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Services préhospitaliers d'urgence

Préavis à la réception de clientèles spécifiques ou instables

Le protocole de préavis (informant l’urgence qui recevra l’usager) définit les situations où les TAP doivent aviser le personnel de l’urgence de leur arrivée imminente avec un usager présentant une condition particulièrement instable ou s’inscrivant dans une trajectoire de soins particulière. Les modalités d’application de ce protocole relèvent de la gouvernance régionale des SPU et de l’organisation des soins prévalant dans la région. Il est cependant important que chaque urgence dispose de modalités entendues de réception et de prise en charge de ces préavis et s’assure d’en faire le suivi en assurant la qualité. S’il y avait problème, il est requis d’impliquer le directeur médical régional des SPU, lequel travaille au MSSS.

Un préavis est par contre toujours requis pour les clientèles suivantes :

  • les traumatisés majeurs;
  • les usagers avec un AVC récent suspecté en préhospitalier;
  • les usagers avec un infarctus aigu du myocarde avec élévation du segment ST (IAMEST) identifié à l’ECG 12 dérivations;
  • les usagers avec atteinte de l’état d’éveil;
  • les usagers instables selon les règles d’appréciation clinique préhospitalière (PICTAP);
  • la présence des signes et symptômes évoquant une maladie à surveillance extrême (par exemple l'Ébola).

Les informations relatives à un préavis (par exemple heure de réception, histoire et état clinique, signes vitaux et neurologiques, échelle québécoise de triage préhospitalier en traumatologie [EQTPT Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.], échelle de Cincinnati, traitements administrés, heure prévue d’arrivée, etc.) doivent être intégrées et consignées au dossier hospitalier. Une place en salle de réanimation doit être préparée pour recevoir les clientèles dont le traitement est chronodépendant, et ce, sans délai d’attente à l’évaluation complète du triage. Le triage complet se fait, optimalement, à l’intérieur de la salle de réanimation.

Une proportion importante d’usagers est directement dirigée à l’aire de réanimation à la suite d’un préavis donné par les TAP alors qu’ils sont en direction de l’établissement. Ceux-ci doivent s’assurer de communiquer directement avec le personnel responsable de l’urgence et de transmettre toute l’information pertinente au regard de la situation présente ainsi qu’une description des signes cliniques objectifs répertoriés (par exemple tension artérielle, fréquence cardiaque, saturation, résultats d’ECG si positifs, signes neurologiques, état d’éveil, etc.).

L’orientation des usagers victimes d’AVC aigu de l’ambulance à l’imagerie diagnostique et non à l’urgence est reconnue pour faciliter la prise en charge et accélérer le traitement de reperfusion.

L’équipe ambulancière décrit également la nature et l’effet des traitements administrés (par exemple médication, réanimation, support ventilatoire, etc.).

Lors de l’arrivée de l’usager en salle de réanimation, l’équipe de l’urgence s’assure de recueillir l’anamnèse faite par les TAP ainsi que la médication régulière de l’usager, s’il y a lieu.

Par ailleurs, si le problème de l’usager relève d’un réseau de soins aigus dûment désigné (par exemple cardiologie, traumatologie, pédiatrie, neurologie ou autre), les TAP doivent vérifier auprès de l’équipe médicale s’il est indiqué de procéder à un transfert rapide (moins de 30 minutes) vers un centre désigné de plus haut niveau. Dans ce cas, ils doivent rester sur place afin d’effectuer eux-mêmes le transfert de l’usager de façon à ne pas entraîner de délai associé à la demande d’une nouvelle équipe ambulancière.

Toutefois, considérant l’importance de couvrir adéquatement les besoins populationnels du territoire qu’elle dessert, l’équipe ambulancière quittera les lieux si le médecin n’indique pas rapidement le besoin de transférer l’usager. Le délai de décision du médecin responsable ne devrait pas excéder la durée prescrite aux TAP pour rédiger leurs dossiers et préparer leur véhicule pour une prochaine affectation, soit environ 20 minutes.

Usagers traumatisés

Pour les usagers victimes de traumatismes, les SPU et l’urgence doivent pouvoir communiquer directement entre eux en tout temps. Au départ du site de l’accident, les TAP doivent préciser l’étape de l’EQTPT Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. pour chaque victime, aviser l’urgence du nombre de blessés et de l’état du ou des usagers ayant un critère positif à l’EQTPT. Ils doivent aussi décrire les signes vitaux et neurologiques, l’état de conscience et signaler le temps estimé avant l’arrivée du ou des blessés. De plus, le TAP dicte dans son rapport le type d’impact, les blessures apparentes ainsi que le type d’accident, d’objet ou de mécanisme ayant causé les blessures. Il est à noter que l’usager traumatisé démontrant une atteinte objective (EQTPT, étape 1 ou 2) est directement orienté en salle de réanimation.

Pour en savoir davantage concernant l’EQTPT et le réseau de traumatologie, veuillez-vous référer à la section Trajectoire – Traumatologie.

Dernière mise à jour : 23 juin 2022

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