Ministère de la Santé et des Services sociaux
Information pour les professionnels de la santé
Description des maladies évitables par la vaccination
Encéphalite japonaise
Définition
L’encéphalite japonaise est une infection du cerveau causée par un virus du genre Flavivirus (même genre que les virus de la dengue, de la fièvre jaune et du Nil occidental).
Épidémiologie
Le risque d'encéphalite japonaise est présent en Asie du Sud-Est, dans le Pacifique occidental et dans certaines parties de l’Australie (voir le Guide d’intervention santé-voyage ).
L’OMS estime à plus de 50 000 le nombre annuel mondial de cas et à 15 000 à 20 000 le nombre de décès par an.
Le risque pour les voyageurs est très faible. L’incidence globale estimée est de moins de 1 cas par million de voyageurs. Le risque peut être plus élevé lors de séjour en région rurale, surtout durant la saison de transmission.
Réservoir
Les porcs et les oiseaux aquatiques sont les réservoirs pour l’encéphalite japonaise.
Les vecteurs sont les moustiques infectés du genre Culex qui sont présents dans les régions rurales agricoles (ex. : rizière, ferme d’élevage de porcs).
Transmission
Le cycle de transmission est enzootique; il se déroule entre les moustiques, les porcs et les oiseaux aquatiques.
Le risque de transmission est augmenté pendant la saison chaude (grandes épidémies possibles).
Dans les zones tropicales et subtropicales, il y a transmission annuelle avec augmentation lors de la saison des pluies et après les récoltes dans les régions de riziculture.
La maladie ne se transmet pas entre humains, car l’humain infecté ne fait pas une virémie suffisante pour contribuer à la transmission.
Incubation
La période d’incubation de l’encéphalite japonaise dure de 5 à 15 jours.
Présentation clinique et complications
Les cas bénins ne présentent aucun symptôme ou de la fièvre et une céphalée.
Dans les cas graves (environ 1 cas sur 250), il y a apparition brutale d’une forte fièvre, d’une céphalée, d’une raideur de la nuque, de désorientation, d’un coma, de convulsions et d’une paralysie spastique.
Les séquelles suivantes surviennent chez 30 à 50 % des cas graves : problèmes intellectuels, comportementaux ou neurologiques (ex. : paralysie, convulsions récurrentes ou incapacité de parler).
Les jeunes enfants (moins de 10 ans) sont plus à risque de faire une maladie grave et de décéder de la maladie.
La létalité des cas graves peut atteindre 30 %.
Traitement
Aucun traitement spécifique n’existe pour l’encéphalite japonaise. Seul un traitement de soutien peut être utilisé.
Dernière mise à jour : 22 juin 2023