Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Trajectoire - Cancérologie
Types de clientèles consultant à l'urgence
Personne atteinte d’un cancer non diagnostiqué
Un cancer encore non diagnostiqué doit être suspecté lorsque différents symptômes paroxystiques sont rapportés par un usager tels que la perte de poids, la dyspnée augmentée, une rectorragie ou une hémoptysie. L’anamnèse devrait permettre d’orienter le médecin vers des examens qui infirmeront ou confirmeront un diagnostic de cancer. La mise en place graduelle de guichets d’investigation rapides en cancérologie à travers le réseau vise à assurer la coordination des activités menant au diagnostic pour les usagers hautement suspectés d’avoir un cancer. L’objectif ultime est de diminuer le délai entre le moment du premier symptôme communiqué et l’obtention du diagnostic pour une prise en charge plus précoce et d’assurer la pertinence des examens réalisés grâce à des algorithmes cliniques. Des liens doivent être établis entre le service de l’urgence et les guichets d’investigation pour favoriser la collaboration et l’accessibilité à ces derniers. Les cancers les plus fréquents sont ceux du poumon, du sein, de la prostate et colorectaux. L’offre de service des guichets d’investigation rapide est actuellement variable d’une région à l’autre pour ces quatre sièges tumoraux principaux.
Personne atteinte d’un cancer diagnostiqué et encore sous traitement
Les traitements à visée curative incluent une panoplie d’options, dont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et les thérapies ciblées. Ces traitements peuvent être utilisés individuellement ou en combinaison. La pluralité des options thérapeutiques et l’identification plus précise et parfois plus précoce des maladies augmentent souvent la chronicité du cancer, l’incertitude pronostique et ajoutent une complexité dans la planification des soins, dans les manifestations du cancer ou dans les effets néfastes des médicaments.
Les traitements à visée palliative ont pour objectifs de soulager la douleur, d’apaiser la souffrance et d’optimiser la qualité de vie des usagers et de leur famille. Parfois, ils sont associés à une réponse clinique objectivable. Ils peuvent inclure une chirurgie, de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou d’autres traitements systémiques. L’intégration précoce des soins palliatifs dans l’évolution de la maladie contribue à améliorer la qualité de vie de l’usager. Ces soins visent à accompagner les familles et les équipes soignantes dans la prise de décisions qui correspondent à leurs objectifs ainsi qu’au contexte de la maladie.
En somme, les symptômes liés aux traitements peuvent varier dans leur intensité et les moyens de soulagement selon le stade de la maladie, la toxicité des traitements, l’âge, les comorbidités et les aspects psychosocioculturels. Les complications à la suite des traitements peuvent parfois avoir une répercussion importante et même fatale si elles ne sont pas détectées et traitées rapidement.
Personne atteinte d’un cancer diagnostiqué dont les traitements sont terminés
Avec l’augmentation de la survie globale au cancer, la vie après le cancer est devenue une phase distincte du parcours de la personne atteinte. Même lorsque les traitements sont terminés, il est estimé que 80 % des usagers éprouvent des difficultés physiques et 70 % d’entre eux craignent une récidive. Les effets secondaires des traitements (fatigue, lymphœdème, douleur, modifications cognitives, changements gastro-intestinaux, etc.) peuvent affecter la personne après la fin des traitements, aussi bien à court terme qu’à long terme. Plusieurs besoins ou problèmes distincts émergent durant cette phase : surveillance de récidive, survenue de nouveaux cancers et persistance de problèmes physiques, émotionnels et pratiques. Ainsi, un suivi personnalisé et coordonné entre le centre de cancérologie et la première ligne doit être assuré en fonction des besoins, des risques et des capacités d’autosoins et de surveillance des usagers et usagères.
En somme, cette phase distincte de la trajectoire de l’usager en cancérologie qu’est la vie après le cancer peut s’étendre sur une longue période où le recours aux services de l’urgence peut devenir nécessaire pour la gestion d’effets secondaires tardifs, de symptômes liés à une récidive ou pour la gestion de symptômes de fin de vie.
Dernière mise à jour : 16 juin 2025