperglycémie provoquée sont d’autres tests de dépistage acceptables. Si l’un des trois tests est en faveur d’un diabète, Diabète Canada recommande de répéter le même test un autre jour (délai selon le jugement du clinicien) pour confirmer le diagnostic.
- Chez les adultes avec un IMC > 25 kg/m2 qui ne présentent pas de conditions particulières et ne prennent pas de statine, une évaluation du risque cardiovasculaire global est généralement recommandée, si la personne souhaite connaître son risque :
- Chez les personnes de 40 à 75 ans, utiliser la Calculatrice : prévention des maladies cardiovasculaires et outil d’aide à la décision , qui nécessite une mesure de la pression artérielle et un bilan lipidique;
- Chez les personnes de 18 à 39 ans ou de plus de 75 ans qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire , la calculatrice ne peut pas être utilisée et l’évaluation du risque cardiovasculaire global doit être individualisée (voir fiche Dyslipidémie et statines).
Prévention
- Tant chez la personne à risque de diabète, chez les prédiabétiques et les diabétiques confirmés, cibler d’abord l’optimisation des habitudes de vie :
- Recommander l’adoption d’une alimentation saine visant un poids santé.
- Recommander la pratique d’activités physiques régulières et diversifiées (p. ex. : aérobiques, musculation) et d’éviter les comportements sédentaires prolongés.
- Chez les personnes qui présentent un excès de poids corporel et sont disposées à discuter des enjeux liés au poids, évaluer le problème et présenter les options (voir fiche Obésité chez les adultes).
- L’arrêt du tabagisme peut prévenir l’apparition du diabète et ses complications cardiovasculaires (voir fiche Tabagisme chez les adultes).
Pour en savoir plus
- Module de formation : Diabète de type 2
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Recommandation concernant le dépistage du diabète de type 2 chez les adultes — Résumé à l’intention des cliniciens
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) - Protocole médical national No 888046 — Dépistage du diabète de type 2 et évaluation du risque cardiovasculaire
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) - Ordonnance collective No 888046 — initier des analyses de laboratoire dans le cadre du dépistage du diabète de type 2 et de l’évaluation du risque cardiovasculaire
INESSS - Screening for diabetes in adults
Diabetes Canada (en anglais seulement. Un guide de poche en français est disponible. Toutefois, les recommandations de Diabète Canada pour le dépistage divergent de celles du GÉCSSP : dépistage systématique ≥ 40 ans aux 3 ans et utilisation d’un calculateur de risque chez les patients plus jeunes) - Screening for Prediabetes and Type 2 Diabetes
US Preventive Services Task Force (en anglais seulement. Toutefois, les recommandations du USPSTF pour le dépistage divergent de celles du GÉCSSP : dépistage des personnes âgées de 35 à 70 ans qui ont un indice de masse corporelle ≥ 25, ne sont pas enceintes et n’ont pas de symptômes de diabète) - Guide d’alimentation pour la personne diabétique
(à l’usage des diététistes-nutritionnistes ou des cliniciens spécialement formés)
MSSS
Information pour la population
- Diabète de type 2 : dépistage et prévention
Québec.ca - Capsule vidéo : Comment prévenir et dépister le diabète de type 2
MSSS - Diabète
Québec.ca - Foire aux questions pour les patients : information au sujet du diabète
GÉCSSP - Calculateur de risque pour les patients (FINDRISC adapté pour les patients)
GÉCSSP - Coup d’œil sur l’alimentation de la personne diabétique
MSSS - Alimentation
Diabète Québec - Qu’est-ce que le diabète?
Diabète Québec - Activité physique chez l’adulte : recommandations
Diabète Québec
Dernière mise à jour : 13 décembre 2024
Population cible
- Adultes de 18 ans et plus
Recommandations
Lors des visites de soins qui s’y prêtent :
- évaluer les facteurs de risque d’ITSS au moins une fois par année;
- dépister la chlamydia, la gonorrhée , ainsi que la syphilis, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les hépatites B et C ;
- offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la section 9.3 du Guide québécois de dépistage des ITSS);
- soutenir les personnes atteintes d’une ITSS pour qu'elles avisent leurs partenaires ;
- offrir une chimioprophylaxie aux personnes exposées lorsqu'indiqué;
- offrir les vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) , l’hépatite A , l’hépatite B et tout autre vaccin indiqué (vaccin contre la mpox (variole simienne) p. ex.) aux personnes visées par le Protocole d’immunisation du Québec .
Pour en savoir plus
- Outils sur la prévention clinique des ITSS
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - La prophylaxie préexposition au virus de l'immunodéficience humaine : Guide pour les professionnels de la santé du Québec
MSSS - Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC
MSSS - Programmation nationale de formations en ITSS, substances psychoactives, diversité sexuelle et pluralité des genres
Institut national de santé publique du Québec
Information pour la population
- Infections transmissibles sexuellement et par le sang
Québec.ca - Entre caresses et baisers, une ITSS s'est faufilée... Il faut en parler
MSSS - Les ITSS - Mieux les connaître, mieux les éviter
MSSS
Dernière mise à jour : 30 octobre 2023
Population cible
- Tout adulte de 18 ans et plus
Recommandations
Lorsqu’ils rencontrent des personnes présentant un excès de poids corporel, il est recommandé que les professionnels de la santé :
- prennent conscience de l’influence de leurs propres croyances, attitudes ou préjugés concernant l’obésité;
- reconnaissent les préjugés de ces personnes envers eux-mêmes (biais internalisés) et ceux de leur entourage;
- évitent de présupposer qu’un symptôme ou une plainte de ces personnes sont reliés à leur poids;
- demandent à ces personnes l’autorisation de discuter des enjeux entourant le poids et non du poids lui-même, sans utiliser de mots, d’images ou de pratiques à connotation négative.
