Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Traumatisme craniocérébral léger et commotion cérébrale
À propos
Définition
Le traumatisme craniocérébral léger (TCCL) – ou la commotion cérébrale (CC) – est une blessure invisible causée par un coup direct à la tête ou un impact à toute autre partie du corps qui transmet une force impulsive à la tête. C’est le résultat du mouvement rapide de va-et-vient de la tête qui fait en sorte que le cerveau heurte les parois de la boîte crânienne.
Le TCCL se caractérise par des manifestations cliniques de sévérité variable pouvant ou non inclure une perte de conscience et son diagnostic est basé sur l’objectivation de certains critères bien définis. Si le terme commotion cérébrale sert généralement à désigner une forme de traumatisme craniocérébral léger dans laquelle les critères objectifs du TCCL ne sont pas toujours présents, sa définition tient compte de toutes les manifestations cliniques possibles des TCC. Ainsi, puisque le TCCL et la CC correspondent en réalité au même problème de santé, nous adoptons maintenant le libellé TCCL/CC.
Incidence
Environ 80 % des traumatismes craniocérébraux sont des TCCL/CC et leur incidence annuelle tourne autour de 600 personnes sur 100 000. Le TCCL/CC est donc la catégorie de TCC la plus fréquente, tant chez la clientèle adulte que pédiatrique. Au Québec, en 2019, plus de 45 000 personnes ont consulté à l’urgence ou en cabinet médical pour ce type de diagnostic et ce nombre est en croissance constante depuis 2008 selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) (données non publiées).
Évolution des symptômes
La durée de la période de récupération au cours de laquelle survient une résorption graduelle des symptômes varie de quelques jours à quelques semaines, 4 semaines revenant régulièrement chez l’adulte comme chez l’enfant. Cette évolution favorable serait vécue par environ 80 % des personnes qui ont subi un TCCL/CC. Lorsqu’il y a peu ou pas d’amélioration des symptômes après cette période de récupération, on parle d’un TCCL/CC d’évolution lente, bien que les symptômes tendent à disparaître complètement après quelques semaines, voire quelques mois, chez une grande majorité des personnes.
Il est cependant estimé que 15 % des personnes qui ont subi un TCCL/CC souffrent de troubles persistants au-delà de trois mois après l’incident traumatique, incluant divers symptômes d’ordre cognitif ou vestibulo-oculaire, des céphalées post-traumatiques, des atteintes cervicales, de l’anxiété et des troubles de l’humeur, de la fatigue persistante et d’autres manifestations physiques.
Repérage des situations à risque
Le repérage permet d’identifier une situation où il y a un risque que la personne ait subi un TCCL/CC. Cette étape est très importante pour que l’on puisse déterminer les gestes à poser et orienter la personne vers les bons services.
Voici quelques exemples d’incidents qui peuvent entraîner un TCCL/CC :
- une personne qui se cogne la tête sur le panneau d’armoire en rangeant sa vaisselle;
- un travailleur qui reçoit une charge sur la tête;
- une personne âgée qui chute dans un escalier;
- un enfant qui se blesse dans un module de jeu à la garderie ou au parc;
- un jeune qui reçoit un ballon sur la tête pendant une partie de ballon chasseur;
- un adolescent percuté lors d’un spectacle de musique;
- un skieur qui se cogne la tête en déviant sur une plaque de glace;
- un jeune qui chute dans la cour d’école;
- un adolescent qui tombe en bas d’une planche à roulettes;
- deux personnes qui font un tête-à-tête dans le cadre d’un cours d’éducation physique ou pendant une partie de rugby;
- un joueur qui a un impact lors d’une mise en échec;
- une personne qui reçoit un ballon de basketball ou une balle de baseball en plein visage;
- une athlète de cheerleading qui reçoit le talon de sa voltige sur la tempe;
- ou tout simplement une personne qui passe quelques minutes de trop sur un taureau mécanique.
TCCL/CC dans un contexte récréatif ou sportif
Les effets bénéfiques d’un mode de vie physiquement actif sur la santé physique et psychologique sont bien connus. En revanche, il faut reconnaître que la pratique d’activités physiques, récréatives et sportives peut comporter des risques de blessure, notamment de TCCL/CC.
La pratique d’une activité physique, récréative ou sportive peut être plus propice à des incidents à répétition dans un très court laps de temps. La personne peut être plus vulnérable même si l’impact est plus léger. Dans ce cas, les conséquences peuvent être décuplées. Si la situation s’apparente à un TCCL/CC en contexte de sport ou de loisir, la consultation de la page du Protocole de gestion des commotions cérébrales est recommandée.
Retrait
S’il y a un doute que l’incident puisse avoir provoqué un TCCL/CC, il est nécessaire de retirer immédiatement la personne de la situation où elle se trouve. De plus, la personne devrait être accompagnée afin que son état soit observé.
Dans certains milieux, particulièrement dans les organisations scolaires et les organisations sportives et récréatives, des intervenants reconnus sont présents afin d’aider la personne à évaluer la situation. Si la situation s’apparente à un TCCL/CC en contexte scolaire, physique ou sportif, la consultation de la page du Protocole de gestion des commotions cérébrales est recommandée.
Dernière mise à jour : 13 octobre 2023