Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Immunologie de la vaccination
Impacts de l'immunité adaptative
L’immunité acquise naturellement (par l’infection) ou artificiellement (par la vaccination) joue un rôle important dans l’épidémiologie des maladies transmissibles par l’effet individuel ou collectif qu’elle entraîne.
Effet individuel
L’immunité adaptative protège une personne contre une infection spécifique. Certaines personnes vaccinées peuvent ne pas développer une immunité protectrice, et la protection peut s’atténuer ou même disparaître avec le temps.
Effet collectif
L’effet collectif (immunité de groupe, immunité de masse) est à la base des programmes de vaccination. Lorsque le nombre de personnes immunes (à la suite de la maladie ou de la vaccination) est assez important, l’agent infectieux cesse de circuler dans la population.
L’effet protecteur de l’immunité de groupe s’étend à l’ensemble de la population, incluant les personnes non vaccinées, celles dont la réponse immunitaire a été insuffisante pour les protéger et celles dont la protection a disparu avec le temps.
Il existe un seuil de la proportion des personnes immunes au-dessous duquel une épidémie risque de survenir et un autre seuil au-delà duquel la maladie s’éteindra, faute d’un nombre suffisant de personnes réceptives susceptibles de la transmettre (ex. : pour la rougeole, ces seuils sont respectivement de 95 % et 98 %).
Les seuils varient selon l’agent infectieux, sa contagiosité, son taux de reproduction (nombre moyen de personnes qu’une personne infectée pourra infecter tant qu’elle sera contagieuse) et du taux de couverture vaccinale de la population.
Efficacité vaccinale
L’efficacité vaccinale est la capacité du vaccin à réduire la fréquence de la maladie, ou de ses conséquences, chez les personnes vaccinées.
Il est important de déterminer la protection conférée par un vaccin dans une population dans des conditions réelles d’utilisation.
Les mesures d’efficacité vaccinale résultent d'études cliniques et d’observations faites sur le terrain, selon des méthodes épidémiologiques évaluant la protection contre la maladie par la comparaison de l’incidence de la maladie (taux d’attaque) chez des vaccinés et des non-vaccinés.
Dernière mise à jour : 30 avril 2018, 15:50