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Santé mentale

Introduction

La durée moyenne de séjour (DMS) des usagers se présentant à l'urgence pour une raison liée à la santé mentale (raison de visite, diagnostic de santé mentale ou consultation en psychiatrie durant la visite à l’urgence) est plus élevée que pour ceux présentant uniquement un problème de santé physique. Au Québec, en 2023-2024, la DMS santé physique était de 8 h 35 contre 16 h 25 pour la santé mentale. Cette tendance est exacerbée par la présence de comorbidités et de troubles mentaux sévères, qui augmentent considérablement la proportion d'utilisateurs fréquents des services d'urgence. Le manque de connaissance et de coordination entre les services d’urgence et ceux disponibles dans la communauté peut entraîner des conséquences négatives pour l’usager et la réponse à ses besoins. Ce manque de coordination peut ainsi favoriser le phénomène des « portes tournantes », soit le retour fréquent à l’urgence pour différentes problématiques qui n’ont pas été reconnues ou adressées adéquatement dans les visites précédentes (Ashton et coll., 1998, Rodriguez et coll., 2006).

Des recherches indiquent que plusieurs facteurs peuvent contribuer à un taux élevé de réadmissions d’usagers à l’intérieur d’un court délai tels que des problèmes d’accès, des services inadéquats ou une disponibilité limitée des ressources en dehors des hôpitaux (Fleury et coll., 2019). Dans ces situations, selon l’Institut national de santé publique du Québec Fichier PDF. (INSPQ), l’urgence peut être perçue comme le recours le plus rapide et accessible pour les personnes ayant des besoins immédiats.

Les usagers présentant des symptômes associés aux troubles mentaux forment un groupe diversifié et présentent un défi pour le personnel de l’urgence. Ils peuvent manifester des symptômes variés tels que l’anxiété, des idées délirantes, des hallucinations, de l’agitation, des idées suicidaires ou des comportements potentiellement violents. Les raisons qui motivent un recours à l’urgence sont variées et relèvent d’une combinaison de conditions psychosociales et médicales (isolement, pauvreté, crise familiale ou conjugale, victimisation, difficultés avec la médication ou dans le suivi thérapeutique, comorbidité, dépendance, itinérance, etc.) qui aggravent ou précipitent les problèmes de désorganisation. Afin d’assurer des soins et des services conformes aux pratiques reconnues à l’urgence et aux orientations en santé mentale, il est important d’écouter et de prendre en compte les propos, les préoccupations et les interrogations exprimés par les usagers et leurs proches.

Dernière mise à jour : 16 juin 2025

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