Aux visites de soins qui s’y prêtent, lorsque les personnes sont disposées à discuter des enjeux reliés au poids :
- Mesurer la hauteur et le poids de la personne pour calculer l’indice de masse corporelle (IMC = poids en kilogrammes/(taille en mètres)2). Utiliser un calculateur d’IMC pour plus de commodité;
- Mesurer le tour de taille (TT) en centimètres, si l’IMC est entre 25 et 34,9 kg/m2, pour identifier l’obésité abdominale (femmes TT ≥ 88 cm; hommes TT ≥ 102 cm), qui est associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2;
- Le rapport tour de taille (cm)/hauteur (cm) est un autre indicateur métabolique applicable à toute personne dont l’IMC est entre 25 et 34,9 kg/m2. Risque accru si rapport 0,5 à 0,59 et élevé si rapport > 0,6;
- Chez les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, effectuer un questionnaire, un examen physique et des tests paracliniques afin d’identifier :
- des causes possibles ou des facteurs contributoires au gain pondéral;
- des complications ou comorbidités liées à l’adiposité : hypertension artérielle, maladie coronarienne, diabète de type 2, dyslipidémie, stéatose hépatique non alcoolique, lithiase biliaire, apnée obstructive du sommeil, arthrose, autres;
- des obstacles potentiels au traitement.
- Chez les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, le professionnel de la santé peut utiliser le guide de pratique des 5 As pour une évaluation plus détaillée des problèmes de santé associés qui aidera à orienter la prise de décision clinique;
- Les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2 et sont enceintes ou envisagent une grossesse devraient être accompagnées dans la planification d’un gain de poids optimal pour réduire le risque de complications de la grossesse et de l’accouchement, ainsi que pour prévenir les problèmes de santé futurs de la mère et de l’enfant. L’allaitement devrait être encouragé pour prévenir un excès de poids futur chez l’enfant.
- Risque cardiovasculaire global :
- Chez les personnes de 40 à 75 ans qui désirent connaître leur risque cardiovasculaire, utiliser la calculatrice et outil d’aide à la décision : prévention des maladies cardiovasculaires , qui nécessite une mesure de la pression artérielle et un bilan lipidique;
- Chez les personnes de 18 à 39 ans ou de plus de 75 ans qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire , la calculatrice ne peut être utilisée et l’évaluation du risque doit être individualisée (voir fiche Dyslipidémie et statines).
- Aider les personnes ayant un IMC > 25 kg/m2 à formuler des objectifs visant l’amélioration de leur santé et de leur bien-être par :
- de meilleures habitudes de vie (alimentation, activité physique, sédentarité et temps d’écran, sommeil, gestion du stress)
- un meilleur contrôle de facteurs de risque (hypertension, diabète type 2, dyslipidémie) et de comorbidités physiques ou psychosociales
- Si souhaité, déterminer un « meilleur poids » qu’elles se sentent capables d’atteindre (et non un « poids idéal »). Pour chaque objectif, proposer un plan d’action et un suivi;
- Il n’est pas recommandé d’offrir systématiquement des programmes structurés interdisciplinaires d’amélioration des habitudes de vie visant la prévention du gain pondéral;
- Il est recommandé d’offrir ou référer les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, particulièrement si elles sont à risque élevé de diabète de type 2, vers un programme structuré interdisciplinaire à multiples composantes (nutrition, activité physique, style de vie) visant l’amélioration de leur santé et de leur bien-être;
- Si les interventions mises en œuvre ne permettent pas l’atteinte des objectifs de santé convenus (incluant le meilleur poids ciblé), la personne et le clinicien qui le désirent peuvent s’engager dans une prise de décision partagée concernant les options suivantes :
- La prise d’un des médicaments approuvés par Santé Canada pour la perte de poids : orlistat ou naltrexone-bupropion en association ou semaglutide ou liraglutide ou tirzepatide Ces médicaments sont indiqués si IMC ≥ 30 kg/m2 ou si IMC ≥ 27 kg/m2 en présence de complications liées à l’adiposité, tout en poursuivant les interventions comportementales. L’efficacité de ces agents à court terme est variable (3 à 17 %). Ils peuvent améliorer certains paramètres métaboliques et la qualité de vie. Toutefois, ils comportent des effets indésirables surtout gastro-intestinaux. Les preuves sont insuffisantes concernant leur efficacité et innocuité à long terme. Un regain du poids est généralement observé à l’arrêt. Les plus récents de ces médicaments sont coûteux et aucun n’est remboursé par le régime public d’assurance médicaments du Québec;
- La chirurgie bariatrique est indiquée si IMC ≥ 40 kg/m2, ou si IMC ≥ 35 kg/m2 en présence d’au moins une maladie liée à l’adiposité (indications non soutenues par des données probantes), ou si IMC entre 30 et 34,9 kg/m2 et diabète de type 2 mal contrôlé malgré une gestion médicale optimale (indication soutenue par des données probantes). Au Québec, environ 1 % de la population ciblée a accès au traitement, après un délai de plusieurs mois ou années.
