Voici cinq questions à se poser pour maximiser l’efficacité des actions :

Est-ce que les actions choisies découlent d’une planification concertée, c’est-à-dire qu’elles :

• font l’objet d’une concertation entre le personnel scolaire, la famille et les partenaires de la communauté permettant d’établir les rôles et les responsabilités de chacun pour déployer des interventions cohérentes, complémentaires et coordonnées, évitant ainsi le morcellement des actions et l’essoufflement des ressources?
• poursuivent des objectifs clairement définis qui répondent aux besoins de santé et de bien-être des jeunes et qui sont déterminés en fonction des priorités de l’école?
• prévoient le recours aux moyens requis (matériel, stratégies pédagogiques, etc.) pour permettre l’atteinte des objectifs?
• font l’objet d’un suivi et d’un bilan annuel permettant d’apprécier les progrès réalisés, de mesurer l’atteinte des objectifs et d’améliorer les pratiques, en s’assurant qu’elles correspondent avec les besoins des milieux et les recommandations d’experts?

Est-ce que les actions choisies offrent un contenu approprié et adapté au développement psychosexuel des enfants et des adolescents, c’est-à-dire qu’elles :

• s’appuient sur des recommandations d’experts ou, en leur absence, démontrent un potentiel d’efficacité qui fait consensus parmi le personnel enseignant et les intervenants et intervenantes?
• sont déployées au moment opportun en considérant l’âge des jeunes et les caractéristiques propres aux différentes phases de leur développement, et en tenant compte des références sociales et culturelles?
• sont exemptes d’effets paradoxaux, c’est-à-dire qui n’entraînent pas d’effets contraires à ce qui est souhaité?

Est-ce que les actions choisies s’appuient sur une approche globale en promotion de la santé et en prévention, c’est-à-dire qu’elles :

• permettent d’agir simultanément à quatre niveaux d’intervention en faisant appel à une combinaison judicieuse d’actions qui se renforcent mutuellement et qui sont complémentaires :
  • jeune : en réalisant des activités en classe ou hors classe pour soutenir les apprentissages des élèves et développer de façon explicite des savoirs, savoir-être et savoir-faire chez les jeunes,
  • école : en réalisant des activités concernant les différentes composantes de l’environnement scolaire (physique, socioculturelle, économique, politique),
  • famille : en favorisant la transmission d’informations pour soutenir les parents et encourager leur participation dans la démarche d’éducation à la sexualité en milieu scolaire,
  • communauté : en favorisant l’établissement de projets en collaboration avec des organismes de la communauté pour la mise en place de diverses activités dans l’école ou dans la communauté?
• visent les principaux facteurs clés du développement des jeunes (estime de soi, habiletés sociales, habitudes de vie, comportements sécuritaires, environnements favorables et services préventifs)?

Est-ce que les actions choisies favorisent un engagement actif des jeunes dans leurs apprentissages, c’est-à-dire qu’elles :

• ne se limitent pas à la seule transmission d’informations, en classe ou hors classe?
• ont comme point de départ les connaissances et les conceptions des jeunes et tiennent compte de leurs intérêts et de leurs motivations?
• amènent les jeunes à faire des choix, à prendre des responsabilités, à s’investir dans l’élaboration de projets, à utiliser leur créativité, à développer leur initiative, à se questionner et à s’autoévaluer?

Est-ce que les actions choisies assurent une intensité et une continuité, c’est-à-dire qu’elles :

• ne se limitent pas à des activités ponctuelles?
• sont déployées tout au long du cheminement scolaire des jeunes par une diversité d’acteurs?
• favorisent un réinvestissement des apprentissages dans d’autres contextes (activités hors classe, service de garde, activités parascolaires) et dans d’autres lieux que l’école (sorties éducatives, activités offertes dans la communauté ou à la maison)?
• répondent à des caractéristiques qui en facilitent la mise en œuvre dans différents contextes :
  • souplesse (capacité de reproduction ou d’adaptation),
  • accessibilité (coût financier, physique et psychologique),
  • faisabilité (facilité à mettre en œuvre)?