Après avoir presque disparu suivant la Seconde Guerre mondiale, les punaises de lit (Cimex lectularius) sont réapparues en force dans la plupart des grandes villes du monde. Des infestations ont été rapportées dans différents milieux tels que les maisons, les logements, les hôtels, les refuges pour sans-abri, les établissements de santé et les résidences pour personnes âgées.

Ces infestations ont pris une telle ampleur que la situation est difficilement contrôlable. Trois principaux facteurs expliqueraient cette recrudescence de la prolifération des punaises de lit : 

1. Les stratégies inadéquates d'extermination et l'utilisation inappropriée d'insecticides rendent l'insecte de plus en plus résistant aux insecticides.
2. Le manque de collaboration ou de concertation entre les gestionnaires d'immeubles, les locataires et les propriétaires entraînent des retards dans la prise en charge de la problématique qui permettent aux punaises de lit de se disperser sur de plus grandes surfaces.
3. Les déplacements plus fréquents des individus, le tourisme ainsi que le commerce de l'échange de meubles et de vêtements d'occasion contribuent à la propagation rapide des punaises de lit.

Au Québec, les infestations de punaises de lit représentent une réelle nuisance et constituent un problème de santé publique non négligeable. Selon une enquête populationnelle réalisée en 2015, 1,1 % des ménages québécois, soit près de 40 000 ménages, auraient eu des punaises de lit dans leur domicile au cours de l’année précédant l’enquête. Le problème, présent dans la plupart des régions du Québec, est accru dans les régions urbaines, notamment sur l’Île de Montréal où 3 % des ménages auraient des punaises de lit au cours d’une année. 

L'adoption de mesures de prévention et de protection ciblées est donc la meilleure façon d'éviter que ces infestations aient un impact négatif sur la santé et la qualité de vie des personnes.