Le Comité national sur la révision des services préhospitaliers d’urgence (comité Dicaire) a amené le gouvernement du Québec, en 2002, à adopter une loi encadrant le domaine particulier des services préhospitaliers d’urgence (SPU). Elle vise à mieux définir l’organisation en précisant les rôles respectifs des partenaires : premiers répondants, techniciens ambulanciers paramédics, propriétaires de services ambulanciers, CISSS/CIUSSS, MSSS, etc. La Loi sur les services préhospitaliers d’urgence a également mis en place certaines modalités visant l’assurance de la qualité des soins et services prodigués et, finalement, elle a mis en place les principes nécessaires à l’encadrement provincial de l’ensemble des composantes du service. En outre, notons que le rapport Ouellet, publié en juin 2014, appuie quelques pistes d’amélioration des services préhospitaliers sur lesquelles des travaux sont en cours. Le mandat de ce comité de travail visait tout particulièrement à analyser le fonctionnement général des services préhospitaliers québécois et à émettre une série de recommandations afin de bonifier les prestations de services à la population.

Pour plus d’information, il est possible de consulter le rapport du comité de travail Services préhospitaliers : urgence d’agir.

Ainsi, le souci de la qualité et de l’efficience des soins, qu’ils soient de nature urgente ou non, doit inclure toutes les phases des interventions concernées, et ce, dès la prise en charge (PEC) de l’usager et jusqu’à son départ. Cela exige, entre autres, une coordination optimale entre les volets préhospitalier et hospitalier.

Les services préhospitaliers d’urgence sont également devenus plus efficients à la suite de l’instauration de normes et de politiques administratives touchant l’harmonisation des pratiques et l’atteinte d’objectifs de qualité et d’accessibilité. Les entreprises ambulancières sont maintenant responsables de l’observance de certains indicateurs de qualité, dont l’accès aux services et la qualité des soins prodigués.

Malgré la préoccupation et les efforts des gestionnaires du réseau et ses avancées significatives, la gestion des services préhospitaliers d’urgence représente un défi quotidien pour un grand nombre de milieux compte tenu du type particulier d’organisation en cause. Considérant les répercussions importantes de ce volet sur certaines clientèles particulières (traumatologie, cardiologie, personnes aînées et autres), une meilleure intégration des services préhospitaliers au fonctionnement global des services d’urgence est une condition non négligeable à l’atteinte d’objectifs de qualité et de performance du réseau des soins d’urgence dans son ensemble. La présente section vise à mieux faire comprendre les objectifs de cette intégration des SPU au réseau des soins d’urgence.