Ministère de la Santé et des Services sociaux

Information pour les professionnels de la santé

Flash Surveillance

La détresse psychologique en quelques chiffres

La détresse psychologique résulte d’un ensemble d’émotions négatives qui, lorsqu’elles sont vécues avec persistance chez un individu, peuvent entraîner des conséquences de santé importantes telles que la dépression et l’anxiété1. La dépression se manifeste entre autres par une perte d’énergie, une baisse du niveau de concentration, un sentiment de dévalorisation et des idées suicidaires2. L’irritabilité, la perturbation du sommeil, l’agitation et les tensions musculaires font notamment partie des symptômes de l’anxiété3.

La dépression constitue la première cause de morbidité et d’incapacité au monde, où plus de 300 millions de personnes vivent avec cette problématique de santé2.

Ce que les données montrent

Selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus se situant à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique a augmenté de 22 % à 24 % entre 2008 et 2014-2015a.

Niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique selon le sexe Niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique selon l’âge

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015

Statistique sur la consommation de drogues selon le sexe (%) Statistique sur la consommation de drogues selon le groupe d’âge (%)

Genre homme-femme

En 2014-2015, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses (33 %) que les hommes (24 %) à se situer à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique. De plus, cette proportion chez les femmes a augmenté depuis 2008.

Détresse psychologique

La proportion de Québécois se situant à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique diminue selon l’avancée en âge. Entre 2008 et 2014-2015, on note une augmentation de cette proportion chez les 15 à 24 ans de 24 % à 31 %a et de 21 % à 23 %a chez les 45 à 64 ans.

Niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique selon la satisfaction par rapport à sa vie sociale Niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique selon la présence d’idées suicidaires sérieuses

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015

Statistique sur la consommation selon certains types de drogues (%) Statistique sur la consommation de drogues selon le niveau à l’échelle de détresse psychologique (%)

Genre homme-femme

En 2014-2015, 70 % des Québécois qui trouvent leur vie sociale plutôt ou très insatisfaisante se situent à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique, comparativement à 34 % chez ceux qui trouvent leur vie sociale plutôt satisfaisante et 17 % chez ceux qui la trouvent très satisfaisante.

Genre homme-femme

Les personnes qui ont eu des idées suicidaires sérieuses au cours des 12 derniers mois sont proportionnellement plus nombreuses à se situer à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique (82 %) que celles qui n’en ont pas eu (26 %).

Données complémentaires sur le niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique

  • Les personnes qui perçoivent leur santé comme étant passable ou mauvaise sont proportionnellement plus nombreuses à se situer à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique (55 %) que celles qui la perçoivent comme étant excellente (17 %).
  • Les personnes vivant dans un milieu très défavorisé sur le plan matériel et social sont proportionnellement plus nombreuses à se situer à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique (34 %) que celles vivant dans un milieu très favorisé (24 %).

EQSP : Enquête québécoise sur la santé de la population, 2008 et 2014-2015

Les données du présent Flash surveillance sont issues de l’EQSP, une enquête réalisée par l’Institut de la statistique du Québec à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux. La population visée par l’enquête est constituée de l’ensemble des personnes de 15 ans et plus vivant dans un logement non institutionnel au Québec, à l’exclusion des personnes résidant dans les réserves indiennes ou dans la région du Nunavik. L’EQSP a une portée tant provinciale que régionale et locale. L’échelle de détresse psychologique a été mesurée à l’aide de six questions portant sur le dernier mois. Le niveau élevé de détresse psychologique correspond au quintile supérieur observé dans la population générale, soit un score de 7 ou plus.

Références

  1. CAMIRAND, Hélène et Virginie NANHOU (2008). La détresse psychologique chez les Québécois en 2005 : Série Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., Québec, 4 p.
  2. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. Dépression Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
  3. AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA. Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2014 – La santé publique et l'avenir Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.

Notes

Les différences présentées dans les faits saillants sont toutes statistiquement significatives au seuil de 0,01.

a La valeur pour le cycle 2014-2015 correspond à l’estimation comparable issue du volet téléphonique de l’enquête seulement. Il ne s’agit pas de l’estimation réelle pour ce cycle.

Dernière mise à jour : 06 mars 2019

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