Ministère de la Santé et des Services sociaux

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Dépendance

Troubles liés à l'usage de substances

Spécificités en dépendance

Les usagers aux prises avec une dépendance qui se trouvent à l’urgence vivent souvent une situation de crise. Cette condition de vulnérabilité crée un contexte clinique favorable à l’intervention et au changement. Les professionnels disposent alors d’une courte fenêtre d’intervention pour inciter ces personnes à s’inscrire ou à se réinscrire dans une démarche d’aide structurée au regard de leur problématique de dépendance.

Il est important de saisir l’occasion de procéder au repérage et à la détection de l’utilisation de SPA lors du passage à l’urgence à l’aide des outils cliniques reconnus et standardisés Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.. Lorsqu’il y a effectivement utilisation de ces substances, le médecin devra d’abord s’assurer que l’arrêt de la substance consommée n’entraînera pas un sevrage qui pourrait mettre la vie de l’usager en danger. Lorsqu’une hospitalisation est envisagée, le traitement approprié du sevrage sera alors mis rapidement en place. S’il n’y a pas d’hospitalisation prévue et que la dangerosité du sevrage a été exclue, l’équipe de l’urgence pourra alors avoir recours aux services de l’équipe de liaison spécialisée en dépendance, lorsqu’elle est présente dans son installation, ou orienter directement l’usager vers des ressources externes, dont les Centres de réadaptation en dépendance (CRD).

Risque de surdose d’opioïdes

Voir la section Pharmacie.

Trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (TUO)

Un nombre croissant de données indiquent que la consultation à l’urgence est un moment privilégié pour commencer le traitement de la dépendance aux opioïdes avec un agoniste opioïde comme la méthadone et la buprénorphine/naloxone. Plusieurs usagers qui consomment des opioïdes se présenteront dans les urgences pour une surdose ou une problématique de santé liée à leur consommation de substances. Ce moment constitue donc une occasion d’amorcer un traitement qui aura comme effet de diminuer non seulement le recours aux urgences, mais aussi, de façon plus globale, la consommation, la mortalité, la morbidité, la criminalisation et la marginalisation sociale des personnes utilisatrices. En présence d’un individu respectant les critères diagnostiques du DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) d’un TUO, il est recommandé d’évaluer systématiquement la pertinence de commencer un traitement avec un agoniste opioïde, que ce soit par une équipe spécialisée ou l’urgence. Le médecin d’urgence souhaitant entreprendre un tel traitement devra toutefois s’assurer d’avoir un corridor de services avec un médecin ou une infirmière praticienne spécialisée en santé mentale pouvant assurer la prise en charge et le suivi de l’usager en externe.

Dernière mise à jour : 16 juin 2025

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