Pour en savoir plus
- Obésité adulte — Résumé pour cliniciens
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs - Prévalence de l’obésité abdominale et évolution du tour de taille mesuré chez les adultes québécois
Institut national de santé publique du Québec - L’obésité chez l’adulte : ligne directrice de pratique clinique
S. Wharton et collectif d’auteurs financés par Obésité Canada, l’Association canadienne des médecins et chirurgiens bariatriques et la Stratégie de recherche axée sur le patient des Instituts de recherche en santé du Canada - La pharmacothérapie dans le traitement de l’obésité
Institut national d’excellence en santé et services sociaux - Weight Loss to Prevent Obesity-Related Morbidity and Mortality in Adults: Behavioral Interventions (en anglais seulement)
U.S. Preventive Services Task Force - Outils du Collectif Vital
Association pour la santé publique du Québec - Guide : L’état de la science en matière d’approches de traitements visant la perte de poids chez l’adulte
Ordre des diététistes nutritionnistes du Québec (ODNQ)
Information pour la population
- Poids corporel
Québec.ca - Lignes directrices pour la classification du poids chez les adultes
Santé Canada - Vidéos sur l’obésité
Obésité Canada - Alimentation saine
Québec.ca - Guide alimentaire canadien
Santé Canada - Améliorer sa santé grâce à l’activité physique
Québec.ca - Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures
Société canadienne de physiologie de l’exercice - Le temps d’écran, une autre habitude de vie associée à la santé
Institut national de santé publique du Québec
Dernière mise à jour : 26 novembre 2024
En soutien au Programme québécois d’immunisation (PQI)
Population cible
- Tout adulte de 18 ans et plus
Recommandations
Recommander la vaccination de base :
- Calendrier régulier de vaccination ;
- Amorce de la vaccination de base chez les adultes qui n’ont jamais été vaccinés;
- Mise à jour de la vaccination de base chez les personnes ayant déjà reçu des vaccins ou qui ne peuvent pas prouver leur statut vaccinal .
Suggérer les autres vaccins indiqués, selon les conditions médicales, les milieux ou les habitudes de vie .
Pour en savoir plus
- Description des maladies évitables par la vaccination
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Communication efficace en vaccination
MSSS - Questions et réponses sur la vaccination
MSSS - Formation de base en immunisation et vaccinations spécifiques
MSSS - Guide d’intervention santé-voyage
Institut national de santé publique du Québec - Aide à la décision pour la prophylaxie antitétanique
MSSS
Information pour la population
- Programme québécois d'immunisation
Québec.ca - Vaccination – Information générale
Québec.ca - Démystifier les croyances sur les risques de la vaccination
Québec.ca - Feuilles d'information pour les personnes à vacciner
MSSS
Dernière mise à jour : 18 avril 2024
En lien avec le projet de démonstration du dépistage du cancer du poumon .
Population cible
Adultes de 55 à 74 ans qui :
- fument depuis au moins 20 ans de manière continue ou discontinue;
OU - ont fumé pendant au moins 20 ans de manière continue ou discontinue et qui ont arrêté depuis moins de 15 ans;
ET - sont assurés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
Recommandations
- Documenter l’histoire tabagique. Se référer à la fiche Tabagisme chez les adultes du Guide des bonnes pratiques en prévention clinique et à l’outil Soutien clinique à l’abandon du tabagisme
- Recommander l’abandon tabagique à toutes les personnes qui fument actuellement et les informer de l’importance de cesser de fumer et de demeurer non-fumeurs pour réduire les risques de développer un cancer et d’en décéder.
- Donner aux personnes qui fument de l’information sur les aides pharmacologiques et les services de soutien J’ARRÊTE gratuits et disponibles partout au Québec (Québec sans tabac )
- Offrir à toute personne appartenant à la population cible de la référer au Centre de coordination du Projet de démonstration pour vérifier son admissibilité par une évaluation détaillée du risque.
Toute personne du Québec qui sera déterminée admissible au projet par le Centre de coordination peut y participer, mais le dépistage s’effectue exclusivement dans les centres hospitaliers universitaires et régionaux participants . - Si la personne accepte de participer, remplir le formulaire Demande de référence : dépistage du cancer du poumon , disponible dans le dossier médical électronique. Ce formulaire permet :
- d’identifier le clinicien référent et le clinicien traitant (peuvent être la même personne);
- de communiquer au clinicien traitant les résultats des tests.
- Si la personne est indécise pour le dépistage, lui remettre les coordonnées du Centre de coordination du projet, téléphone (1 844 656-4312) ou courriel (depistagecancerpoumon@ssss.gouv.qc.ca), pour vérifier si elle est admissible et pour discuter des avantages et inconvénients de participer ou non au dépistage.
Le dépistage du cancer du poumon hors de ce projet de démonstration n’est pas recommandé étant donné les risques qui y sont associés.
Pour en savoir plus
- Module de formation : Dépistage du cancer du poumon
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Projet de démonstration du dépistage du cancer du poumon
MSSS - Calculateur PLCOm2012norace – Pourcentage de risque de développer un cancer du poumon sur 6 ans
Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESS) - Algorithmes de dépistage, d’investigation, de traitement et de suivi du cancer du poumon
INESS - Informations aux cliniciens sur le cancer du poumon
MSSS - Tableau de comparaison des recommandations nord-américaines pour le dépistage du cancer du poumon
MSSS - Outil d’aide à la décision pour le dépistage du cancer du poumon
MSSS
Information pour la population
- Capsule vidéo : Savez-vous qu’on peut dépister le cancer du poumon?
- Capsule vidéo : Prendre une décision éclairée de participer ou non au dépistage du cancer du poumon
- Projet de démonstration du dépistage du cancer du poumon : outil d’aide à la décision
MSSS - Coordonnées du Centre de coordination du projet de démonstration : 1 844 656-4312 ou depistagecancerpoumon@ssss.gouv.qc.ca
- Projet de démonstration de dépistage du cancer du poumon
Québec.ca - Cancer du poumon
Québec.ca - Mode de vie sans tabac
Québec.ca - Ressources gratuites et confidentielles en abandon du tabagisme :
Dernière mise à jour : 31 octobre 2022
Population cible
Hommes et femmes asymptomatiques âgés de 40 à 74 ans :
- ne présentant pas de contre-indications au dépistage (Protocole médical national (PMN), pages 1 et 2);
- assurés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
Recommandations
Stratifier le niveau de risque de cancer colorectal (CCR) selon les algorithmes de prise en charge et de surveillance en fonction du risque et de la condition, qui tiennent compte du degré de parenté des membres de la famille atteints (premier degré : parent, enfant, frère ou sœur; deuxième degré : grand-parent, oncle, tante, neveu ou nièce; troisième degré : cousin ou cousine, arrière-grand-parent, arrière-petit-enfant) :
-
Les personnes à risque moyen sont celles âgées de 50 à 74 ans sans histoire familiale de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 1, page 5). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée à l’aide de l’outil d’aide à la décision conçu pour le risque moyen et, si elles décident de participer, faire un dépistage tous les deux ans par un test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi) .
