Le dépistage est destiné aux personnes qui ne présentent aucun signe ou symptôme évident de la maladie, qui ne se pensent pas être atteintes par le problème dépisté ou chez qui ces signes et symptômes passent inaperçus.

La population admissible au dépistage est généralement définie par des caractéristiques individuelles (par exemple, l’âge et le sexe) associées à une augmentation du risque de développer ce problème. Cette approche permet de proposer une intervention précoce et efficace où les bénéfices surpassent les risques. Elle augmente ainsi les probabilités de guérison ou d’un meilleur contrôle de la condition, ou réduit les complications qui y sont associées (par exemple, la réduction du risque de décès prématuré).

Du point de vue de la Santé publique, il est important de noter que l’expression « mesure diagnostique à des fins de dépistage », telle qu’utilisée dans la Loi sur les infirmières et les infirmiers, se réfère au test de dépistage.

Le test utilisé pour le dépistage doit être validé et normalisé au préalable. Il vise généralement à déceler les personnes présentant un risque suffisamment élevé pour justifier d’autres tests, afin de confirmer ou non la présence de la maladie en cause.

Ainsi, la plupart du temps, un résultat positif (anormal) à un test de dépistage ne signifie pas que la personne est atteinte par le problème de santé dépisté, mais qu’il faut effectuer des examens complémentaires pour confirmer ou infirmer la présence du problème de santé.

Le principal but du dépistage est de préserver la santé des personnes.

Pour qu’un dépistage soit indiqué, il faut que les personnes atteintes puissent espérer de meilleurs résultats de santé si le problème est identifié avant l’apparition de signes et symptômes.

Les objectifs du dépistage varient selon les conditions recherchées. Ils visent principalement à réduire la mortalité attribuable au problème de santé. Par exemple, le dépistage peut éviter un décès grâce au traitement précoce d’un cancer du sein détecté par mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS).

Le dépistage peut avoir des objectifs secondaires, comme réduire l’incidence du problème de santé. Par exemple, il peut réduire le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus en traitant précocement les lésions précancéreuses. Celles-ci sont détectées par les tests Pap ou VPH dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus.

Il peut également réduire les conséquences du problème de santé, comme :

• les complications;
• l’invalidité;
• la diminution de la qualité de vie.

Par exemple, les résultats du dépistage peuvent aider à contrôler les signes possibles qu’une personne atteinte de diabète pourrait présenter. Ils peuvent également aider à prendre en charge un nouveau-né dépisté pour une maladie métabolique dans le cadre du Programme québécois de dépistage néonatal sanguin et urinaire (PQDNSU).

Dans certaines situations, le dépistage représente aussi l’occasion d’offrir un service préventif complémentaire pour prévenir l’apparition de la maladie (par exemple, une offre de soutien à la cessation tabagique).