Bien que le décès d’un enfant dans une urgence soit toujours bouleversant pour l’ensemble du personnel, des procédures particulières doivent malgré tout s'appliquer afin d’assurer une prise en charge conforme aux attentes en la matière.

Une autopsie doit être demandée et le coroner avisé de tout décès d'enfant dans une urgence, à moins que les causes médicales du décès soient bien connues, naturelles et prévisibles (par exemple une néoplasie, la leucémie, etc.). L’urgence devrait disposer, comme chez l’adulte, d’un mécanisme de soutien aux familles touchées, particulièrement pour les centres ayant un volume de clientèle considérable (centres secondaires ou tertiaires) ou prenant en charge des pathologies complexes (par exemple en traumatologie, en cancérologie, pour les maladies métaboliques, etc.).

À cet effet, un salon des familles ou une salle destinée au deuil devrait être préparé pour que les familles puissent se recueillir, le temps désiré. Qu’importe les circonstances du décès de l’enfant, et tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’un décès non prévisible, tragique ou accidentel, les services psychosociaux par des intervenants sociaux et spirituels devraient spontanément être offerts. Qui plus est, dans de telles circonstances, une attention toute particulière doit être observée afin également de soutenir émotionnellement les membres du personnel de l’urgence qui pourraient être affectés par le décès de l’enfant. Une période de débriefing doit être envisagée afin de permettre à tous les membres du personnel de verbaliser leurs émotions et le stress généré par cette situation.