-
Les personnes à risque légèrement accru sont celles âgées de 40 à 74 ans, avec histoire familiale légère de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 3, page 7). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée et, si elles décident de participer, faire un dépistage tous les deux ans par RSOSi dès 40 ans. Les personnes à risque légèrement accru en raison de leur histoire familiale de CCR ou de polypes ont :
- un parent de premier degré atteint à 60 ans ou plus;
- OU un parent de deuxième ou troisième degré atteint;
- OU deux parents de deuxième degré atteints, de côtés différents de la famille.
-
Les personnes à risque modérément accru sont celles âgées de 40 à 74 ans avec histoire familiale modérée de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 3, page 7). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée et, si elles décident de participer, faire un dépistage tous les cinq ans par coloscopie dès 40 ans ou 10 ans avant le plus jeune âge de diagnostic dans la famille. Les personnes à risque modérément accru en raison de leur histoire familiale de CCR ou de polypes ont :
- un parent de premier degré atteint à moins de 60 ans;
- OU deux parents de premier degré atteints, peu importe l’âge;
- OU un parent de premier degré et un parent de deuxième degré du même côté de la famille atteints de CCR, peu importe l’âge.
- Chez les personnes présentant des antécédents personnels de CCR ou de polypes OU de maladie inflammatoire intestinale OU des antécédents personnels ou familiaux de syndrome génétique : orienter d’emblée pour une consultation et un suivi en spécialité.
Si la personne demeure indécise concernant le dépistage, l'orienter vers la page Dépistage du cancer colorectal (côlon et rectum) ou la capsule vidéo Dépistage du cancer colorectal et l’inviter à en rediscuter lors d’une prochaine visite.
Lorsque la personne décide de participer au dépistage, s’assurer qu’elle a bien compris qu’en cas de test RSOSi positif, une coloscopie diagnostique sera nécessaire. Lui transmettre l’information concernant les bénéfices (PMN, page 3, section 2.1) et les risques (PMN, page 5, section 3) de la RSOSi et de la coloscopie, pour lui permettre de prendre une décision éclairée.
En application du PMN, à la suite d’une RSOSi positive, demander une coloscopie diagnostique à l’aide du formulaire de demande de coloscopie AH-702 (indication IN5).
Recommander aux personnes ayant présenté un CCR ou des polypes ou ayant un risque plus élevé que le risque moyen d’aviser les membres de leur famille de la nécessité de consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé concernant le risque de ce cancer.
Dans le but de prévenir le cancer colorectal et d’autres cancers et maladies chroniques, promouvoir auprès de toute la population de saines habitudes de vie :
- alimentation riche en grains entiers, fibres et produits laitiers et faible en viandes rouges et transformées et mode de vie actif visant un poids santé;
- pas de tabagisme (voir fiche Tabagisme chez les adultes);
- consommation d’alcool à faible risque (voir fiche Consommation d’alcool chez les adultes).
Pour en savoir plus
- Module de formation : Dépistage du cancer colorectal
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Dépistage du cancer colorectal : tests de dépistage et population cible
MSSS - Outil d’aide à la décision pour le dépistage du cancer colorectal
MSSS - Protocole médical national No 830054 – Initier un test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles ou demander une coloscopie dans le cadre du dépistage du cancer colorectal
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) - Tutoriel CCR
INESSS - Ordonnance collective No 830054 – Demander une coloscopie diagnostique à la suite d’un test RSOSi positif
INESSS - Cancer colorectal
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs - Colorectal Cancer: Screening (en anglais seulement)
United States Preventive Services Task Force - Diet, nutrition, physical activity and colorectal cancer (en anglais seulement)
World Cancer Research Fund (WCRF) et American Institute for Cancer Research (AICR) - Version web interactive des algorithmes d’investigation, de traitement et de suivi du cancer colorectal
INESSS, 2024
Information pour la population
- Cancer colorectal (côlon et rectum)
Québec.ca
Dernière mise à jour : 20 novembre 2024
En soutien au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)
Population cible
Personnes de 50 à 74 ans :
- asymptomatiques et qui ne sont pas à risque accru de cancer du sein;
- inscrites comme femme par la Régie de l’assurance maladie du Québec.
Recommandations
- Dépister par mammographie tous les 2 ans, après une prise de décision éclairée de la personne.
Toutes les personnes ciblées reçoivent une lettre d’invitation au PQDCS qui tient lieu d’ordonnance pour la mammographie, ainsi qu’un dépliant d'information . - Si une personne refuse de participer au PQDCS mais souhaite passer une mammographie de dépistage, lui remettre une ordonnance.
- Une personne transgenre ou non-binaire peut avoir accès à une mammographie avec une ordonnance d’un médecin ou d’une infirmière praticienne spécialisée (IPS).
- Dans le but de prévenir le cancer du sein chez les personnes de tous âges, promouvoir de saines habitudes de vie (en anglais seulement) :
- une activité physique d’intensité moyenne à élevée, l’abstention d’alcool et l’allaitement réduisent le risque de cancer du sein, tant avant qu’après la ménopause;
- un poids santé après 30 ans réduit le risque de cancer du sein après la ménopause.
