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Ressources humaines

Règlements du Département ou du Service de médecine d'urgence

L’urgence constitue l’un des secteurs d’activité les plus stratégiques d’un centre hospitalier. Par la nature des soins qui y sont dispensés à toute heure du jour et de la nuit, elle exige que les médecins qui y pratiquent possèdent une formation, une expérience et des compétences particulières. L’urgence est en constante relation avec la plupart des départements du centre hospitalier et, pour cette raison, elle constitue une plaque tournante pour l’ensemble de l’établissement.

Des règlements régissent le fonctionnement interne du DSMU et sont approuvés par le CMDP et le conseil d’administration de l’établissement.

Ces règlements concernent principalement :

  • le processus de nomination et le maintien des privilèges des membres de l’urgence;
  • le maintien des compétences minimales exigées au regard de la mission particulière de l’installation (par exemple les soins avancés en traumatologie, en pédiatrie, en cardiologie, etc.);
  • le processus de nomination du chef du département ou du service;
  • les devoirs et obligations des médecins du département ou du service;
  • le processus de gestion et la mise à jour de l’horaire de garde;
  • l’évaluation de la qualité de la pratique médicale;
  • la tenue des dossiers;
  • l’obligation des membres de l’équipe de l’urgence de participer aux divers comités régis par le CMDP;
  • la gestion des absences;
  • les modalités relatives à la pratique en milieu universitaire, s’il y a lieu.

Nombre de médecins requis

Le nombre de médecins nécessaire à l’urgence pour répondre aux besoins des usagers est fonction de l’achalandage, de l’organisation de la structure des services médicaux (par exemple le nombre de médecins par quart, le nombre de forfaits, etc.) et du type de soins particuliers correspondant à la mission de l’installation, le cas échéant. La composition du département d’urgence doit aussi tenir compte des éléments requis à l’obtention d’une réponse adéquate touchant la rapidité et la qualité de la prise en charge de la clientèle.

Le nombre de médecins requis à l’urgence doit tenir compte d’une orientation visant la satisfaction des éléments suivants :

  • les objectifs touchant le respect des délais préconisés par l’ÉTG concernant la PEC médicale, tels qu’ils sont proposés par l’Association canadienne des médecins d’urgence (ACMU, 2002, Stobbe et al., 2003);
  • la prise en compte, pour la couverture médicale planifiée, de la disponibilité transmise au chef du DSMU;
  • le respect des normes du MSSS au regard des durées de séjour des usagers à l’urgence, notamment ceux sans demande de consultation ou hospitalisation.

Présence médicale et organisation du travail

Des mécanismes pour assurer une présence médicale suffisante 24 heures par jour doivent être instaurés dans chaque urgence. Pour répondre à cette condition et pour faire face aux grandes périodes d’achalandage, le DSMU doit pouvoir compter sur un mécanisme permettant une capacité d’offre de service ponctuelle supplémentaire, au même titre que le rehaussement des effectifs des autres membres du personnel de l’urgence, au besoin.

Ce mécanisme peut prendre plusieurs formes : médecin sur appel, réaffectation de tâches clinico-administratives, prolongation de certains quarts de travail lorsque les horaires se chevauchent ou quarts « casinos » (décalés), ou tout autre moyen retenu par l’équipe et le chef médical.

Il est essentiel de s’assurer que l’équipe médicale en place compte suffisamment de médecins pour que tous les usagers puissent bénéficier de l’évaluation initiale requise par leur condition de santé, dans des délais acceptables.

Le mode de fonctionnement du médecin a un effet significatif sur la charge de travail de l’équipe entière, y compris la sienne. En contrepartie, certains changements apportés au fonctionnement permettent souvent de diminuer la charge de travail des intervenants de l’urgence, la durée de séjour des usagers et le temps d’attente avant, pendant ou après leur PEC médicale, tout en améliorant la qualité des services offerts par l’équipe soignante. L’équipe médicale, sous la responsabilité de son chef, est encouragée à revoir les aspects de son fonctionnement qui peuvent avoir des conséquences sur le temps d’attente, l’encombrement de l’urgence et la charge de travail des autres membres de l’équipe soignante.

Afin de soutenir les établissements dans l’organisation de la présence médicale dans leurs services d’urgence respectifs, des travaux sont en cours, au MSSS, afin d’établir des balises quant à la répartition des quarts de travail des médecins. Encadrés par une équipe de spécialistes en intelligence artificielle, les travaux de la modélisation permettent de préciser la pertinence dans la répartition des heures travaillées de l’équipe médicale en fonction de plusieurs indicateurs, et non plus seulement en fonction de la répartition comme telle que nuit-jour-soir. Complexe et rigoureuse, cette analyse permet d’optimiser les heures travaillées de l’équipe médicale en favorisant leur présence dans les périodes de plus grand achalandage, et ce, tout au long de l’année.

Coordonnateur médical de l’urgence

Dans les installations où un coordonnateur médical de l’urgence est nommé, ce dernier, placé sous l’autorité du DSP, a pour principale fonction de veiller à la coordination des activités quotidiennes. Il intervient pour prévenir les périodes d’encombrement et participe activement au processus de désencombrement en établissant les liens nécessaires avec les services situés en amont et en aval de l’urgence. Il lui incombe de déceler les dysfonctionnements et de participer à la recherche, à l’application et à l’évaluation des solutions mises de l’avant.

La fonction de coordonnateur est assumée à temps complet et préférablement par des médecins d’expérience. Le coordonnateur connaît les services offerts par l’établissement ainsi que la distribution des soins et des services sur son territoire.

La fonction du coordonnateur de l’urgence comprend, notamment, les volets suivants :

  • coordonner la gestion des civières à l’urgence en accélérant le processus de consultation et d’accès aux services de l’installation;
  • assister le médecin traitant dans la planification du recours à des ressources alternatives à l’urgence ou à l’hospitalisation;
  • revoir les dossiers des usagers en attente d’admission et intervenir, selon les causes des délais d’attente, auprès des divers intervenants visés;
  • veiller à l’application du plan de gestion du désencombrement de l’urgence, le cas échéant;
  • collaborer avec les équipes de liaison;
  • collaborer avec le coordonnateur aux admissions advenant la présence de problèmes particuliers dus au non-respect des procédures.

Milieu d’enseignement

Depuis plusieurs années, l’augmentation des cohortes de formation en médecine a créé un besoin croissant de milieux de stages en médecine d’urgence. Cette dimension, qui fait partie de la mission de nombreux DSMU, représente un défi particulier, les activités d’enseignement demandant un investissement de temps et d’organisation causant parfois une perturbation dans la fluidité des processus de prise en charge de la clientèle. L’enseignement doit toutefois être considéré comme un objectif de performance au même titre que d’autres activités et justifier une modulation au fonctionnement des activités de l’urgence. De façon pragmatique, en ce qui a trait à l’enseignement, il importe :

  • de s’assurer que les étudiants en stage soit accueillis et qu’on leur explique le fonctionnement interne, les procédures et les protocoles de l’urgence;
  • de favoriser un environnement propice à l’apprentissage;
  • de structurer, de superviser et d’évaluer l'enseignement offert aux étudiants en stage à l’urgence;
  • d’intégrer les activités d’enseignement aux préoccupations du comité sur la qualité des soins et des services;
  • de s’assurer que l’urgence est représentée au sein du comité d'enseignement de l’établissement lorsque celui-ci existe;
  • de veiller à ce que les différentes activités de formation et d’enseignement respectent les principes de qualité et de sécurité observés par le DSMU.

Dernière mise à jour : 23 juin 2022

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