Pour en savoir plus
- Information sur le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Introduction au PQDCS et à l'approche à privilégier envers les participantes (formation de 90 minutes)
MSSS - Soutien à la prise de décision éclairée concernant le dépistage du cancer du sein (formation de 100 minutes)
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - Recommandations sur le dépistage du cancer du sein chez les femmes de 40 à 74 ans qui ne sont pas à risque accru
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP)
Information pour la population
- Dépistage du cancer du sein
Québec.ca - Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)
Québec.ca - Cancer du sein – Outils d’aide à la prise de décision partagée et outils de dépistage auprès de 1000 personnes de 40 à 49 ans, 50 à 59 ans, 60 à 69 ans et 70 à 74 ans GÉCSSP
Dernière mise à jour : 26 avril 2024
Population cible
Le dépistage s’applique uniquement aux personnes qui n’ont pas de diagnostic antérieur d’ostéoporose et qui ne prennent pas de médication pour prévenir les fractures de fragilisation (ex. : bisphosphonate).
Femmes
- Ne pas dépister les femmes âgées de 40 à 64 ans.
- Dépister les femmes âgées de 65 à 90 ans.
Hommes
- Ne pas dépister les hommes âgés de 40 à 69 ans.
- Pour les hommes de 70 ans et plus, le niveau de preuve appuyant le dépistage est jugé très faible. Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) recommande de ne pas dépister, tandis que l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS), dans le cadre de son protocole médical national recommande de dépister. La décision est laissée au jugement du clinicien.
Recommandations
Dépistage
- Évaluer le risque de fracture de fragilisation en utilisant l’outil d’aide pour une prise de décision partagée . Cet outil, basé sur la version canadienne du questionnaire FRAX , calcule le risque absolu (%) de fracture ostéoporotique majeure (hanche, colonne vertébrale, humérus, poignet) et le risque de fracture de hanche sur 10 ans. Les trois catégories de risque de fracture majeure sont : faible (< 10 %), moyen (10 à 19,9 %) et élevé (≥ 20 %). Le FRAX peut être utilisé sans ou avec mesure de la densité minérale osseuse (DMO). Une DMO basse révélant une ostéopénie (score T de -1 à -2,5 DS) ou une ostéoporose (score T < -2,5 DS) n’est qu’un des facteurs de risque de fracture. On recommande d’utiliser en première intention le FRAX sans DMO.
- Si le niveau de risque selon le FRAX sans DMO le justifie (p. ex. : ≥ 10 %) ou selon le jugement clinique (p. ex. : facteurs non pris en compte dans l’outil FRAX, tels une histoire de chutes répétées ou de fracture récente de moins de 2 ans), engager avec la personne une prise de décision partagée concernant les avantages et inconvénients de prendre une médication préventive.
- Si la personne est favorable à une médication préventive, prescrire une mesure de la DMO par ostéodensitométrie (ODM) du col fémoral : absorptiométrie à rayons X biphotonique (dual-energy x-ray absorptiometry – DEXA ou DXA en anglais), pour documenter la DMO initiale de la personne et suivre son évolution lors du traitement. Ne pas prescrire d’ODM si la dernière remonte à moins de 3 ans.
- Réévaluer le risque fracturaire en intégrant la DMO du col fémoral (g/cm2 ou score T) aux autres paramètres dans la colonne de gauche de l’outil d’aide pour une prise de décision partagée (FRAX avec DMO). Dans la colonne du centre, le graphique de 100 personnes montre la réduction du risque sur 10 ans qui pourrait résulter de la prise de bisphosphonates (cliquer sur OUI dans la colonne de droite).
- Si le FRAX avec DMO confirme un risque significatif, offrir une médication préventive après rappel des éléments de la prise de décision partagée.
- Si la personne accepte la médication préventive, l’alendronate ou le risédronate (bisphosphonates oraux) sont les premiers choix. En cas de contre-indication ou d’intolérance, l’acide zolédronique ou le dénosumab (injectables) constituent des alternatives. Un congé thérapeutique après 5 ans est généralement recommandé. Après ce délai, si la personne maintient son désir de réduire le risque de fracture par la médication et que son espérance de vie en bonne santé le justifie, un contrôle d’ostéodensitométrie peut être considéré 3 ans après l’arrêt de la médication, pour évaluer la résorption osseuse et recalculer le risque (FRAX avec DMO).
- Si la personne refuse la médication préventive, le FRAX avec DMO n’a pas besoin d’être recalculé avant 3 ans si le risque est ≥ à 10 % ou avant 5 ans si risque < à 10 %, à moins de changements de l’état de santé qui augmentent le risque.
Prévention
- Individualiser les apports alimentaires et les suppléments de calcium et vitamine D pour les personnes sous médication préventive. Dans la plupart des études, les personnes recevaient des suppléments : un minimum de 400 UI/j de vitamine D et jusqu’à 1000 mg/j de calcium.
Les suppléments de calcium ou de vitamine D ou la combinaison des deux ne préviennent pas les fractures (en anglais seulement), sauf chez les personnes déficientes en vitamine D vivant en établissement.
Les apports nutritionnels de référence en calcium de Santé Canada sont de 1000 mg/j pour les hommes de 51 à 70 ans et de 1200 mg/j pour les femmes de plus de 50 ans et les hommes de plus de 70 ans.
Les apports nutritionnels de référence en vitamine D de Santé Canada pour la population générale (femmes et hommes) sont de 600 UI/j de 51 à 70 ans et de 800 UI/j pour les plus de 70 ans. Les personnes de 51 ans et plus qui ne consomment pas d’aliments contenant de la vitamine D tous les jours peuvent bénéficier d’un supplément de 400 UI (10 μg) par jour, tout en consommant des aliments riches en vitamine D. - Recommander la pratique d’activités physiques régulières et diversifiées : mise en charge, musculation, proprioception, équilibre.
- Recommander l’abandon du tabagisme (voir la fiche Tabagisme chez les adultes).
- Recommander une consommation d’alcool à faible risque ou l’abstinence (voir la fiche Consommation d’alcool à risque et trouble de l’usage de l’alcool chez les adultes).
- Si la personne est tombée dans la dernière année OU se sent instable lorsqu’elle se tient debout ou lorsqu’elle marche OU est inquiète de tomber, prévoir une visite pour évaluer son risque de chute (voir l’algorithme à la Figure 1 et la démonstration du test TUG (en anglais)) et l’orienter vers les ressources appropriées. Deux programmes de prévention des chutes sont offerts dans la plupart des régions du Québec :
- Le Programme intégré d’équilibre dynamique (PIED) est une intervention multifactorielle non personnalisée pour la prévention des chutes chez les personnes aînées de plus de 65 ans vivant à domicile;
- Le programme Viactive est un programme d’activités physiques s’adressant aux personnes âgées de 50 ans et plus, conçu et validé par des kinésiologues et spécialistes de l’activité physique, qui s’inscrit au début du continuum de prévention des chutes chez les aînés.
Pour en savoir plus
- Fracture de fragilisation
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) - Clinical practice guideline for management of osteoporosis and fracture prevention in Canada: 2023 update (en anglais)
Ostéoporose Canada - Initier un examen d’ostéodensitométrie à la suite de l’évaluation du risque fracturaire avec l’outil FRAX – Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) :
- Falls Prevention in Community-Dwelling Older Adults: Interventions (en anglais)
United States Prevention Services Task Force (USPSTF) - Prévenir les chutes chez les aînés vivant à domicile
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) - La prévention des chutes dans un continuum de services pour les aînés vivant à domicile – Cadre de référence
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Programme Viactive
MSSS
Informations pour la population
- Calcium
Santé Canada - Vitamine D
Santé Canada - Programme intégré d’équilibre dynamique (PIED) (dépliant)
INSPQ
Dernière mise à jour : 9 août 2024
En 2022, le ministre de la Santé a annoncé l’adoption de la détection des virus du papillome humain à risque élevé (test VPH) comme test de première intention dans le dépistage opportuniste du cancer du col de l’utérus (CCU). Cette nouvelle méthode de dépistage est en implantation progressive au Québec. Dans les régions où le test VPH n’est pas encore disponible, le dépistage opportuniste par test Pap demeure en vigueur (voir la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test PAP).
Population cible
Toutes les personnes âgées de 25 à 65 ans qui :
- ont un col de l’utérus, peu importe leur identité de genre*;
ET - ont été ou sont actives sexuellement** (incluant tout contact génital avec ou sans pénétration);
ET - ne rapportent pas d’histoire personnelle de cancer du col de l’utérus;
ET - sont assurées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
* Les femmes cisgenres, les adultes à qui l’on a attribué le sexe féminin à la naissance, les hommes transgenres et les personnes non binaires.
** L’activité sexuelle est un critère d’inclusion pour le dépistage du CCU causé par des virus du papillome humain à haut risque. Les personnes qui ne souhaitent pas dévoiler si elles sont actives sexuellement ou non demeurent admissibles au dépistage si elles satisfont les autres critères. Se référer à la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes (ITSS) pour connaître les indications de dépistage pour d’autres ITSS.
Recommandations
Dépistage du cancer du col de l’utérus :
- Si la personne présente des symptômes ou des signes non spécifiques qui peuvent suggérer un cancer du col de l’utérus, comme des saignements post-ménopause, intermenstruels inexpliqués ou post-coïtaux récurrents et persistants, des douleurs inexpliquées et persistantes lors de relations sexuelles ou des pertes vaginales inhabituelles et persistantes, offrir tout de même le dépistage mais, sans attendre le résultat du dépistage, entreprendre l’investigation du problème ou orienter la personne vers un clinicien habilité.
- Si le test de détection du virus du papillome humain (test VPH) est disponible dans votre région ou votre établissement , offrir ce dépistage trois ans après le dernier test Pap négatif (un an après chez une personne immunosupprimée ). Si le test VPH n’est pas disponible dans votre région, vous référer à la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test PAP.
- Accompagner la personne dans une prise de décision partagée concernant sa participation ou non au dépistage.
- En présence d’un résultat positif au test VPH, une cytologie réflexe en milieu liquide sera effectuée d’emblée par le laboratoire sur le même prélèvement.
- Si le test VPH est négatif, le répéter tous les cinq ans jusqu’à l’âge de 65 ans.
- Si le test VPH est positif pour les types 16 ou 18, orienter immédiatement la personne en colposcopie.
- Si le test VPH est positif pour un génotype autre que 16 ou 18, orienter la personne en fonction du résultat de la cytologie réflexe selon l’algorithme 1.1 Résultats de dépistage et contexte d’orientation en colposcopie .
Prévention primaire du cancer du col de l’utérus :
- Proposer les vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) .
- Documenter le statut tabagique, recommander l’arrêt aux personnes qui fument et leur offrir un counseling et une pharmacothérapie (voir la fiche Tabagisme chez les adultes).
- Documenter les facteurs de risque liés à l’histoire sexuelle de la personne (par exemple, âgée de moins de 16 ans lors des premières relations sexuelles, multiples partenaires, usage déficient du condom, parité élevée) et offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes).
Pour en savoir plus
- Module de formation : Dépistage du cancer du col de l’utérus par test VPH
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Dépistage du cancer du col de l’utérus
MSSS - Dépistage du cancer du col de l’utérus au Québec : recommandations pour l’implantation du test de détection des virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) - Protocole médical national No 88039 - Demander une colposcopie à la suite d’un résultat de dépistage du cancer du col de l’utérus
INESSS - Ordonnance collective No 88039 - Initier des mesures diagnostiques et un traitement pharmacologique chez une personne qui présente des pertes vaginales inhabituelles
INESSS - Vidéo - Tutoriel Dépistage cancer col de l’utérus
INESSS
Information pour la population
- Cancer du col de l’utérus
Québec.ca - Capsule vidéo : Dépistage du cancer du col de l’utérus par test VPH
Dernière mise à jour : 6 novembre 2024
En 2022, le ministre de la Santé a annoncé l’adoption de la détection des virus du papillome humain à risque élevé (test VPH) comme test de première intention dans le dépistage opportuniste du cancer du col de l’utérus (CCU) (voir la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test VPH). Cette nouvelle méthode de dépistage est en implantation progressive au Québec. Dans les régions où le test VPH n’est pas encore disponible, le dépistage opportuniste par test Pap demeure en vigueur.
Population cible
Toutes les personnes âgées de 21 à 65 ans qui :
- ont un col de l’utérus, peu importe leur identité de genre*;
ET - ont été ou sont actives sexuellement** (incluant tout contact génital avec ou sans pénétration);
ET - ne rapportent pas d’historique personnel de cancer du col de l’utérus;
ET - sont assurées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
* Les femmes cisgenres, les adultes à qui l’on a attribué le sexe féminin à la naissance, les hommes transgenres et les personnes non binaires.
** L’activité sexuelle est un critère d’inclusion pour le dépistage du CCU causé par des virus du papillome humain à haut risque. Les personnes qui ne souhaitent pas dévoiler si elles sont actives sexuellement ou non demeurent admissibles au dépistage si elles satisfont les autres critères. Se référer à la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes (ITSS) pour connaître les indications de dépistage pour d’autres ITSS.
Recommandations
Dépistage du cancer du col de l’utérus :
- Si le test de détection du virus du papillome humain (test VPH) n’est pas disponible dans votre région ou votre établissement , offrir le dépistage par test Pap tous les deux ou trois ans après le dernier test Pap négatif. Si le test VPH devient disponible dans votre région ou votre établissement, consulter la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test VPH.
- Accompagner la personne dans une prise de décision partagée concernant sa participation ou non au dépistage.
- Si la personne présente des symptômes ou des signes non spécifiques qui peuvent suggérer un cancer du col de l’utérus, comme des saignements post-ménopause, intermenstruels inexpliqués ou post-coïtaux récurrents et persistants, des douleurs inexpliquées et persistantes lors de relations sexuelles ou des pertes vaginales inhabituelleset persistantes, offrir tout de même le dépistage, mais sans attendre le résultat du dépistage, entreprendre l’investigation du problème ou orienter la personne vers un clinicien habilité.
Prévention primaire du cancer du col de l’utérus :
- Proposer les vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) .
- Documenter le statut tabagique, recommander l’arrêt aux personnes qui fument et leur offrir un counseling et une pharmacothérapie (voir la fiche Tabagisme chez les adultes).
- Documenter les facteurs de risque liés à l’histoire sexuelle de la personne (par exemple, âgée de moins de 16 ans lors des premières relations sexuelles, multiples partenaires, usage déficient du condom, parité élevée) et offrir un counseling préventif pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes).
Pour en savoir plus
- Dépistage du cancer du col de l’utérus
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Lignes directrices sur le dépistage du cancer du col utérin au Québec
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
Information pour la population
- Cancer du col de l’utérus
Québec.ca
Dernière mise à jour : 21 juin 2024
Population cible
- Hommes âgés de 65 à 80 ans avec ou sans histoire tabagique
Recommandations
- Dépister une seule fois par échographie abdominale, à la suite d’une prise de décision partagée (recommandation faible).
- Ne pas dépister les hommes âgés de plus de 80 ans (recommandation faible).
- Ne pas dépister les femmes, quel que soit leur âge (recommandation forte).
Les facteurs qui peuvent être pris en compte dans la décision de dépister ou non l’AAA incluent :
- le statut de fumeur actuel ou d’ancien fumeur, qui augmente le risque d’AAA. Toutefois, les recommandations canadiennes et américaines divergent concernant un dépistage systématique en fonction du tabagisme;
- des antécédents familiaux d’AAA;
- des comorbidités qui augmentent le risque des procédures pour réparer l’AAA.
Pour en savoir plus
- Anévrisme de l’aorte abdominale
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs - Abdominal Aortic Aneurysm: Screening (en anglais seulement)
U.S. Preventive Services Task Force
Information pour la population
- Outil pour le patient – Bénéfices c. inconvénients
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs
Dernière mise à jour : 14 juin 2024
Population cible
Tous les adultes de 18 ans et plus
Recommandations
- Recommander l’examen chez le dentiste au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
- Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
- Pour tous les adultes avec des dents naturelles :
- Brosser les dents au moins 2 fois par jour;
- Brosser durant 2 minutes;
- Utiliser un dentifrice fluoré;
- Utiliser la quantité de dentifrice correspondant à 0,5 – 1 cm;
- Cracher les surplus de dentifrice, mais ne pas rincer la bouche après le brossage. Cela permet au fluorure du dentifrice de continuer à protéger les dents contre la carie;
- Brosser la langue de l'arrière vers l'avant;
- Passer la soie dentaire (ou la brossette interdentaire) 1 fois par jour si les dents se touchent.
- Pour les adultes qui indiquent souffrir de sécheresse buccale (xérostomie) :
- Si présence de dents naturelles : recommander un dentifrice à haute teneur en fluorure (5 000 ppm), car la xérostomie augmente le risque de caries;
- Certains médicaments causent de la sécheresse buccale, vérifier si une modification de dosage ou une substitution est possible;
- Recommander de boire de petites gorgées d’eau ou de sucer des cubes de glace fréquemment;
- Proposer un substitut de salive sous la forme d’un gel ou d’un vaporisateur;
- Recommander de mâcher de la gomme sans sucre pour stimuler la production de salive (idéalement, de la gomme au xylitol);
- Recommander l’application fréquente d’un baume à lèvres, préférablement à base d’eau;
- Recommander de cesser de fumer, de ne pas boire de boissons avec de la caféine ou de l’alcool et d’éviter de boire des jus d’agrumes;
- Recommander d’éviter les rince-bouches avec alcool.
- Pour les adultes en perte d'autonomie :
- Si présence de dents naturelles : recommander un dentifrice à haute teneur en fluorure (5 000 ppm), car cette clientèle est à risque de carie;
- La brosse à dents électrique peut prolonger l’autonomie d’une personne à se brosser les dents;
- Un proche aidant doit s’assurer qu’au moins 2 brossages de dents par jour sont réalisés.
- Pour les adultes qui portent des prothèses dentaires :
- Brosser les muqueuses de la bouche et la langue 2 fois par jour avec une brosse à dents à poils souples et utiliser un rince-bouche antiseptique sans alcool;
- Brosser les prothèses dentaires (dentiers ou partiels) avec une brosse et un nettoyant à prothèses ou un savon doux. Rincer abondamment les prothèses dentaires et la brosse à prothèses avec de l’eau;
- La nuit, retirer les prothèses dentaires et les déposer dans un contenant rempli d'eau.
- Pour tous les adultes avec des dents naturelles :
- Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires afin de prévenir la carie.
- Recommander de faire de l’eau sa boisson de choix .
- Offrir un counseling sur l'abandon du tabagisme (voir la fiche Tabagisme chez les adultes), en lien avec ses effets néfastes sur la santé buccodentaire.
Pour en savoir plus
- Activités et services offerts en santé dentaire publique pour les aînés
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - Fluorures
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
Information à la population
- Trouver les programmes gouvernementaux et autres solutions d’accès aux soins buccodentaires
Ordre des dentistes du Québec – Dentaccès - Trouver un dentiste
Ordre des dentistes du Québec - Prévenir la carie dentaire
Québec.ca - Assurance maladie – Services dentaires couverts
Régie de l’assurance maladie du Québec
Dernière mise à jour : 5 décembre 2023
Population cible
Tous les adultes de 18 ans et plus
Recommandations
- Offrir un counseling aux adultes, particulièrement aux 18-24 ans, pour minimiser les risques associés au rayonnement ultraviolet (UV) artificiel et naturel :
- En ce qui concerne le rayonnement ultraviolet artificiel :
- Éviter tout bronzage artificiel puisqu’aucune durée, intervalle ou distance d’exposition ne sont sécuritaires.
- Discuter des risques associés au bronzage artificiel :
- toute exposition aux appareils de bronzage est cancérigène;
- brûlure, vieillissement accéléré de la peau, inflammation oculaire, affaiblissement du système immunitaire, cancers de la peau non mélanomateux;
- mélanome, quel que soit le type de peau, particulièrement lors d’expositions tôt dans la vie ou prolongées.
- Démystifier les effets bénéfiques du bronzage artificiel :
- le bronzage n’est pas un signe de santé, mais de dommage à la peau;
- il ne protège pas des effets du soleil, ni des coups de soleil;
- les appareils de bronzage ne devraient pas être utilisés comme source de vitamine D;
- sous la supervision d’un clinicien qualifié, il peut contribuer au traitement de certaines maladies, mais il ne permet pas de traiter le trouble affectif saisonnier.
- En ce qui concerne le rayonnement ultraviolet naturel :
- Limiter l’exposition au rayonnement entre 11 h et 15 h.
- Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
- Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
- Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
- Encourager le port de lunettes de soleil comportant la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».
- En ce qui concerne le rayonnement ultraviolet artificiel :
- Rappeler aux personnes qui présentent une pigmentation claire de la peau, des cheveux roux ou blonds, des yeux bleus, verts ou gris, des taches de rousseur, ainsi qu’une peau qui rougit rapidement au soleil, qu’elles sont à risque accru de développer des maladies de la peau et de l’œil incluant des cancers.
- Identifier et prendre en charge les personnes à risque élevé de mélanome . Les former, ainsi que leur partenaire ou soignant, à reconnaitre les lésions suspectes, ou les référer à un clinicien qualifié dans le diagnostic de ces lésions.
- Pour les personnes qui ne sont pas à risque élevé, les données probantes concernant l'efficacité du dépistage du mélanome sont insuffisantes.
- Si l’exposition au rayonnement UV ne peut être évitée, indiquer de faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants .
Pour en savoir plus
- Mélanome
Rapport d’examen critique du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, basé sur le Guide de pratique clinique de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande - Skin Cancer Prevention: Behavioral Counseling
United-States Preventive Services Task Force - Common Moles, Dysplastic Nevi, and Risk of Melanoma (en anglais)
National Cancer Institute - Loi visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel
Légis Québec
Information pour la population
- Vidéo - Dear 16-year-old me (en anglais seulement)
David Cornfiled Melanoma Fund - Se protéger du soleil et des rayons UV
Québec.ca - Bronzage
Québec.ca - Les écrans solaires
Santé Canada
Dernière mise à jour : 27 mars 2024
Population cible
- Hommes âgés de 55 à 69 ans qui ne sont pas à risque élevé (sans histoire familiale de cancer de la prostate ou d’ascendance afro-américaine par exemple)
Recommandations
Il n’est pas recommandé d’offrir le dépistage systématique :
- Offrir le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (APS) uniquement aux hommes qui en font la demande après une décision éclairée , s’ils satisfont à toutes les conditions suivantes :
- être âgés de 55 à 69 ans;
- avoir une espérance de vie de plus de 10 ans;
- maintenir le désir d’avoir le test après avoir reçu l’information sur les avantages et les risques.
- Informer la personne que le risque de développer un cancer de la prostate est réduit lorsqu’un poids santé est atteint et maintenu par de saines habitudes de vie.
Pour en savoir plus
- Avis - Utilisation du dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) pour le dépistage du cancer de la prostate au Québec
Consulter les recommandations aux pages 92 et 93 de l’avis.
Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) - Outil pour faciliter la discussion sur les recommandations de l’INESSS sur le dépistage du cancer de la prostate par dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) à l’intention des professionnels de la santé
INESSS - Cancer de la prostate
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventif (GÉCSSP)
Information pour la population
Dernière mise à jour : 5 décembre 2023